Alors qu'hier, Sony se vantait d'une maitrise totale du marché européen, allant jusqu'à parler de 90% de part de marché dans certains pays. À l'opposé, Xbox et plus particulièrement Phil Spencer font amende honorable : la One doit faire mieux sur le vieux continent, ils le savent.
De 70 à 90% de part de marché, en Europe, en fonction des pays. C'est une véritable domination dont peut se targuer Sony, qui écrase la concurrence avec sa PlayStation 4. Une situation qui ne fait pas franchement rire Microsoft, et plus particulièrement Phil Spencer, le grand patron de la marque Xbox. Dans un entretien accordé à EDGE (et relayé par Videogamer.com), il déclare :
Nous devons faire mieux en Europe. Quand je regarde la situation globale, l'Europe continentale est clairement un endroit sur lequel nous devons nous concentrer. Je suis excité à l'idée d'aller à la gamescom, début août, et de participer à un nouveau show où l'on sera en mesure de montrer des jeux que nous n'avons pas montré à l'E3. Alors vous allez voir de nouveaux jeux, et bien sûr d'autres que vous avez déjà vu, mais vous allez voir Scalebound, Crackdown, ou Quantum Break de mes amis de chez Remedy. D'un point de vue produits, j'aime où nous en sommes. Je crois que l'équipe fait un super boulot avec les jeux, et aussi pour construire une plate-forme pour les joueurs.
Lorsqu'on lui parle de Sony et de sa PlayStation, Spencer se montre plutôt respectueux.
[IMAGE INTROUVABLE]Sony fait un très bon travail dans ces marchés (les pays européens, ndlr), et ils ont une longue histoire, bien avant que nous arrivions dans ce business. Et ils ont mérité le succès qu'ils ont eu dans ces régions. Je regarde ce qu'ils font parce qu'ils font beaucoup de bonnes choses, et je veux être certain qu'actuellement, nous agissons intelligemment pour connaitre ce même succès.
Malgré cela, Spencer n'en reste pas moins optimiste, et continue de croire en un futur plus radieux.
Il y a des endroits comme l'Amérique Latine où la Xbox fonctionne vraiment bien, et aux Etats Unis, les chiffres vont et viennent (par rapport à ceux de la PS4, ndlr). C'est une bonne compétition, ce qui est bon pour tout le monde. En terme de contenus, je suis très excité pour ce Forza, je suis très excité concernant Tomb Raider, et je suis très excité pour le nouveau jeu de Rare, Sea of Thieves. Et je crois que l'on peut faire plus de beaux ("artful" en version originale, ndlr), qui à mon avis trouvent plus d'écho chez les joueurs.
Dans la désormais longue histoire de la marque PlayStation, il y a un lancement de console qui fait tâche : celui de la PlayStation 3. C'est peut-être le seul moment de l'histoire de la marque où le public européen a montré des signes de désapprobation vis-à-vis d'une PlayStation (de salon). Annoncée à un prix exorbitant (de 600 à 700€) et misant beaucoup sur son lecteur blu-ray alors incompris à l'époque, la console arrivait presque un an et demi après la Xbox 360, qui était alors vendue entre 300 et 400€. Sony avait pourtant vu les choses en grand : à Paris, un stand avait été érigé près de la Tour Eiffel et l'on attendait quelques 3000 personnes pour se joindre à la fête. Ils ne seront finalement que quelques centaines, et l'on retiendra surtout de cette soirée le passage de la péniche "Xbox 360 loves you" dépêchée sur les lieux par Microsoft.
Reste à voir si les joueurs seront au rendez-vous, mais force est de constater que Microsoft aura tout fait pour cette année, en proposant sur sa console pléthores de jeux intéressants... sans même parler de ceux qui arriveront dans la première moitié de l'année 2016. Mais en Europe, et notamment en France, Sony a un véritable passif, comme l'indiquait Spencer, et ce sont des terres presque historiquement vouées à la marque PlayStation que Microsoft doit gagner à sa cause.