"L'affaire STALKER" se poursuit, tranquillement et sans heurts pour le moment, mais GSC Gameworld, récemment ressuscité, fait savoir qu'il ne laissera pas son héritage être contesté sans réagir. Réouvert en décembre, le studio qui a donné naissance à STALKER a été contacté par Polygon qui a brièvement abordé la question de STALKER Apocalypse avec son porte-parole Valentine Yeltyshev. Selon lui, GSC ne prête guère attention aux actions du studio West Games pour le moment mais n'hésitera pas pour autant à prendre des mesures si la compagnie s'aventure à commercialiser son jeu. Ce qui est assez mal parti vu la progression de sa campagne de financement lancée en décembre sur le site World Wide Funder et qui n'a pas dépassé les 3% (ce qui ne l'empêchera pas de conserver l'argent récolté, que le studio atteigne ou non son objectif). Yeltyshev a quelques mots doux à son attention :
Ils essaient de voler de l'argent avec ce site de financement participatif. Avec Kickstarter d'abord... et maintenant ils utilisent une sombre plate-forme bizarre. Qui est assez stupide pour leur donner de l'argent ? Ces mecs n'ont même pas une équipe adéquate pour faire un jeu à moitié aussi gros que le STALKER original, alors un jeu complet.
Yeltyshev apporte par ailleurs quelques éclaircissements sur l'origine des fondateurs de West Games, dont le rôle au sein de GSC avait déjà été largement contesté. Selon lui, ils avaient été embauchés pour développer un projet avorté : une version Flash de STALKER en vue isométrique, abandonné au regard du résultat peu convaincant de l'expérience.
Résumé des épisodes précédents
"L'affaire STALKER" a débuté en juin 2014 lorsque West Games a lancé une campagne Kickstarter pour développer Areal, une suite spirituelle de STALKER, les membres de l'équipe revendiquant leur statut de vétérans de la devteam de GSC. Rapidemment, Vostok Games, qui accueille une bonne partie de l'équipe, aisément identifiable, et qui a conçu STALKER, a réagi, reprochant à West Games d'avoir illustré sa campagne avec des artworks appartenant à GSC et surtout de ne pas être composé du tout de membres clefs de l'équipe originale, au mieux de quelques développeurs embauchés pour une courte durée afin d'aider à terminer quelques tâches spécifiques et mineures.
La polémique avait conduit Kickstarter à mettre un terme à la campagne de West Games. Le studio est depuis revenu à la charge avec STALKER Apocalypse, le terme "Stalker" étant employé ici comme un mot et non comme un acronyme, afin d'éviter la dispute vis-à-vis de la marque déposée. Un projet cette fois porté sur la plate-forme World Wide Funder, inconnue jusque-là et qui pourrait en prime entretenir des liens peu clairs avec West Games. Cerise sur le gâteau, contrairement aux autres plates-formes de financement, WWFunder n'impose pas aux projets d'atteindre leurs objectifs pour empocher les gains.