« Auriez-vous projeté de mettre des dinosaures dans votre parc à dinosaures ? »
Jurassic Come Back
Si les dinosaures continuent de passionner les enfants et les plus grands, Hollywood semble frileux à l’idée d’aborder leur univers pourtant très riche dans le cadre de films live (entendons par là, en dehors de l’animation). Il faut dire qu’en 1993, Steven Spielberg est arrivé à dos de T-Rex en hurlant « Arrêtez tout, mon Jurassic Park est là ».
De fait, les dinosaures ne vivent qu’à travers la licence juteuse d’Universal et Amblin. Si la suite était de bonne facture (malgré moult critiques), la première sortie sans Spielberg, en 2001, a terminé dans le fossé, nous laissant avec un cellulaire en travers de la gorge et un spinosaure, gros chasseur de poissons, transformé en machine de guerre.
Depuis, c’est le calme plat du côté de la licence Jurassic Park. Il y a bien eu des rumeurs innombrables concernant un épisode 4, un retour de Spielberg aux manettes, etc., mais rien de concret. Il fallait alors se contenter de la sortie de l’Ultimate en blu-ray, d’un jeu Telltale ou une version 3D du film en salles.
Dans sa logique de « faire du neuf avec du vieux », Hollywood ne pouvait laisser de côté Isla Nublar et Isla Sorna, les deux îles de John Hammond. C’est vrai après tout, puisque de nouveaux projets concernent (ou ont concerné récemment) Alien, Blade Runner, Indiana Jones, Gremlins, Robocop, tous les vieux films d’épouvante, Terminator, SOS Fantômes, Star Wars, Star Trek et même Les Oiseaux, alors pourquoi pas Jurassic Park ? On peut toucher à tout, sauf à Retour vers le Futur, c’est bien connu.
Le résultat ne s’est donc pas fait attendre : un nouveau Jurassic Park arrive, cet été. Nommé Jurassic World, il se fera sans Spielberg à la caméra, mais avec l’inexpérimenté Colin Trevorrow.
Pas de stars des trois premiers, l’idée est de repartir sur de nouvelles bases, mais en gardant un regard nostalgique sur les premiers films.
Legosaurus Game
Mais pourquoi vous parler de tout cela ? Car ce retour de Jurassic Park s’accompagne d’une multitude d’à-côtés, dont un jeu vidéo LEGO.
Il faut dire qu’Universal ne veut pas échouer avec ce quatrième opus qui devrait marquer les prémices d’une nouvelle trilogie. Résultat, l’artillerie lourde est de sortie, avec une communication intelligente (site interactif, teaser des trailers, affiche pour teaser le teaser des trailers, nombreuses sorties médiatiques du réalisateur pour rassurer les fans, etc.), un marketing agressif (multiples produits dérivés, notamment avec Hasbro) et, donc, un partenariat avec LEGO.
Le géant des briques va ainsi sortir plusieurs boîtes dans les rayons, des sets reprenant quelques-unes des scènes célèbres des trois premiers volets mais aussi tout un attirail sur Jurassic World. Personnages, dinosaures, véhicules, bâtiments, les LEGO issus du Jurassique seront à la fête. Nous apprenons, grâce au catalogue de la marque, que six boîtes sortiront dès juin, histoire d’accompagner la sortie du film qui se fera le 10. Pour les LEGO dédiés au premier Jurassic Park, il faudra encore attendre.
Côté jeux vidéo, après Harry Potter, DC Comics, Marvel, Star Wars, Indiana Jones ou Tolkien, c’est donc au tour des dinosaures d’avoir leur titre LEGO appelé Jurassic World. Annoncé pour juin, ce jeu ne se concentrera pas uniquement sur ce seul film mais bien sur l’ensemble de la saga. C’est une excellente nouvelle. Nous pourrons donc revivre ses grandes scènes pimentées par l’humour LEGO, voir Gennaro périr sur les WC et répliquer « Quand il faut y aller, faut y aller », chasser le raptor et glisser à chaque Game Over un « petite futée » parfaitement adapté.
Les puristes ne peuvent ignorer le titre du jeu, choix commercial évident pour accompagner la sortie du film : Jurassic World n’est qu’un épisode de la saga Jurassic Park et voilà qu’il pose son titre et son logo sur la boîte du jeu.
Cette sortie n’est pas une grande surprise, mais il est tout de même cocasse de se rendre compte que cette sortie avait été subtilement annoncée dans LEGO Batman 3. Nous ne tarderons pas pour vous en dire plus.
Jurassic World, le film
Revenons au film maintenant, puisque nous y sommes. Ce Jurassic World inquiète un petit peu, avouons-le. Le synopsis a mis nos sens en émoi et les premières images ne sont guère venues nous rassurer. Explications.
Le film se déroulera sur Isla Nublar, l’île du premier épisode. Un nouveau parc y a été construit, sous l’impulsion de Masrani Global Corporation, nouveau propriétaire d'InGen, qui a également dépensé sans compter. On y retrouve Claire, scientifique à responsabilité. Epaulée par Owen, un garde-chasse moustachu, la demoiselle s’adonnera aux manipulations génétiques, afin de concevoir un dinosaure plus grand, plus féroce, plus intelligent, plus rapide (et probablement capable de capter sans souci la 4G en pleine jungle).
Mais voilà, cet animal, appelé Indominus Rex, se fait la malle et s’attaque aux visiteurs du parc, dont deux frères qui font incontestablement penser à Tim et Lex. Ni une, ni deux, Owen, héros du film, va s’associer aux autres dinosaures du parc pour venir à bout de l’animal survitaminé. Bien évidemment, tout cela se fera de manière bien plus subtile que le penser cette présentation rapide du synopsis. Nous le verrons donc combattre aux côtés des raptors, ce que la bande-annonce nous propose en aperçu.
Cette intrigue laisse augurer le pire, mais il ne faut jamais vendre la peau du tricératops avant de l’avoir tué. C’est en tout cas la première fois que la saga introduit un dinosaure qui n’existe pas, de quoi donner de l’urticaire aux paléontologues, déjà mis à mal par un Spielberg transformant les véloces deinonychus en velociraptors, car le nom était nettement plus vendeur.
La première bande-annonce a été accompagnée d’un flot de critiques. L’usage constant d’effets numériques ôte aux dinosaures le charme qu’ils pouvaient avoir dans le film de 1993. La porte du parc, hommage à celle du premier, a également fait couler de l’encre. Fruit d’effets spéciaux, elle a laissé sceptique toute l’assemblée. Colin Trevorrow s’est donc justifié, expliquant notamment que ce fameux plan de la porte n’avait été réalisé que pour la bande-annonce et serait donc absent du film.
La seconde bande-annonce, diffusée lors du Super Bowl, lève le voile sur un autre hommage : on y voit l’Indominus Rex attaquer deux frères enfermés dans un véhicule et qui se protègent avec le toit vitré, une situation très similaire à l’assaut du T-Rex sur le 4x4 de Tim et Lex. Le reste de cette vidéo présente des images spectaculaires, des effets qui semblent maîtrisés, ce qui est globalement rassurant.
Juin arrivant à grands pas, nous serons rapidement fixés.
Un casting de stars(lord)
Terminons ce point Jurassic avec le casting de ce nouveau film. C’est Chris Pratt qui campe le personnage principal. Devenu célèbre pour sa sortie en Star-Lord, l’acteur ne doit pourtant pas son rôle au triomphe des Gardiens de la Galaxie. Les grands studios hollywoodiens ont en effet fait de cet Américain leur nouveau poids lourd avant même qu’il ne rencontre le succès.
Chris Pratt est donc un pari, ayant convaincu par le biais de deux rôles : loufoque dans Parks and Recreation, il y montre un certain talent comique, viril et sérieux dans Zero Dark Thirty, il apparaît crédible dans la peau d’un personnage badass. Chris Pratt avait donc signé pour Jurassic World bien avant de nous faire rire dans les Gardiens de la Galaxie en dansant sur O-O-H Child de The Five Stairsteps.
C’est Bryce Dallas Howard qui incarnera Claire, responsable du parc. Fille du réalisateur Ron Howard, c’est une des actrices fétiches de M.Night Shyamalan qui l’a fait tourner dans le Village et la Jeune fille de l’eau. Elle était plutôt rare depuis une petite dizaine d’années. Ce rôle signe son retour en force.
Omar Sy est également de la partie, le Français obtenant une deuxième apparition dans un monstre hollywoodien après X-Men : Days of Future Past. Il y jouera le meilleur ami de Chris Pratt.
Vincent d’Onofrio (Baleine dans Full Metal Jacket), Judy Greer, Lauren Lapkus (gardienne dans Orange is the New Black) ou encore Jake Johnson (New Girl) complètent ce casting qui repose surtout sur son acteur star.
Le dinosaure et l’homme, deux espèces séparées par 65 millions d’années d’évolution, vont se retrouver face à face pour la quatrième fois en juin 2015, sur nos consoles et nos écrans.
La Terre va-t-elle de nouveau trembler ?
