Il s’agit assurément de l’élément capital de Black Flag. Grâce à la présence de bateaux aussi spectaculaires que diversifiés, le joueur est amené à vivre une aventure intense qui alterne combats maritimes, customisation et même gestion d’une flotte complète…
A l’œuvre sur la partie maritime du précédent Assassin’s Creed, Mufizal Mokhtar, Art Director sur Black Flag, analyse en toute logique le travail du studio Ubisoft Singapour : « Le bateau Aquila dans AC III nous a permis de tirer de nombreuses leçons de notre travail : comment créer un bateau qui tienne la route techniquement, quels matériaux et technologies employer pour que son aspect visuel soit séduisant ou encore de quelle manière le rendre agréable à contrôler pour le joueur. Pour AC IV, nous avons donc dû créer des bateaux réalistes, mais aussi et surtout iconiques, qui pouvaient refléter le caractère de leur propriétaire ». Le résultat final semble aller au-delà de toute espérance. Puisque non seulement les navires, dont la plupart est développée à Singapour, ont tous été construits d’après des données historiques, mais en plus ils sont traités comme de vraies villes flottantes, accessibles d’à peu près n’importe où et sous n’importe quel angle, dès lors que vous êtes dans une zone proche...
Le Jackdaw
Le Jackdaw (« Choucas » en français, une variante de corbeau) est le nom du bateau d’Edward Kenway et donc du joueur (même si certaines missions de l’histoire permettent de contrôler temporairement d’autres bateaux). Il n’appartient à aucune classe et demeure unique. Il peut être accosté et exploré de plusieurs manières différentes, grâce aux nombreux mats, poulies, crochets ou autres filets qui le composent. Concrètement, le joueur est donc capable de grimper n’importe où sur le Jackdaw, de passer d’une corde à l’autre ou encore de faire un gigantesque saut de l’ange depuis le mât le plus haut jusque dans la mer. Au fil du jeu, Edward peut gagner ou acheter des upgrades de gameplay. Tandis que son bateau peut aussi être customisé du point de vue de ses voiles, sa coque, sa barre… Pour cela, il faut collecter divers matériaux à chaque fois qu’on part à l’abordage d’un navire adverse. L’utilisation de la longue vue permet ainsi de détecter les matériaux transportés par l’ennemi (bois…) et donc de décider s’il est plus utile de le piller que de le détruire. Les upgrades s’achètent ensuite via différents types de cargos…
Cinq classes de bateaux
Le monde de Black Flag propose trois camps : Anglais, Espagnols et Pirates. Chacun possède à l’identique 5 classes de bateaux. Il y a d’abord le Gunboat (1/3 du Jackdaw en taille), un petit bateau qui tourne toujours autour du navire du joueur et essaie de l’attaquer en permanence, mais qui offre peu de résistance. Ensuite, on recense le Schooner, plus rapide et résistant que le Gunboat, et qui, de plus, essaie souvent de s’échapper en lâchant des mines. Viennent ensuite le Brig, très rapide avec ses rameurs, et la Frégate, qui fait de plus en plus de dommages lorsqu’elle reste longtemps au combat (il est donc nécessaire de la détruire le plus vite possible). Enfin, il y a le Man-Of-War, le plus gros bateau du jeu, une forteresse trois fois plus grande que le Jackdaw, avec mortier et nombreux canons.
Chaque catégorie de navire se différencie bien sûr par sa taille, couleur et forme (par exemple, un Brig offre une proue en pointe qui peut éperonner n’importe quel adversaire) mais surtout par ses armes et l’IA qui le caractérise. Au total, il devrait y avoir pas moins de 34 bateaux dans le jeu, dont certains sont uniques, en ce sens qu’ils n’existent qu’en un seul exemplaire. C’est le cas de L’Eldorado (un Brig espagnol), du Fireship (un Gunboat anglais), de The Benjamin (un Schooner anglais) ou encore du Nosso Senhor (un Man-Of-War espagnol). Bien entendu, les pirates possèdent eux aussi des bateaux spécifiques comme le Schooner Revenge, le Gunboat Ghost Ship, le Brig The Adventure, la frégate Queen Ann’s Revenge (qui n’est autre que le bateau de Barbe noire) ou encore le Man-Of-War The Royal Fortune. D’ailleurs, au cours de l’aventure, Edward peut se retrouver confronté à des affrontements entre bateaux espagnols et anglais. Il a alors le choix de prendre parti et d’attaquer l’un des deux bateaux, ou même de détruire les deux…
A l'abordage !
« Par rapport à AC III, les combats navals ont été très améliorés, notamment au niveau du tir et des canons » indique Sébastien Berton, Lead Game Designer du studio Ubisoft Singapour. « Il y a un nouveau modèle de visée beaucoup plus dynamique. Auparavant, on ne pouvait tirer que sur deux plans. Maintenant, on peut tirer par-dessus les vagues qui masquent les navires adverses. Et lorsqu’on tire dans la coque du bateau en étant précis, on peut faire désormais faire apparaître un point faible du navire directement et tenter ensuite d’infliger le double de dégâts si on le touche. Il est donc possible de couler l’ennemi plus rapidement, sans être obligé de détruire toute sa coque ».
Mais ce n’est pas tout car il y a des munitions inédites pour les canons, et notamment une nouvelle version du Heavy Shot, l’équivalent d’un shotgun marin, à asséner à bout portant du bateau adverse. On recense aussi un mortier avec ce principe de pouvoir tirer de loin mais avec peu de précision. C’est un projectile très utile contre certains types de bateaux, comme les Frégates ou les Man-Of-War. Et il ne faudrait pas oublier non plus les mines qu’on peut lâcher derrière le bateau, très efficaces contre certains ennemis comme le Brig qui essaie toujours de vous éperonner par l’arrière. Enfin, les boulets chaînés sont désormais à l’avant du bateau et en quantité limitée. Ce qui permet de favoriser les poursuites entre navires et, en cas de tirs réussis, de ralentir l’adversaire.
A l’issue de l’abordage s’affichent enfin trois options. Si le bateau ennemi est en mauvais état après la bataille, on peut décider d’utiliser certains de ses matériaux pour réparer le Jackdaw. Mais il est possible aussi de relâcher le bateau afin de mettre la main éventuellement sur de nouveaux membres d’équipage. Ou encore d’envoyer le navire directement dans votre propre flotte. De quoi nourrir quelques sympathiques dilemmes mais surtout d’enrichir un gameplay déjà bien abouti…
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