L'éditeur Epic Games vient de remporter le procès qui l'opposait au studio Silicon Knights dans le cadre du développement de Too Human. Ce dernier reprochait à Epic de n'avoir pas fourni l'assistance technique qui devait accompagner l'acquisition sous licence du moteur Unreal Engine 3, qui ne leur avait de surcroît pas été livré dans les temps. Les développeurs de Too Human prétendent même avoir eu besoin de créer leur propre moteur graphique à partir de la version incomplète de l'Unreal Engine 3 qu'on leur avait fournie. Too Human avait, en conséquence, subi un gros retard de développement, et avait fini par sortir en souffrant d'un aspect technologique obsolète.
Quoi qu'il en soit, le juge n'a pas été convaincu par les arguments du studio. Pire : il donne raison à Epic, qui avait contre-attaqué en reprochant à Silicon Knights d'avoir engendré les problèmes en tentant de bidouiller l'Unreal Engine 3. Résultat : Silicon Knights est condamné pour violation des accords de licences et des droits d'auteur liés à l'Unreal Engine 3. Le studio devra verser 4,45 millions de dollars de dommages et intérêts (soit 3,60 millions d'euros environ), sans parler des remboursements des frais de justice qu'Epic Games est en droit de demander. Mais l'éditeur se montrera peut-être "trop humain" pour les réclamer...