Ce n’est un secret pour personne. De nombreux films, même parmi les meilleurs jamais projetés dans une salle de cinéma, connaissent de nombreuses coupes et autres remaniements. Aliens, le retour n’a pas échappé à ce phénomène. Si parfois, la suppression de scènes n’impacte que très peu le film, il en va autrement pour celui réalisé par James Cameron.
Le mythe du Xénomorphe par James Cameron
Il est important de préciser le contexte avant de plonger dans la ruche “Aliens” et d’y retrouver l’un des personnages féminins les plus charismatiques et “badass” du cinéma hollywoodien. James Cameron réalise en 1986, soit 7 ans après Alien de Ridley Scott, une suite à l’un des films qui a révolutionné la science-fiction et l’horreur sur grand écran. Autant dire que la tâche était titanesque.
Pourtant, Aliens est un carton au box office et reçoit d’excellents retours de la part des critiques et du grand public, malgré le fait d’avoir migré vers l’action au détriment de l’horreur. Pour un budget estimé à 18,5 millions de dollars (hors coûts marketing), il en rapporte entre 131,1 et 183,3 millions. Le réalisateur canadien réalise par la suite Abyss (1989), Terminator 2 : Le jugement dernier (1991), True Lies (1994), Titanic (1997), Avatar (2009) et Avatar : La voie de l’eau (2022).
Une scène supprimée qui change tout
Aliens, le retour débute précisément 57 ans après la fin d’Alien. On y découvre une Ellen Ripley interprétée par Sigourney Weaver quelque peu désorientée après avoir passé un demi-siècle en stase à bord d’une navette d’évacuation qui dérivait dans l’espace suite à la destruction du vaisseau Nostromo. Ce que la version “courte” du film omet de nous dire, c’est que ce personnage avait une fille - Amanda Ripley McClaren - qui est malheureusement décédée à l’âge de 66 ans, soit deux ans avant qu’Ellen Ripley ne soit retrouvée par la Weyland-Yutani.
Sa réaction face à la jeune Newt, seule survivante parmi les colons présents sur la planète LV-426, n’a donc rien de surprenante. Loin de se résumer à un simple élan de “fibre maternelle”, son attachement à Newt fait écho à sa fille disparue. Cette simple scène de 2 minutes (voir en intégralité ci-dessus) éclaire d’un jour nouveau cette héroïne iconique de la science-fiction et du 7e Art. Il est parfois nécessaire d'exposer le passé des personnages pour mieux comprendre leurs motivations et leur perception des événements mis en images.