Entreprise qui fait partie des meubles du paysage vidéoludique, Nintendo continue de fournir d'excellents jeux depuis des années. Quelque chose rendu possible par la rigueur passée exigée par le contexte économique de l'année 1983 durant laquelle Big N a dû innover pour vendre ses jeux.
Sommaire
- Une garantie pour privilégier la qualité à la quantité
- Un sceau apparu lors du Krach du jeu vidéo
Une garantie pour privilégier la qualité à la quantité
Depuis presque quarante ans, chaque jeu Nintendo affiche le même point commun. Moins prédominant aujourd'hui que par le passé, il s'agit du tampon garantissant la qualité du jeu : le "Original Nintendo Seal of Quality", entouré d'une stèle dorée devenue emblématique. Un sceau que l'on retrouve sur chaque jeu Nintendo, qu'il soit bon ou moins bon, récent ou non. Par exemple, il est affiché en bas du dos de la jaquette de Pokémon Écarlate / Violet sorti il y a moins et auteur d'un triste record pour la série principale des monstres de poche. Un gage de qualité apparu pour la première fois en 1988, dont la description est toujours disponible sur le site de Nintendo :
Tous les accessoires et périphériques de jeu sous licence affichent le "sceau officiel de produit sous licence Nintendo" (image ci-dessous) dans le monde entier. Ce symbole vous assure que le produit a été évalué et autorisé par Nintendo pour être utilisé avec ses systèmes. Les produits sous licence, tels que les vêtements, les jouets et la literie, affichent également ce symbole. Le sceau officiel est votre garantie que ce produit est sous licence Nintendo. Recherchez toujours ce sceau lorsque vous achetez des consoles de jeux vidéo, des accessoires et des produits connexes.
Ce sceau doré instaure aujourd'hui la confiance entre Nintendo et son client mais a d'abord été instauré pour garantir la qualité de ses propres jeux.
Un sceau apparu lors du Krach du jeu vidéo
Ce Original Nintendo Seal of Quality a été lancé en Nintendo dans la foulée de 1983, année synonyme du Krach du jeu vidéo. Quelques années après l'essor de l'arcade avec Pac-Man ou encore Space Invaders, le marché du jeu vidéo constitue un eldorado pour de nombreux businessmen qui optent la stratégie suivante : lorsqu'un jeu vidéo rencontre un certain succès, il est copié (à quelques détails près) et fait l'objet de nombreuses publicités. Une publicité abondante qui va lasser le public. L'offre de jeux vidéo va finir bien supérieure à celle de la demande, les prix vont chuter et les détaillants vont cesser de renouveler leur stock.
C'est à cette époque là que Nintendo, ayant décidé de commercialiser sa Famicom (le nom de la NES au Japon) aux États-Unis, décide de contourner le problème. En appliquant ce sceau doré, l'entreprise japonaise s'assure d'être reconnue (en surfant sur le succès de Donkey Kong) tout en apportant une aide de poids pour l'industrie : cela freine considérablement la sortie des jeux mais augmente leur qualité. Ce serait même à la sortie de Super Mario Bros. en 1985 que le Krach aurait pris fin.
Aujourd'hui, il faut reconnaître que ce sceau doré ne gage plus de la qualité d'un jeu et est seulement témoin d'une époque révolue à laquelle Nintendo révolutionnait déjà le jeu vidéo : une initiative probablement due à son expérience puisque celle qu'on surnomme Big N a fêté son 133e anniversaire cette année.