Avec du recul, se dire qu’on arrive bientôt au seizième épisode de Final Fantasy, ça a de quoi donner quelques cheveux blancs. Depuis la naissance de la série en 1987, le jeu vidéo a connu plusieurs évolutions majeures et Hironobu Sakaguchi, au moment de poser les premières lignes de son jeu, était à l’époque loin de s’imaginer que son œuvre allait devenir aussi emblématique. C’est en puisant dans Dragon Quest, The Legend of Zelda et Ultima que le Japonais imagine ce lore teinté de système de classes, de combats au tour par tour et de mystères. Pour mettre ce projet en place, Sakaguchi fait appel au programmeur Nasir Gebelli, un génie de la discipline.

Nous avons travaillé avec un programmeur étranger très talentueux qui ne parlait pas japonais et ne comprenait pas vraiment les RPG, ce qui me demandait une supervision un peu plus poussée. Alors, je l’emmenais manger un steak tous les jours (rires). Il ne mangeait que du steak. Je devais m’assurer que tout allait bien avec le programmeur principal. Il ne s’agissait pas là de prendre soin de toute l’équipe, mais c’est un exemple d’attention que j’ai eu pour mon équipe. Si les membres du staff sont en phase, ils peuvent proposer un lore vidéoludique qui surpasse celui que j’avais envisagé.

Épaulé par l’artiste Yoshitaka Amano, qui va notamment s’inspirer des travaux de Frank Frazetti, et du compositeur Nobuo Uematsu, Final Fantasy (à l’origine appelé Fighting Fantasy) va devenir le chef d’œuvre que l’on connaît et donner naissance à une série incontournable. Et dire qu’il n’a fallu qu’une demi-heure à Uematsu-san pour composer le fameux thème du Prélude. Final Fantasy, en plus de devenir un concurrent de Dragon Quest, va sortir de la galère pas mal des membres de l’équipe. Squaresoft (avant que l’entreprise ne devienne Square-Enix en 2003) allait très mal. Nobuo Uematsu se faisait régulièrement couper l’eau, l’électricité ou encore le gaz et Hironobu Sakaguchi aurait repris ses études à l’université. Le reste appartient à l’histoire…

Final Fantasy 16 : une longue et passionnante aventure

C’est donc bel et bien le seizième épisode de Final Fantasy qui s’apprête à voir le jour. Avec 16 épisodes canoniques répartis sur 35 années d’existence, autant dire que le réalisateur Hiroshi Takai a une certaine pression sur les épaules.

Pour le site italien Everyeye, le concepteur nippon a révélé que le jeu, terminé à 95%, s’étendra – pour son histoire principale – sur 35 à 40 heures. Tout en mentionnant un post-game (on croit avoir vu l’intégralité du jeu, alors que pas du tout…), Hiroshi Takai en a également profité pour souligner que le jeu comportera beaucoup de contenu additionnel et qu’il faudra, au bas mot, 70 heures (mais sans doute bien plus) pour terminer le jeu avec son contenu annexe. Il sera aussi d’un New Game Plus, mais aussi d’une option de difficulté rehaussée pour les amateurs de challenge.

Final Fantasy 16 est attendu pour l’été 2023 et devrait, en toute logique, passionner les joueurs pendant des dizaines d’heures. On n’en attendait pas moins, mais ça sera à confirmer une fois le titre entre nos mains.