Dans la foulée des nombreux événements observés la semaine dernière, le gouvernement a décidé de prendre à bras le corps le problème du harcèlement en ligne. Les victimes ainsi que d'autres parties prenantes seront conviées à une réunion organisée par le gouvernement.
Sommaire
- "Faire cesser cette haine en ligne inacceptable"
- Des streameuses à bout
"Faire cesser cette haine en ligne inacceptable"
Le gouvernement a décidé de faire du harcèlement en ligne l'une de ses préoccupations. Hier soir lors de l'ouverture de la Paris Games Week, le ministre du numérique Jean-Noël Barrot a annoncé organiser une réunion dans les prochaines jours comprenant plateformes de streaming, principaux réseaux sociaux mais aussi des responsables de l'industrie du jeu vidéo et des victimes de harcèlement en ligne. Une initiative lancée avec la ministre déléguée à l'Égalité Femmes-Hommes Isabelle Rome rapportée par le média Le Figaro dans un article publié aujourd'hui :
Je souhaite que nous réunissions tous les acteurs concernés (...) dans les prochains jours pour identifier quelles peuvent être les bonnes solutions (afin de) faire cesser cette haine en ligne inacceptable.
Des streameuses à bout
Des déclarations qui viennent après la semaine mouvementée observée par le monde du streaming sur Twitter ces derniers jours. Les différents témoignages glaçants de plusieurs créatrices sur la plateforme de contenus en direct (montages obscènes, messages privés insultants ou encore menaces de morts) comme celui de Maghla a lancé l'alerte. Dans la foulée, c'est Sardoche qui a fait face à des accusations tandis que le streameur Ponce a exprimé son dégoût quant à la promotion du "grand gourou du harcèlement et de la misogynie" concernant le match France Espagne à venir. Un problème dont la France n'est pas la seule à en être victime. Aux États-Unis, c'est par exemple la streameuse Amouranth qui a évoqué à deux reprises (à quatre mois d'intervalle) avoir fait affaire à des harceleurs. Plus proche de chez nous, c'est en Allemagne et les récentes déclarations de la streameuse Mahluna qui font fortement écho aux déclarations de Maghla.
Un énième coup de gueule des streameuses qui assurent que ce n'est que la partie émergée de l'iceberg mais qui continuent de se battre contre les remarques sexistes pour promouvoir leur travail. Depuis quelque mois, c'est d'ailleurs la responsabilité de Twitch qui est engagée afin de mieux modérer et sanctionner ces comportements toxiques. Ces derniers ont par ailleurs fait l'objet d'une étude récente qui cherche à expliquer l'origine de telles attitudes dans le milieu du gaming.