Ça y est, la neuvième génération de Pokémons est à portée de main avec la sortie imminente de Pokémon Écarlate et Violet ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces épisodes sont particulièrement attendus puisqu’ils sont les premiers de la franchise à tenter pleinement la formule de l’open-world. On a déjà pu y jouer pendant deux petites heures, histoire de découvrir ce que cette nouvelle aventure nous réserve et voici nos impressions !
Le texte qui suit est une retranscription du vidéo test qui se trouve en haut de page.
Sommaire
- Enfin un Pokémon en monde ouvert !
- Une aventure plus libre que jamais
- Une dimension multijoueur encore plus poussée
- Techniquement meilleur qu'Arceus ?
- Conclusion
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Enfin un Pokémon en monde ouvert !
Comme dit précédemment, la principale nouveauté de ces nouveaux épisodes c’est la formule en monde ouvert qui est une grande première dans l’histoire de la saga. Auparavant, on se souvient très bien de Légendes Pokémon : Arceus sorti en début d’année qui faisait figure d’épisode de transition en proposant de vastes zones ouvertes séparées des unes des autres et auxquelles on accédait depuis un hub. Cette fois, Écarlate et Violet vont plus loin dans la démarche puisque c’est toute la région de Paldea qui est en monde ouvert et que les joueurs peuvent parcourir comme ils le veulent. Grâce à ça, le sentiment d’aventure n’a jamais été aussi fort dans Pokémon puisqu’on peut se rendre n’importe où pour rencontrer des Pokémons et récolter des objets comme on l’imaginait quand on était enfant.
Si cette sensation de liberté est aussi convaincante, c’est aussi et surtout grâce à Koraidon et Miraidon, les légendaires de cette génération qui servent ici de monture que l’on récupère dès le début du jeu. Ainsi, on peut les invoquer à n’importe quel moment et ces Pokémons sont bien pratiques puisqu’ils sont d’une incroyable agilité. Grâce à eux, on peut escalader n’importe quelle paroi à la Breath of the Wild, courir dans les grandes étendues, mais aussi planer grâce à leurs oreilles qui se transforment en ailes dans les airs. Une fois sur le dos de ces créatures, on est vraiment libre d’aller n’importe où sur la carte, ce qui est un sentiment particulièrement grisant. Une fois les commandes bien prises en main, c’est là que l’on remarque que Game Freaks, développeur historique de la saga, a entendu les critiques des joueurs pour corriger ce qui était reproché aux précédents épisodes.
Ainsi, on remarque que les environnements sont moins vides que dans Légendes Pokémon : Arceus, avec notamment une végétation beaucoup plus dense et plus de Pokémon ce qui donne une vraie sensation de vie à la région. Cela se ressent également à travers la mini-map qui permet de savoir quels Pokémons se trouvent dans la zone où l’on se retrouve pour chasser plus efficacement. Au-delà de ça, on retrouve dans Écarlate et Violet des mécaniques introduites dans Arceus qui s’avèrent bien pratiques comme le fait de lancer une Pokéball avec l’un de ses Pokémons à l’intérieur afin de déclencher un combat. D’ailleurs, cela va plus loin ici puisqu’on peut désormais envoyer l’un de ses Pokémons récupérer un objet ou affronter une créature sauvage sans avoir à participer au combat, ce qui permet de gagner du temps.
Malgré toutes ces qualités, on a été quelque peu surpris de voir que certaines mécaniques de Légendes Pokémon : Arceus sont absentes de ces épisodes principaux. Dans le spin-off sorti en début d’année, on pouvait lancer directement lancer une Pokéball vide sur un Pokémon sauvage pour tenter de le capturer ce qui faisait tout le sel de l’expérience. Mais dans Écarlate et Violet, on retrouve un système de capture à l’ancienne dans lequel il faut d’abord déclencher un combat pour tenter de capturer un Pokémon. Un retour en arrière étonnant donc, surtout lorsque l’on sait que le lancer de Pokéballs était l’une des mécaniques centrales d’Arceus.
Une aventure plus libre que jamais
Avec ce passage en monde ouvert, c’est aussi la structure de l’aventure qui se voit chamboulée une nouvelle fois dans l’histoire de la saga. Si on avait l’habitude d’aller d’une ville à l’autre avec toujours le même objectif en tête, Écarlate et Violet viennent casser les codes en permettant aux joueurs de faire différentes activités dans l’ordre qu’ils souhaitent. Ainsi, lors de notre session, nous avions trois activités différentes à faire : affronter le champion de l’arène local, battre la leader de la Team Star du coin et calmer un Pokémon Titan qui sème la panique.
Pour ce qui est du champion d’arène et de la leader de la Team Star, le déroulé est assez similaire, à savoir une petite épreuve avant un combat tout ce qu’il y a de plus classique. Si les épreuves sont peu passionnantes, on peut reconnaître que le combat contre la Team Star est assez sympathique dans sa mise en scène dynamique qui change de d’habitude. En ce qui concerne le Pokémon Titan, ce dernier rappelle grandement les Barons de Légendes Pokémon : Arceus et prend aussi la forme d’un combat de boss, en quelque sorte.
D’ailleurs, c’est typiquement dans ce genre d’affrontement que la Téracristallisation s’avère bien utile. Derrière ce titre à rallonge se cache la nouvelle mécanique signature de cette neuvième génération qui permet aux Pokémons de se voir recouvrir d’une couche de cristal pour devenir plus puissant. Cette transformation est intéressante aussi car elle permet de changer le type du Pokémon et qu’elle renforce aussi ses attaques pour qu’elles deviennent bien plus efficaces. Si on aime ou non le design de ces mécaniques, elle rappelle quand même grandement la Méga-évolution de la sixième génération ou le Gigamax de la huitième qui transforme un Pokémon pour le rendre plus fort.
Une dimension multijoueur encore plus poussée
Après toute cette session en solo, nous avons pu essayer la composante multijoueur du titre qui semble ici plus importante que jamais. En effet, quatre joueurs peuvent désormais se rassembler dans la partie d’un des participants pour parcourir tous ensemble la région de Paldéa. Au-delà de ça, ces rassemblements sont aussi l’occasion de monter la table de pique-nique pour faire des sandwichs, nouveau mini-jeu culinaire de cet épisode, qui permet de booster les statistiques de ses Pokémons. Et puis, on retrouve évidemment les activités classiques de la licence comme échanger des Pokémons ou faire des duels entre amis, mais aussi de nouvelles fonctionnalités gadgets mais sympathiques comme prendre des selfies et faire des poses.
En réalité, le vrai coeur du multijoueur d’Écarlate et Violet, ce sont surtout les raids Téracristal qui peuvent être accomplis jusqu’à quatre joueurs. Sans trop de surprises, ces derniers rappellent beaucoup les raids de Pokémon Épée et Bouclier puisqu’il est question d’affronter à plusieurs un Pokémon puissant, à la seule différence que ce dernier n’est pas en forme Gigamax ici mais téracristallisé. L’autre nouveauté de ces raids, c’est qu’ils se jouent désormais en temps réel et non plus au tour par tour. Concrètement, dès que vous sélectionnez une attaque, cette dernière sera immédiatement jouée, du moins, si vos compagnons ou le Pokémon en face n’ont pas joué avant. Ainsi, il faut être le plus efficace possible car le combat est limité dans le temps, ce qui demande de capturer le Pokémon téracristallisé le plus rapidement possible.
Pour se soutenir, il est possible d’encourager ses alliés pour soigner leurs Pokémons ou améliorer leurs statistiques d’attaque et de défense. Dans tous les cas, la mort n’est pas très punitive car si votre Pokémon est KO, celui-ci ne pourra plus attaquer pendant cinq secondes, mais reviendra sur le terrain passé ce délai. Si ces nouveautés changent la façon d’aborder ces combats de boss, cette première prise en main nous a donné la sensation d’un affrontement assez confus, notamment à cause du fait que tout se joue en même temps. Cependant, il faut reconnaître que nous n’avons pu faire qu’une seule partie et il est clair qu’il va falloir essayer plusieurs fois ce mode de jeu avant de vraiment s’y familiariser.
Techniquement meilleur qu'Arceus ?
Bon, on a évité jusque-là l’éléphant dans la pièce jusque-là, mais on va bien évidemment évoquer la question des graphismes de ce nouvel épisode de Pokémon. Si vous vous souvenez bien, en début d’année, Légendes Pokémon : Arceus avait fait l’objet de vives polémiques sur les réseaux sociaux à cause de sa partie visuelle qui était jugée comme datée par une partie du public. Moins d’un an après la sortie de ce spin-off, on a déjà droit à un nouvel épisode de Pokémon et avec un laps de temps aussi court, on peut se demander si les choses ont vraiment grandement évolué.
Cependant, nous devons faire là une précision très importante concernant tout ce que nous nous apprêtons à vous dire. Notre session de jeu s’est fait sur une version en cours de développement du jeu qui date peut-être d’il y a plus longtemps que ce qu’on peut imaginer et c’est pour ça que ce nous allons détaillé est sujet à changer lors de la sortie définitive du jeu en novembre prochain. Cela étant dit, les graphismes de Pokémon Écarlate et Violet font penser à ce qu’on avait pu voir dans Légendes Pokémon : Arceus et qui avait tant fait parler sur les réseaux sociaux, à savoir un aspect technique général assez daté.
Sans trop de surprises, on retrouve des textures à la résolution assez faible, de l’aliasing, ce fameux effet escalier autour des objets, ou encore du clipping, c’est-à-dire le fait que des éléments du décor apparaissent à vue d’oeil. Par moments, la fréquence d’images du titre souffre même de quelques à-coups dans des situations bien précises, comme lorsqu’on court vite dans les plaines ou que l’on plane à dos de monture. Malgré tout ça, on insiste bien une fois de plus que la build à laquelle nous avons eu accès peut être datée et que certains de ces aspects pourront être corrigés d’ici la sortie du jeu.
Conclusion
Pour le passage de la saga au monde ouvert, Pokémon Écarlate et Violet s’annoncent comme une nouvelle aventure prometteuse et plaisante. Grâce à la grande agilité des montures, on parcourt librement la région de Paldéa qui paraît plus vivante que Hisui dans Légendes Pokémon : Arceus. Cette volonté de liberté se ressent également dans la structure de l’aventure qui est désormais beaucoup plus ouverte pour permettre à chacun de progresser comme il le souhaite.
Au-delà de ça, on retrouve des mécanismes issus des précédents épisodes, comme le lancer de Pokéball pour déclencher des combats de Arceus ou la Téracristallisation et les raids qui peuvent rappeler Épée et Bouclier et qui sont ici plus que bienvenues. Malgré tout, on regrette que le système de capture de Pokémon revienne en arrière par rapport à ce qui a été proposé en début d’année, mais aussi que les graphismes et la technique n’aient pas grandement évolué depuis malgré des environnements plus denses.
Dans tous les cas, on a hâte de mettre les mains le 18 novembre sur Pokémon Écarlate et Violet pour une aventure qui s’annonce prometteuse.