Infiltration, parkour, assassinat : retour aux sources

Ce n’est un secret pour personne, la licence Assassin’s Creed a énormément changé au fil des opus. Depuis Origins, la franchise d’Ubisoft s’est drapée d’un gros côté RPG, le tout dilué dans de gigantesques open-world. Une nouvelle formule qui a rencontré de nombreux détracteurs, désireux de retrouver les Assassin’s Creed d’antan. À l’occasion du quinzième anniversaire de sa licence, Ubisoft s’est dit qu’il était bon d’entendre leur appel et de leur fournir un épisode à part, entre retour aux sources et modernité : Assassin's Creed Mirage.

Le stealth va être le principal challenge du jeu. [...] Le combat sera toujours une option, en revanche pour nous c’est une option qui sera extrêmement difficile et le stealth sera toujours plus valorisé dans les actions.

Le titre reprend les trois grands piliers des débuts de la licence, à savoir l’infiltration (ou stealth), le parkour et les assassinats. On nous promet donc un gameplay centré sur ces trois axes qui reprendra des éléments passés tout en proposant quelques nouveautés. Ainsi, on retrouvera les missions Black Box d’Assassin’s Creed Unity, les corner swing d’Assasin’s Creed Brotherhood ou l’aigle des derniers opus (qui sera là un Aigle impérial). Mais les développeurs nous ont aussi pondu de nouvelles animations d’assassinats, des interactions inédites avec l’environnement, des ennemis différents et des mécaniques pour rendre plus fluides les déplacements avec notamment un bâton permettant de traverser de grands espaces entre les bâtiments. Notez que Basim est si agile et rapide qu’il peut, d’une certaine façon, ralentir le temps (à la manière de Prince of Persia?).

Assassin’s Creed Mirage c’est un jeu d’action stealth et d’assassinat et donc c’était très important pour nous d’avoir plein de moyens de gérer les situations avec les différents ennemis que l’on va rencontrer. On a des ennemis spéciaux qui vont parfois venir challenger comment tu vas faire ton infiltration. Dans la présentation on parle des archers qui vont pouvoir shooter ton faucon, mais on a aussi d’autres NPC qui ne vont pas réagir au fait que tu siffles ou fouiller les bottes de foin avec des piques pour essayer de t’en déloger.

Le côté RPG qui a pris une ampleur considérable avec les derniers opus va s’effacer. Plus de leveling et de système d’XP, seule l’amélioration des outils a été gardée. Rien d’étonnant à cela puisqu’il s’agit de la seule mécanique du genre à exister depuis les premiers Assassin’s Creed. Comme nous l’a appris Stéphane Boudon, ce sont les frères Moussa qui vont aider Basim à faire évoluer ses armes et outils, de sa sarbacane aux pièges en passant par des bombes destinées à distraire les ennemis. Notez qu’un arbre vous permettra de choisir des effets différents pour chacun de vos outils/armes. Si on aurait aimé voir un peu de gameplay, le portrait dressé est pour le moins alléchant et semble habilement trouver un équilibre entre la nostalgie et la modernité.

Les Assassin’s Creed, notamment Assassin’s Creed I, sont des jeux qui ont commencé à vieillir et dont le gameplay est un peu rigide. La chance qu’on avait c’est de pouvoir amener un gameplay modernisé avec ces anciennes mécaniques. Par contre, les piliers n’ont jamais vraiment changé, ça a toujours était le stealth, le parkour et l’assassinat. C’est ce mix qui marche étonnamment bien qui nous permet d’être très confiants pour la qualité du jeu que l’on va proposer avec Assassin’s Creed Mirage.

Basim, le Alladin d’Assassin’s Creed

Cela fait un petit moment qu’on entend parler d’un opus centré sur Basim Ibn Ishaq, le personnage mystérieux d’Assassin’s Creed Valhalla. Les rumeurs disaient bien vrai. Mais si Assassin’s Creed Mirage a été officialisé il y a peu, on n'avait pas beaucoup d’informations à son sujet. Ce soir, on en a enfin appris plus sur l’histoire de ce nouveau titre. Il s’agit d’une origin story de Basim, de son passé en tant que vagabond dans les rues de Bagdad à son ascension dans l’ordre créé par Bayek et Aya. En parallèle, le jeune homme souffre de visions cauchemardesques et d'un combat interne qu'il va devoir surpasser pour comprendre qui il est vraiment et avancer (ceux qui ont terminé Valhalla savent déjà de quoi il en retourne). Vingt ans avant les événements de Valhalla, on va donc aider Basim à se faire une place auprès de cette nouvelle confrérie et à nuire à l’Ordre des Anciens, à travers une aventure plus linéaire avec une fin claire se déroulant dans le Bagdad des années 860.

On a pour objectif de faire un jeu plus compact qui est vraiment centré sur l’histoire personnel de Basim.

Oubliez les gigantesques open-world et la pleine liberté d’Origins, Odyssey et Valhalla. Assassin's Creed Mirage revient à la structure et à la durée de vie des premiers AC. Comme dans Assassin’s Creed II, Unity et les autres, il sera tout de même possible de profiter d’un peu de liberté, mais les possibilités seront moins nombreuses que dans les derniers épisodes. Néanmoins, Stéphane Boudon nous a précisé que l’équipe a tout de même décidé d’en garder certains éléments. Contrairement aux premiers jeux, l’open-world d’Assassin’s Creed Mirage ne se dévoilera pas petit à petit, mais entièrement dès le début. De quoi y trouver tout de même un peu de liberté malgré l’aspect plus linéaire du titre.

Sachez que Basim ne sera pas le seul personnage important dans Assassin’s Creed Mirage. L’événement de ce soir a particulièrement mis en avant celle qui sera sa mentor dans le jeu : Roshan. Elle nous est décrite comme une femme forte et loyale, ancienne esclave prête à tout pour protéger ses proches. Et pour la représenter, Ubisoft ne s’est pas associé avec n’importe qui. C’est en effet l’actrice d’origine iranienne Shohreh Aghdashloo (House of Saddam) qui va prêter sa voix si particulière à Roshan. Particulièrement fière de prendre part à ce projet, elle a d’ailleurs tenu à nous adresser un message lors de l’Assassin’s Creed Showcase.

Bagdad, la ville de tous les possibles

Si Shohreh Aghdashloo tenait à participer à ce projet, c’est notamment car les origines de Roshan sont similaires aux siennes. Assassin’s Creed Mirage nous ramène enfin au Moyen-Orient. Pour un épisode “retour aux sources”, on ne pouvait pas rêver meilleur contexte. D’ailleurs, Basim a été choisi comme protagoniste notamment car cela permettait aux développeurs de retourner dans cette région. Néanmoins, il ne faut pas vous attendre à retrouver exactement la même ambiance qu’à l’époque. Les périodes et les lieux ne sont en effet pas les mêmes. Assassin’s Creed Mirage se déroule bien avant le tout premier opus et nous emmène à Bagdad. Nous sommes en 861 en plein âge d’or de l’islam. Bagdad est alors un centre culturel, commercial et intellectuel particulièrement important où se regroupent des personnes du monde entier. Qui plus est, sa structure en fait un terrain de jeu parfait pour un assassin.

Pour le parkour, la ville de Bagdad nous offre un terrain rêvé avec ses toits plats, ses différentes élévations et la densité de building qui existait dans cette ville à l’époque. Tout cela nous permet d’avoir des autoroutes de parkour qui traversent la ville.

Assassin’s Creed oblige, un gros travail a été fait sur la reconstitution. Un travail d’autant plus important que la ville de Bagdad a été détruite en 1258. Il ne reste aucun vestige de la cité de l’époque. L’équipe a donc dû conduire de nombreuses recherches auprès de locaux et d’historiens et s’est également inspirée de villes voisines comme Sāmarrā. On rencontrera bien sûr des personnages historiques comme des califes ou des leader rebelles de l’époque. Aucun nom n’a été lâché, mais vous pouvez d’ores et déjà faire vos petites recherches si votre curiosité est piquée.

Notez que Badgad ne sera pas votre seul terrain de jeu dans Assassin’s Creed Mirage. Dans la peau de Basim, les joueurs pourront également découvrir d’autres lieux, comme la forteresse d’Alamut. Si ce nom ne vous dit peut-être rien, il s’agit d’un symbole fort. Alamut, selon les récits, était la base de la confrérie des Assassins. Pour Stéphane Boudon, il était impossible de représenter cette région sans partir du côté de la forteresse.

L’opportunité était trop belle. Il fallait vraiment qu’on mette ça en valeur pour aller creuser encore plus l’histoire des Assassins pour voir ce qu’il s’est passé entre Bayek et AC I, comment les Hidden Ones sont devenus des Assassins. Pour nous, c’était donc important d’exploiter ce côté symbolique d’Alamut.

Notez que si l’Animus enrobera toujours les aventures de Basim, le focus est réellement mis sur son histoire passée. A priori, le monde moderne devrait être mis en retrait. Ne vous attendez donc pas à voir l’intrigue concernant Abstergo et les Précurseurs avancer dans cet opus. Assassin’s Creed Mirage sera un épisode à part, mais cela n’enlève rien à son potentiel qui fait déjà de l'œil à de nombreux joueurs.

Le fait qu’on ait réussi avec Assassin’s Creed Mirage à assembler les deux pans des Assassins. D’un côté, le stealth qu’on avait dans les anciens jeux avec les piliers de parkour, d’assassinat et d’infiltration. De l’autre, le côté liberté avec cette ville ouverte et ce gameplay plus accessible qu’on a apporté avec la nouvelle formule. Et là c’est vraiment pour moi la parfaite synthèse et ça j’en suis très fier.

Date de sortie, prix…

Pour l’instant, nous n’avons pas de date de sortie mais une fenêtre. Assassin’s Creed Mirage sortira en effet dans le courant de l’année 2023. Il va donc falloir se montrer patient pour pouvoir mettre la main sur le titre. En attendant, il est possible de précommander le jeu. Sachez que faire cela vous permettra d’avoir accès à une quête exclusive à la sortie : The Forty Thieves. Mais pour cela encore faut-il que le jeu soit disponible sur votre plateforme de prédilection.

Heureusement, le prochain AC sera lancé sur de nombreux supports, à savoir PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series. Pour ce qui est des prix, l’information a été donnée également. Assassin’s Creed Mirage sera disponible via trois éditions différentes : la classique à 50€, la Deluxe à 60€ et la Collector à 120€.