Après le FPS survolté au Japon, le studio Flying Wild Hog change d’ambiance et de caméra, avec Evil West : un jeu d’action-aventure qui lorgne du côté de God of War, mais qui possède aussi sa propre personnalité.
Jusqu’ici plus connu pour ses fast-FPS débilo-rigolos (les trois derniers Shadow Warrior), le studio polonais Flying Wild Hog s’essaie désormais au TPS, avec un tout nouveau décor. Faites donc place village poussiéreux, aux ballots de paille qui roulent au gré du vent, au bruit des balles qui sifflent dans l’air… et aux vampires. Car oui, Evil West prend comme contexte le far-west horrifique, dans lequel vous incarnez un wannabe Van Helsing chargé de protéger le Grand Ouest de la menace surnaturelle. Autant vous dire que le scénario d’Evil West ne semble pas d’une grande subtilité ni d’un grand intérêt et l’on a surtout affaire à une série B en mode “plaisir coupable”. La preuve avec des cinématiques souvent over the top et des dialogues qui le sont tout autant. Sans toutefois virer vers le potache comme Shadow Warrior (et c’est tant mieux), Evil West ne se prend pas tout à fait au sérieux.
Une gameplay solide, carré et fun
En revanche, les développeurs ont accordé un soin tout particulier au gameplay, qui semble particulièrement soigné à défaut d’être très original. Western oblige, vous avez à disposition un colt et un fusil (et d’autres armes un peu plus tard), mais aussi une espèce d’énorme gantelet qui vous permet d’éclater vos adversaires dans le sang et les trips. Le colt peut se dégainer très rapidement et permet un tir à visée quasi automatique, tandis que le fusil va s’épauler et faire plus de dégâts, surtout si vous tirez dans un des points faibles de l’adversaire. Un monstre suffisamment sonné se mettra à clignoter et vous pourrez alors lui foncer dessus pour l’achever avec toute la grâce et la subtilité d’un chasseur de vampires au XIXᵉ siècle. Une mécanique de jeu hérité de Doom et qui fonctionne toujours aussi bien, même à la troisième personne.
Les combats se font la plupart du temps dans des sortes d’arènes où vous serez assailli de toute part, une flèche vous indiquant où est la menace la plus proche afin de mieux esquiver. Cette fois-ci, on lorgne donc du côté de God of War, une inspiration clairement assumé par les développeurs.
Evil West peut créer la surprise en fin d'année
Des mises à mort façon Doom, des combats rapprochés qui rappellent God of War, des flingues et un gros gants en métal pour fracasser des crânes… Une formule qui contribue à donner à Evil West une viscéralité bienvenue. C’est fun, violent et particulièrement satisfaisant à jouer, même si la formule est connue. En plus, la démo de 30 minutes que nous avons pu essayer sur le stand de son éditeur Focus s’est révélée particulièrement propre et fluide, exempt de tout bug.
Finalement, le plus gros défaut d’Evil West pourrait bien être sa date de sortie, calée au 22 novembre, soit 2 semaines après un certain God of War : Ragnarok . Le jeu est attendu sur PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series.