La licence Alien s’est illustrée dans de nombreux genres vidéoludiques, mais jamais dans le tactical. Et pourtant, le second film par James Cameron et son escouade de marines en déroute, s’y prête particulièrement. L’erreur est désormais réparée avec Aliens : Dark Descent, que nous avons pu découvrir à la Gamescom.
Édité par Focus et développé par le studio français Tindalos Interactive (Battlefleet Gothic : Armada), Aliens : Dark Descent était jusqu’à présent resté bien mystérieux. Lors de son annonce au Summer Games Fest, on aurait presque pu croire à un jeu d’action en vue du dessus, façon top-down shooter. Mais que nenni : Dark Descent est bien un pur tactical en temps réel, qui demandera beaucoup de micro management et de sang froid. On ne dirige pas directement les soldats, mais on leur donnera différents ordres afin de parer du mieux possible les attaques de xénomorphes. En matière de lore, le titre se déroule 20 ans après les événements d’Alien 3, mais c’est bien Aliens : le retour qui est l’inspiration principale.
Des marines qui ont signé pour en baver
Le jeu nous a été présenté pendant 30 minutes à la Gamescom et ce qu’il en ressort est un titre particulièrement exigeant et qui va demander beaucoup de finesse et d’intelligence pour être maîtrisé. Votre vaisseau s’est écrasé sur une lune remplie de créatures et vous allez devoir survivre tant bien que mal à coup de missions à haut risque. On dirigera donc une escouade de 4 marines, et Tindalos a mis en place plusieurs mécaniques qui devraient rendre les parties assez intenses.
D’une, il y a une gestion du stress chez chaque marine. Passé un certain cap, il refusera d’obéir à vos ordres, agira de manière inconsidérée (en tirant n’importe où, par exemple) ou s’enfuira. Le seul moyen de calmer ses troupes en cours de mission est de mettre en place des “zones sûres”, en décidant de sceller la porte d’une pièce. L’occasion de souffler un peu et de faire descendre sa jauge de stress avant de repartir au combat.
Un monde persistant et une mort définitive
Ensuite, l’autre bonne idée est la persistance du monde. La lune sur laquelle se sont écrasés ces pauvres humains est en fait une seule et même grande carte, où les zones vont se débloquer au fur et à mesure. Mais surtout, tout ce que vous ferez en cours de mission restera pour de bon : un cadavre restera au sol, un ensemble de tourelles posées sera toujours à disposition. Cela permet de mieux gérer ses parties et de mieux jauger les risques encourus en cas de pépin.
Si la moitié de l’escouade est blessée ou trop stressée, mieux vaudra alors évacuer en cours de mission pour revenir mieux préparé tout en conservant les installations misent en place auparavant. On devrait donc pouvoir façonner les niveaux selon notre volonté. Entre chaque mission, un retour à la base permet, façon XCOM, d’améliorer ses soldats ou ses armes ou encore de bénéficier de bonus offerts par les différents PNJ délivrés lors des missions.
Du temps réel et, surtout, du stress
Côté combats, comme dit plus haut, c’est le temps réel qui prime, avec toutefois la possibilité de ralentir l’action à tout moment pour donner plus facilement ses ordres. À l’écran, cela semble bien fonctionner et c’est un bon compromis par rapport à un système de pause “complet”. Ici, on garde quand même un certain niveau d’adrénaline durant l’action, mais l’on a tout de même le temps de réfléchir. En plus des tourelles d’attaque, il sera possible de poser différents outils, dont d’indispensables détecteurs de mouvements qui vont permettre de mieux anticiper les attaques des xénomorphes et de bien positionner ses troupes.
En mixant Aliens et tactical, Tindalos Interactive pourrait en tout cas avoir trouvé une formule gagnante. Dark Descent ne sera peut-être pas pour tout le monde, car l’on pressent un jeu difficile, qui va demander un apprentissage par la douleur pour être maîtrisé. Mais la profondeur de jeu a l’air d’être au rendez-vous et il nous tarde de mettre la main dessus.
Pour rappel, Aliens : Dark Descent doit sortir sur PC, PS5, Xbox Series, PS5 et Xbox One, courant 2023.