Malgré l'accueil mitigé suite à l'annonce de Diablo Immortal à la Blizzcon 2018, Blizzard n'a pas bridé son ambition de proposer des déclinaisons mobiles de ses licences phares. Après Diablo, c'est donc au tour de Warcraft d'avoir droit à ce traitement avec Arclight Rumble. Nous avons pu essayer le titre pendant plusieurs heures en version bêta et on vous livre nos impressions.
Sommaire
- Vous avez dit Clash Royale ?
- Une campagne solo pour plaire à tous les publics ?
Après avoir été longtemps teasé, Warcraft Arclight Rumble (WAR) a enfin montré le bout de son nez au début du mois de mai. Alors que Diablo Immortal, autre jeu mobile tiré d'une licence de Blizzard, propose une expérience proche de celle de ses aînés, c'est-à-dire du hack'n'slash, cette déclinaison portable de l'univers de Warcraft tente elle aussi de renouer avec les origines de la franchise... en quelque sorte. Après s'être essayé à la bêta pendant plusieurs sessions, voilà ce qu'on peut vous dire de cette nouvelle expérience en Azeroth à destination des supports iOS et Android.
Vous avez dit Clash Royale ?
Bon, on ne va pas se mentir, il est clair que WAR s'inspire largement de Clash Royale, le titre de Supercell sorti en 2016 qui reste toujours aussi populaire malgré les années. Pour ceux qui seraient passés à côté du phénomène, petit rappel du principe. Dans les grandes lignes, on peut dire qu'on a à faire à des mécaniques de jeux de stratégie largement simplifiées pour le support mobile. Chaque joueur dispose d'une base et le but est bien évidemment de détruire celle de son adversaire. Pour se faire, des unités peuvent être invoquées en échange de morceaux d'or que l'on récupère automatiquement au fil du temps. Une fois sur le terrain, vous ne contrôlez plus vos soldats qui vont attaquer automatiquement tous les ennemis croisés et les bâtiments. Vous vous en doutez, plus une créature coûte chère, plus elle est efficace, mais chacune possède ses propres caractéristiques et peut s'avérer utile dans certaines situations. À vous donc de bien constituer votre deck avant chaque partie puisque votre équipe est constitué de six unités, plus un leader qui est souvent l'un des héros de l'univers de Warcraft. Enfin, en cas de victoire ou de défaite, vos troupes gagnent des niveaux, ce qui augmente à terme leurs points de vie et leurs dégâts.
De cette base fortement inspirée par le titre de Supercell, WAR apporte quelques subtilités. D'abord, on retrouve un système de pierre-papier-ciseaux, c'est-à-dire avec des types d'unités qui sont plus efficaces contre d'autres. Concrètement, les soldats qui attaquent au corps-à-corps font plus de dégâts aux troupes qui tirent à distance, elles-mêmes étant plus fortes contre les créatures volantes. De plus, pour ne pas être entièrement dépendant de la jauge d'or qui se remplit toute seule, chaque joueur peut envoyer un Mineur kobold pour récolter le précieux métal dans des gisements présents dans chaque map. Autre différence par rapport à Clash Royale, il existe plusieurs types de cartes et surtout, ces dernières peuvent dépasser le cadre de l'écran, aussi bien en solo qu'en multi, ce qui demande au joueur de régulièrement balayer le champ de bataille. Certaines maps comportent même des mécaniques particuliès, comme une dalle pour orienter la direction de vos unités. Mais au-delà de ces points de détails, la principale feature de WAR pour se différencier de la concurrence, c'est surtout sa campagne solo.
Une campagne solo pour plaire à tous les publics ?
Avant de pouvoir accéder à la partie multijoueur, pourtant le coeur de Clash Royale, Arclight Rumble demande aux joueurs de vaincre l'ordinateur à travers de nombreux niveaux. C'est d'ailleurs de cette façon que l'on accumule de l'or pour ensuite acheter de nouvelles unités dans la boutique. Cependant, la victoire est loin d'être aisée passé un certain cap car toutes les cartes proposées par les développeurs ne sont pas de la même difficulté. Régulièrement, il faut largement adapter son deck pour faire face aux créatures très résistantes que peut invoquer l'intelligence artificielle. Il n'est donc pas rare de devoir s'y reprendre plusieurs fois avant de triompher. Malgré tout, il faut reconnaître que la variété des maps et des ennemis offerte par cette campagne solo permet de renouveler régulièrement l'intérêt du joueur. Et au-delà du grand nombre de stages disponibles, le titre propose aussi des donjons pour ceux qui préfèrent le PVE (Player Versus Environment, jouer contre l'ordinateur donc) au PVP (Player Versus Player, le multijoueur en opposition), tandis que des raids vont être ajoutés à l'avenir.
Au-delà de son contenu, le titre de Blizzard peut aussi se reposer sur la licence Warcraft pour avoir une vraie identité visuelle, avec une direction artistique qui réussit à être encore plus cartoon que celle de Warcraft III : Reign of Chaos ou World of Warcraft. D'ailleurs, vous ne serez pas étonné de retrouver des visages bien connus de cet univers comme le Fantassin humain, le Grunt orc, ainsi que des héros comme Jaina Portvaillant ou Grommash Hurlenfer.
Grâce à son mode solo qui devrait encore plus s'enrichir avec le temps, Warcraft Arclight Rumble tente d'attirer aussi bien les joueurs qui se sentent rebuter par l'aspect uniquement multijoueur de Clash Royale, que les fans de l'univers de Warcraft. Pour y parvenir, ce dernier mise sur une expérience qui se veut le plus complet possible, avec plusieurs modes de jeux, de nombreuses unités et une variété de maps. Reste désormais à savoir comment le titre sera reçu par ces deux publics pourtant bien différents.