Derrière Dark Souls se cache un homme : Hidetaka Miyasaki. Et non, nous ne parlons pas du fameux dessinateur des studios Ghibli, mais on part sur le même niveau d'influence sur leurs arts respectifs. Aujourd'hui, avec JV LEGENDS, revenons sur la success story d'un homme qui a créé un genre à part entière : le Dark Souls Like.
Une démission décisive
Pour saisir tout le génie d’Hidetaka Miyazaki, il est important de revenir à la genèse de sa carrière vidéoludique. Avant d’être développeur, Hidetaka Miyazaki était comptable dans une boite internationale japonaise. Mais après avoir découvert Ico, sur Playstation 2, il décide de remettre en question sa situation. Le jeu de Fumito Ueda a été un tel choc et un tel déclic pour lui, qu’il n’avait plus qu’un seul objectif en tête : créer des jeux de la même trempe. L’aventure cryptique et mystérieuse d’Ico a réveillé en lui les souvenirs de son enfance. Dès son plus jeune âge, Hidetaka Miyazaki s’intéresse déjà aux récits médiévaux et fantastiques. Contes arthuriens et autres littératures anglaises rythment ses journées, mais sa maîtrise de la langue de Shakespeare est loin d’être parfaite. Alors que certains passages s'avèrent incompréhensibles pour lui, il préfère interpréter à sa manière grâce à son imagination débordante. C’est de ce déboussolement narratif et de cette curiosité que va naître la Miyazaki’s Touch. Une fois sa démission actée, il postule dans de nombreux studios de développement. C’est From Software qui le recrute, malgré sa faible culture vidéoludique. Il gravit rapidement les échelons grâce à son talent et son implication, jusqu’au jour où le studio lui confie un projet voué à l’échec : Demon's Souls. Même si le succès n’est pas tout de suite au rendez-vous avec ce jeu, il va servir de fondation pour quelque chose de plus grand.
L’âme créative d’Hidetaka Miyazaki
C’est avec Dark Souls, la suite spirituelle de Demon’s Souls, qu’Hidetaka Miyazaki révèle son plein potentiel. Comme souvent dans l’industrie, ces jeux sont arrivés au bon moment, là où les joueurs commencent à demander plus de challenge. En effet, à cette époque, les jeux avaient la fâcheuse tendance à nous prendre un peu trop par la main. Couplez à cela un level design d’anthologie et des mécaniques affinées et vous obtenez un des jeux les plus marquants des années 2010. Mais la success story ne s’arrête pas là ! Hidetaka est lancé et ne compte pas s'arrêter là. Il confie les rênes de Dark Souls II à une autre équipe pour se concentrer sur une commande de Sony : Bloodborne. Une fois de plus, le jeu fait un carton plein, malgré son statut d’exclusivité PS4. Après le succès mitigé de Dark Souls, il rempile pour un troisième et dernier épisode :Dark Souls III. Pour lui, la messe est dite. Il est temps de passer à autre chose. C’est ce qu’il essaye de faire avec Sekiro Shadows Die Twice, proposant un nouveau style de jeu, dans un univers plus terre-à-terre. Cependant, ne croyez pas pour autant que le bonhomme en a fini avec la dark fantasy, loin de là ! Avec l’aide de Georges R.R Martin, Hidetaka Miyazaki s'apprête à asséner un coup de marteau dans l’industrie, avec l’aboutissement de sa formule : Elden Ring. Avec plus de 12 millions de copies vendues, l’âme d’Hidetaka Miyazaki a fait résonner une fois de plus celle des joueurs à travers le monde.