La saga Ori fait partie des incontournables indés de la dernière décennie. Si les jeux de Moon Studios ont acquis une certaine renommée au fil des ans, les conditions de travail des équipes derrière ces titres seraient loin d'être saines. Une récente enquête menée par VentureBeat pointe du doigts le management des deux fondateurs du studio.
La saga Ori : derrière ces jeux, un environnement toxique pour les développeurs
Moon Studios s'est forgé une solide réputation au fil des ans. Une renommée que le studio doit avant tout à son travail sur les deux jeux Ori : Ori and the Blind Forest et Ori and the Will of the Wisps Si les deux fondateurs Thomas Mahler et Gennadiy Korol ont de quoi être fiers de leurs titres, une récente enquête menée par VentureBeat et relayée par Kotaku vient pointer du doigt leur management, jugé toxique par une partie des équipes de développement.
Selon ce rapport, les deux fondateurs entretiendraient des propos "sexistes" et "discriminatoires" au sein d'un environnement de travail "oppressant". Une dérive des principes qu'ils ont souhaité instaurés au sein de leurs équipes, dans lesquelles les membres pourraient s'adresser à chacun de manière "libre et sans filtre".
La mise au point des deux fondateurs
Depuis la parution de ces informations, Thomas Mahler et Gennadiy Korol ont tenu à s'exprimer et à préciser leur pensée. Si d'après VentureBeat la quasi-totalité des membres du studio interrogés ont déclaré que les deux fondateurs insultaient régulièrement leurs équipes, les deux hommes ont rapidement répondu à VentureBeat et Kotaku - sans démentir pour autant.
Nous ne pensons pas que les expériences suggérées par VentureBeat soient représentatives de la plupart des 80 membres des équipes de Moon Studios qui excellent et font chaque jour un immense travail. Nous ne pensons pas non plus que ce rapport soit représentatif des anciens membres de l'équipe(...). Nous sommes loin d'être parfaits, mais nous nous soucions profondément de nos talents et nous travaillons constamment pour nous améliorer. Si nous avons déjà mis quelqu'un mal à l'aise ou laisser tomber quelqu'un - nous regrettons sincèrement et nous chercherons toujours à nous améliorer.
Le débat autour des conditions de travail au sein de l'industrie vidéoludique ne cesse de revenir sur le devant de la scène, entre les accusations de crunch, les employé(e)s sous payé(e)s et les heures de travail insoutenables,ou encore évidemment les nombreux scandales visant Bobby Kotick, le président d'Activision - Blizzard. Néanmoins, les deux fondateurs de Moon Studios ajoutent également qu'ils trouvent cette enquête et ce point de vue "injustes".
Que cet article soit une bonne idée ou non n'est pas la question - mais plutôt qu'il insinue qu'il y a un problème plus profond qu'il n'y paraît. C'est un peu injuste, honnêtement. La façon dont cet article pourrait dépeindre les choses semble injuste. Ça ne veut pas dire que nous sommes parfaits. Mais ça ne veux pas dire que nous ne pouvons pas nous améliorer ou que nous ne devrions pas nous améliorer.
Nul doute qu'après ce papier, le problème doit déjà être adressé en interne. Microsoft - qui a publié les deux jeux Ori - n'a pas commenté pour le moment. Le géant est encore en train de gérer le rachat d'Activision-Blizzard, impliqué on le sait dans des accusations similaires.
L'intégralité de l'article de VentureBeat est à retrouver ici