En 2009, Konami annule officiellement le jeu Six Days in Fallujah, alors en développement chez Atomic Games. Retranscrivant la bataille de 2004 en Irak, qui avait fait grand bruit notamment à cause de l'utilisation de phosphore blanc, le titre avait alors créé la polémique.
Désormais entre les mains de Highwire Games, et devrait être édité par Victura, société d'édition et de production fondée en 2016 par Peter Tamte, ancien PDG d'Atomic Games. Ce dernier avait tenté de mettre l'aspect politique de Six Days in Fallujah de côté le mois dernier, mais semble revenir quelque peu sur ses propos dans un communiqué publié sur le compte Twitter officiel du jeu. Désormais, l'éditeur comprend que "les événements racontés dans Six Days in Fallujah sont inséparables de la politique" :
Voici comment le titre met en lumière une variété de perspectives : les histoires de Six Days in Fallujah sont racontées à travers le gameplay et des segments documentaires comprenant des témoignages soldats et de civils, et expliquant leurs diverses expériences et leurs divers points de vue au sujet de la Guerre en Irak. Jusqu'à aujourd'hui, 26 civils irakiens et des dizaines des soldats ont partagé avec nous les plus difficiles moments de leurs vies avec nous, et nous pouvons les partager avec vous, à travers leurs mots. Ces segments documentaires aborderont de nombreux sujets, y compris les événements et les décisions politiques ayant mené à la Bataille de Falloujah et les conséquences de celle-ci.
Nous ne permettrons pas aux joueurs d'utiliser les bombes au phosphore blanc pendant la partie, mais son usage sera décrit dans les documentaires. Durant le jeu, les joueurs participeront aux histoires contextualisées par les segments documentaires. Chaque mission proposera aux joueurs de résoudre de vrais scénarios militaires et civils, offrant une perspective de la bataille urbaine qu'aucun autre média ne peut proposer. Nous croyons que les histoires et les sacrifices de cette génération méritent d'être racontés par les Marines, les soldats et les civils présents sur place. Nous croyons que vous trouverez le jeu, et les événements qui y sont recréés, complexes.
Malgré ces déclarations, le titre continue de faire largement polémique, comme en témoignent les échanges sous le tweet de l'éditeur. Le sujet est encore largement sujet à débats aux États-Unis et dans le reste du monde. Plusieurs observateurs et anciens militaires s'inquiètent également de l'orientation pro-US Army du jeu, ces derniers craignant le passage sous silence de plusieurs événements. John Phillips, vétéran du conflit, aurait notamment déclaré lors de l'annonce du retour du jeu :
Nous n’aurions jamais dû être là. De nombreuses atrocités ont été commises, en particulier à Falloujah. Cela ne veut pas dire que toutes les troupes sont composées de criminels, je n’y pense pas une seconde. La plupart de ceux qui étaient là sont des gens vraiment honnêtes qui voulaient faire ce qu’il fallait pour les gens. Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu d’actes atroces cachés là-bas, parce qu’il y en avait. (...) Des crimes de guerre ont été commis par des soldats américains et de nombreux civils irakiens sont morts alors que ça n'aurait jamais dû arriver.