L'affaire est mise en lumière par le site VGC, qui indique avoir consulté plusieurs documents juridiques. Le recours collectif - qui regroupe plusieurs plaintes individuelles en un procès unique - a été déposé le 28 avril dernier dans l'État de Washington au nom de Donald McFadden. Ce dernier explique avoir acheté une manette Xbox Elite, vendue 179,99€, qui a présenté des problèmes de "drift" (mouvement fantôme) des joysticks après quelques mois d'utilisation. Après l'avoir remplacée, il a rencontré le même souci avec sa nouvelle manette "trois ou quatre mois plus tard". Selon la plainte, il ne s'agit pas d'un cas isolé : "un grand nombre de consommateurs se plaignent du "stick drift" sur les manettes Xbox One depuis au moins 2014. (...) Une simple recherche Google révèle de nombreux forums et messages dédiés à ce sujet", peut-on lire.

Le document indique ainsi que Microsoft est pleinement au courant du problème, mais refuse de communiquer à ce sujet et de prendre en charge les réparations quand il survient une fois la garantie expirée (90 jours aux États-Unis). Le souci viendrait d'un défaut de fabrication du potentiomètre, un composant qui sert à traduire l'inclinaison du joystick en une impulsion électrique. La partie mobile de ce dernier s’userait à force d'utilisation, entraînant parfois un contact électrique qui se traduit à l’écran par un mouvement non souhaité par le joueur, d'après la plainte.

En juillet dernier, Nintendo a été visé par une action en justice similaire aux États-Unis concernant les Joy-Con de la Switch. La firme a ensuite proposé des réparations gratuites hors garantie au pays de l'Oncle Sam, avant d'en faire de même dans l'Hexagone. Reste à voir si l'issue sera la même et si le problème est bien présent à grande échelle dans le cas de Microsoft et des manettes Xbox One. Rappelons qu'en France, il est possible de mettre en œuvre la garantie légale de conformité dans un délai de deux ans après l'achat (ou la livraison) si le produit que vous avez acheté présente un dysfonctionnement.