La charge sauvage

Je retournai à Anor Londo. Là aussi une porte avait été scellée par Gwen. Avec le calice royal en ma possession, la voie était à présent ouverte. Je pouvais maintenant m’y rendre. Je m’engageai dans un couloir orné d’arches qui contenaient chacune une statue. A l’autre bout se tenait un sanglier semblable à celui que j’avais affronté dans le village des morts-vivants. Le combat contre les gargouilles à Anor Londo avait été plus facile que celui qui m'avait opposé contre leurs consoeurs dans le village. Ce serait peut-être encore le cas contre ce sanglier.

Néanmoins il avait l’avantage de m’attendre dans un couloir. Et je n’avais aucun endroit où me cacher. Je ne pouvais compter que sur mon bouclier. Le sanglier gratta le sol avec sa patte. Je me racrapotai derrière mon bouclier, prêt à subir l’assaut. Soudain je fus projeté au sol. L’immense tête jaillit au-dessus de moi. Le sanglier me regardait avec ses yeux rouges de fureur. Je roulai sur le sol et je me relevai. La bête frappa le mur avec ses cornes.

Elle était malhabile. Sans doute l’armure qui gênait ses mouvements. Son point faible était son dos, qui n’avait qu’une protection rudimentaire. Je la contournai et je sautai. Mon épée coupa le corps du monstre en deux.

Le couloir tournait à gauche et se prolongeait plus loin. A mi-chemin j’entendis un grognement rauque, similaire à celui du sanglier que je venais d’occire. Il y en avait encore un. Le couloir tournait à présent à droite. J’aperçus à cet endroit une paire de cornes qui s’élevait et redescendait au rythme de la respiration de l’animal. S’il s’agissait d’un piège, il était grossier. J’abattis le second sanglier de la même façon que le premier.

Des livres... Des livres partout...

J’aboutis enfin dans une vraie salle. De là je pris un ascenseur qui me conduisit plus haut. Je devais me trouver dans une sorte de bibliothèque car des pupitres étaient disposés un peu partout. Une carcasse m’attaqua. Des cristaux sortaient de son corps. Mis à part cette particularité, elle n’était pas très différente des carcasses du village. D’autres suivirent et je les défis sans difficulté. Un golem se trouvait aussi là. Je levai un sourcil en l’apercevant car l’endroit était plutôt incongru pour trouver une telle créature.

Dans la salle voisine, un mage me canarda avec de l’énergie. Il me rappelait ceux que j’avais affrontés dans la paroisse et dans les profondeurs du village. Il ne me posa pas beaucoup de problème. Tout autour de moi se dressaient des rangées de bibliothèques. De nombreuses tables et chaises emplissaient la salle. De quoi rendre la lecture agréable. Il s’agissait d’un lieu qui aurait pu être sympathique s’il n’était pas envahi de créatures meurtrières. Et puis je levai la tête.

La salle était immense. Plusieurs couloirs en faisaient le tour et tous étaient dotés d’arches et de colonnes. Devant l’escalier qui menait aux étages supérieurs se dressait un pilier qui soutenait un pont. Une lumière crue fusait depuis le plafond que je ne pouvais apercevoir.

Je commençai à gravir les marches. Je notai la présence d’un ascenseur au premier étage. L’escalier ne se poursuivait pas plus haut. J’esquivai quelques flèches avant d’embrocher le tireur. Deux coffres se trouvaient là. Je vérifiais maintenant chaque coffre avant de l’ouvrir. Et l’un d’eux était un faux. Le monstre déploya son énorme mâchoire. Il n’eut pour seule nourriture que ma lame. Je trouvai près de lui un bouclier. Il était en cristal et sûrement meilleur que le mien. Mais le danger de ce genre d’attirail, comme je l’avais déjà constaté dans le hameau des profondeurs, était qu’il risquait à tout moment de voler en éclats sans que je ne puisse rien faire pour le réparer.

Sur le chemin du retour jusqu’à l’ascenseur, je notai un balcon que je n’avais pas vu auparavant. Je m’y rendis non sans scruter chacun de ses recoins. C’était l’endroit idéal pour tendre une embuscade. Et en effet, une carcasse se tenait dans un coin, invisible depuis l’intérieur du bâtiment.

Je profitai pendant un moment de la vue. Je me trouvais à une hauteur vertigineuse, au-dessus des nuages. En contrebas se dessinaient des tours et des maisons. J’étais incapable de déterminer s’il s’agissait du village des morts-vivants. La disposition des lieux m’y faisait penser. Le soleil se détachait à moitié d’une grande rotonde non loin de moi. Sa chaleur me raviva. Mais il me fallait poursuivre. Je regrettais déjà de m’en aller. Mais après avoir pris la place de Gwen, j’aurais tout le loisir de m’accorder ce genre d’instant.

La première rencontre

L’ascenseur ne me mena non pas à l’étage suivant mais tout en haut. L’endroit qui m’accueillit était froid et austère. Des plaques de cristal ou de glace — sur le moment je ne pus le déterminer avec certitude — recouvraient les murs. Le chatoiement et le calme de la bibliothèque me manquaient. J’espérais y retourner au plus vite. Cet endroit-ci me donnait la chair de poule.

Un chevalier de cristal m’attaqua. Lui aussi ressemblait en tous points à ceux que j’avais tués dans la paroisse. Je connaissais sa manière de combattre. Je m’en débarrassai facilement. J’empruntai alors un long escalier. Des cristaux l’avaient complètement envahi. Je pris garde à ne pas me couper. Il faisait de plus en plus froid, comme dans la nouvelle Londo.

Je passai une porte et je tombai nez à nez avec un grand dragon blanc. Il avait la peau sur les os. Et en fait de peau, il n’en avait plus. Seath l’écorché. Cela m’étonna fortement car j’étais presque sûr que le dragon se trouvait dans la nouvelle Londo à laquelle je venais justement de songer. Etrange coïncidence. Il n’attendit pas que je revienne de ma surprise pour attaquer. Des cristaux sortirent du sol devant moi. D’un bond j’évitai l’empalement.

Je cherchais un moyen d’affronter le dragon quand la salle se mit à trembler et ma vue se brouilla. Des cristaux jaillirent du sol. L’un d’eux me perfora le ventre. Je restai hébété pendant une seconde. Une autre vague surgit et je fus transpercé de part en part.

Un étrange mécanisme

J’ouvris les yeux. Je ne me trouvais pas près du feu que j’avais allumé à proximité de la bibliothèque. Je me relevai dans un endroit inconnu. Durant mon périple, j’étais mort à quelques reprises et à chaque fois mon corps et mon âme amoindris reprenaient consistance près d’une source de chaleur. Mais pas cette fois. J’en ignorais la raison. Une sensation de vide intense se fit en moi.

Je me trouvais en prison. Les deux seules portes étaient verrouillées. Près de l’une d’elles se tenait un serpent. Un coup d’épée dans le dos eut raison de lui. Sur son cadavre j’obtins un jeu de clés. J’en fis glisser une dans la serrure et elle s’ouvrit. Je posai un pied dehors. Un étrange tumulte provenait d’en bas.

Un mécanisme géant venait d’être actionné. Deux serpents couraient vers moi. Mais au lieu de s’arrêter pour combattre, ils me dépassèrent et grimpèrent une échelle. Mon épée glissa sur leurs écailles et malgré ça ils continuèrent de m’ignorer. Je pressentis un grand danger, qu’ils fuyaient sans doute. Dans l’immense escalier en colimaçon, j’aperçus plusieurs formes qui se mouvaient. C’était également des serpents mais leur tête avait une forme de poulpe bleu. Ils étaient curieusement peu aguerris et je les éliminai sans mal. Ce n’était peut-être pas à cause de ça que les premiers serpents avaient fui.

En bas j’aperçus une série de roues mécaniques tandis qu’une curieuse musique se déversait dans les environs. Elle était oppressante sans pour autant être désagréable à écouter. Et des tintements d’horloge se faisaient aussi entendre. Je rejoignis les serpents en haut de leur échelle et je les tuai. Il ne s’agissait que d’une petite passerelle. La porte adjacente ne s’ouvrait pas. Je descendis le grand escalier en essayant d’ouvrir tous les cachots que je croisais. J’y trouvai une seconde clé.

Je me trouvais dans la rotonde que j’avais aperçue un peu plus tôt. C’était une autre bibliothèque mais nettement plus grande que la première. Ici les livres se comptaient par milliers, soigneusement rangés sur des étagères, le long de l’immense mur rond.

En bas je nettoyai une salle remplie de serpents à tête de poulpe. J’entendais des sanglots au fur et à mesure que j’avançais. Puis plus rien lorsque j’abattis les deux derniers ennemis. Ceux-ci s’étaient d’ailleurs laissé faire. Je conclus trop tard qu’il s’agissait d’anciens hommes transformés. Là encore une porte refusait de s’ouvrir. J’aperçus un cadavre derrière la grille.

Je revins vers les roues. Je les scrutai pendant un moment. Certaines étaient complètement désaxées tandis que d’autres tenaient encore en place. La rouille qui les recouvrait empêchait sans doute le mécanisme de fonctionner correctement. Au bout de quelques minutes d’observation, je finis par me lasser. Je repérai une échelle non loin, qui me conduisit à un balcon qui surplombait le mécanisme.

Trois serpents, normaux, se tenaient là. Deux soldats et un mage. Je passai entre les deux soldats pour trancher la gorge du troisième. Lorsque les deux premiers moururent à leur tour, je pus explorer tranquillement. Le gramophone qui diffusait la musique se trouvait ici, ainsi que son mécanisme. Il y avait aussi un coffre non loin. J’y trouvai une troisième clé. Sans doute celle de la porte tout en haut. Je remontai l’escalier ainsi que l’échelle, n’ayant de toute façon pas d’autre choix.

Je déverrouillai la porte et je ne tardai pas à me retrouver dehors. Une belle vue s’offrait à moi. Non loin se trouvait une structure étrange, une sorte de cristal géant. Elle était belle mais je m’en méfiai tout de même. Depuis que les coffres m’attaquaient, je me méfiais de tout.

Un trésor oublié

J’étais de retour dans la première bibliothèque mais au second étage. Tout ce chemin pour ça… Des mages et des archers me canardèrent dès mon arrivée. Mon bouclier ne pouvait arrêter que les flèches. Pour éviter les boules d’énergie, j’effectuais des roulades ou des sauts. Ce que j’avais pris pour un pont était en réalité un escalier. Et il en existait deux. Ils pouvaient pivoter afin de se rendre à un endroit différent de chaque étage.

Je jouai pendant un moment avec les mécanismes des escaliers. Il y avait des coffres et des ennemis disséminés un peu partout. Les mages étaient particulièrement coriaces car ils se téléportaient d’un étage à un autre. Ils m’obligeaient à prendre les escaliers dans tous les sens. Quand je les atteignais, ils se téléportaient de l’autre côté de la salle, me contraignant à faire pivoter l’escalier. Je vins enfin à bout de tous les ennemis. Je descendis ensuite une échelle et à l’aide d’un levier, un sérieux raccourci à travers le mur se dévoila à moi.

Il y avait toujours plus de livres. Un véritable paradis pour les amateurs de littérature. Mais je n’avais pas le temps de compulser le moindre de ces ouvrages. Peut-être plus tard. Il y avait quelques coffres dans la zone. Et seulement l’un d’entre eux était un ennemi. Je lui coupai les membres. Sa tête en forme de coffre gisait à terre. Je la ramassai et je l’auscultai. Comment une telle créature pouvait-elle exister ?

Le sommet de l'iceberg

J’activai un mécanisme. Un escalier se déploya devant moi. En bas j’arrivai dans une sorte de cave. Des écrous et d’autres pièces traînaient là. Le tout était rouillé. Je débouchai dans une forêt. Je ne m’attendais pas à quitter la bibliothèque aussi tôt. J’aperçus des golems de cristal. Je les abattis sans mal. Ici je disposais de tout l’espace nécessaire pour combattre. La structure de cristal était tout près. Je m’y rendis naturellement. Sa beauté me fascinait. Mais il était évident qu’elle recelait aussi du danger.

Les arbres proches avaient été cristallisés. De loin on aurait pu croire à de la neige. Je me rendis sous le cristal avec la plus grande prudence.

Tout n’était que cristal. Un passage improvisé me permit de descendre plus bas. J’ignorais ce que je cherchais. Je pensais affronter les quatre rois mais c’était Seath que j’avais aperçu. Et sous cet amas de cristal, il y avait peu de chances de tomber sur les uns ou sur l’autre. C’est alors que je vis une aile blanche. Je pensai au dragon mais il s’agissait d’un papillon clair de lune. Un autre se tenait plus loin.

Un léger carillon me fit sursauter. Comment pouvait-il y avoir des cloches ici ? Il n’y en avait bien sûr pas. J’assistai à un spectacle étrange : des flocons de neige tombaient d’un cristal mais ils finissaient leur course dans le vide. Je les voyais exploser au milieu de nulle part. C’est de là que provenait la douce mélodie du carillon. Des marques laissées par des étrangers d’autres mondes flottaient également dans l’air. Se pourrait-il… ?

Je posai un pied et il prit appui à un endroit où il n’y avait rien. Un pont invisible. Peut-être était-ce là un effet de ce cristal géant ? Je pris appui sur une paroi car je n’étais absolument pas rassuré. Je ne posais le pied que si j’étais sûr d’avoir vu un flocon se désintégrer au même endroit. La musique m’apaisa quelque peu.

Les ponts invisibles

Je recueillis l’âme d’un cadavre. Et je retournai sur une passerelle que je pouvais emprunter sans passer par ce pont. Je ne voyais pas de chemin praticable. Ma seule option était de descendre sans vraiment avoir de possibilité de remonter. Je pris le risque, ce qui me rapprocha du premier papillon. Je commis la bêtise de le réveiller. Il s’éloigna de son perchoir et se mit à me canarder de loin. Je ne possédais pour ainsi dire pas d’arme de jet. C’était un cruel manque chez un aventurier mais je m’en étais toujours accommodé lorsque j’étais vivant. Je n’allais pas changer mes habitudes maintenant.

J’attendis qu’il se pose comme le faisait le papillon que j’avais affronté dans les bois. Mais celui-ci ne le fit pas. Le cristal lui fournissait sans doute l’énergie nécessaire pour se maintenir dans les airs. Je poursuivis mon chemin. Un autre pont invisible passait au-dessus d’un précipice. Je n’espérai qu’une chose : que les papillons ou toute autre bestiole ne viennent pas me déranger pendant la traversée.

J’atteignis une plate-forme sans difficulté. Il me suffisait d’aller tout droit. La traversée fut très courte. Un golem me barrait la route. Il me donna du fil à retordre car je ne disposais que d’une fine bande pour combattre. Plus loin, je jouai encore l’équilibriste. D’autres ponts invisibles me menèrent d’un bout à l’autre de la caverne. Mais les flocons m’indiquaient toujours la route à suivre. Je ressentais évidemment une peur atroce. Je me trouvais loin au-dessus du sol et se promener à l’aveuglette n’avait rien de rassurant.

Quand je sentis de nouveau le vrai sol sous mes pieds je lâchai un soupir de soulagement. Les papillons ne m’avaient pas vu, heureusement. Dans la salle suivante, je tombai sur une sorte d’énorme champignon. Il bougeait, comme l’arbre d’Izalith ou ceux de la forêt. Il s’avança vers moi. Il s’agissait plutôt d’une huître géante. Je ne me posai aucune question. Je m’attendais à tout. La bête était coriace et ses attaques, rapides. D’autres se joignirent à elle. Le combat se révéla difficile. C’est à bout de force que je continuai d’avancer.

La revanche de Seath

Plus loin, un brouillard masquait des formes humaines. Elles ne bougeaient pas. On aurait dit des ombres avec une réelle consistance. Je ne pouvais m’expliquer de quoi il s’agissait. Comme je m’en approchais, je distinguai mieux leurs contours : des pointes se trouvaient sur leur corps. Leur apparence me fit penser aux basilisques des profondeurs. Là j’avais aperçu des choses similaires. Si des grenouilles géantes se trouvaient dans le coin, cela signifiait que le brouillard était sans doute toxique. Je m’avançai pas à pas, avec la plus grande prudence. Soudain, une chose surgit derrière moi. Elle passa au-dessus et se planta devant. C’était Seath. Il savait que je m’étais évadé de la prison et maintenant il me cherchait pour me tuer une seconde fois.

Il faisait de nouveau jaillir des cristaux depuis le sol. Mais ici j’avais plus de place pour me battre. Cette fois c’était jouable. Le dragon était dépourvu d’écailles. Je pensais que le combat allait être facile. Mais ce n’était pas le cas. Chaque blessure que j’infligeais se refermait aussitôt. Seath ne faiblissait pas malgré mes assauts. Quant à lui, il se contentait de faire apparaître des cristaux un peu partout.

C’est alors que je remarquai un noyau d’énergie au fond de la salle. Profitant que le dragon se concentre sur l’une de ses attaques, je le contournai. Le brouillard n’était pas toxique comme je l’avais pensé. Je pulvérisai la source d’énergie d’un balayage de l’épée. Puis je revins sur le dragon. Maintenant mes coups le faisaient vraiment souffrir. Je frappai de toutes mes forces l’un de ses tentacules. En guise de réponse, il me l’envoya à la tête pour m’écraser.

Je fis un bond en avant pour l’éviter mais c’est sa queue qui me happa au passage. Je me relevai pour me faire empaler par un cristal. Ma rage redoubla. J’étais mal en point mais également déterminé à battre le dragon. Je lançai ma claymore avec une fureur incontrôlée. Elle se planta dans le ventre du monstre qui rugit de douleur. J’extirpai l’arme de son corps. Une nouvelle vague de cristaux sortit du sol. Mais je m’en écartai à temps.

A quelque distance du dragon, je repris mon souffle. Le cristal qui m’avait perforé le ventre s’était cassé. Sa pointe se trouvait toujours dans mon corps. Je la saisis et je la retirai lentement. La douleur était atroce et je serrai les dents pour ne pas crier. Durant l’opération, je soutins le regard de la bête qui fulminait. Je lâchai le cristal sanguinolent et il explosa contre le sol. Seath expira une énorme bouffée d’air et il hurla à pleins poumons. Un rayon partit de sa gueule. Des cristaux sortirent du sol derrière moi.

Je m’élançai en avant tandis que des vagues successives de cristaux me poursuivaient. Je contournai le monstre mais il tambourina le sol à mon approche avec ses tentacules. Sa queue balaya aussi la salle. Elle me rencontra et me mit à terre. Elle allait me frapper encore mais je tendis mon épée vers le plafond. Son membre se ficha dessus. Il emporta ma claymore et il essaya de s’en débarrasser en gesticulant dans tous les sens. Le bout de métal finit par glisser. Il se planta dans le sol près de moi. D’un geste vif, je l’en sortis. Seath se retourna pour me faire face. Je me déportai vers la gauche. Son flanc était son point faible.

Le tentacule passa au-dessus de ma tête. Je le sectionnai en deux au vol. J’essayai de contourner l’animal pour lui couper la queue mais il était encore trop vif malgré les litres de sang noir qui se déversaient sur le sol. Je me rendis de l’autre côté. Là je m’acharnai sur son second tentacule qui lâcha au bout de quelques coups. Seath ne pouvait plus pivoter. Je lui donnai le coup de grâce en déversant ses entrailles par terre. Je lui coupai aussi la tête, afin de capturer son âme.

Je retournai à Lige-feu. Il me fallait maintenant me rendre à la nouvelle Londo qui se trouvait en dessous. Là j’affronterai les quatre rois. Et quelque chose me disait que ça n’allait pas être une partie de plaisir…