Contributeur
Bienvenue dans la suite du RP sur Dark Souls. Le RP qui suit peut contenir des spoilers. Je précise également que je ne connais pas toute l'intrigue du jeu ni le background et que je livre mes impressions tout en découvrant le titre. Il peut donc y avoir des erreurs ou des imprécisions. Merci de laisser des commentaires courtois. Les autres ne recevront de toute façon pas de réponse. Enfin, pas la peine d'accabler JVC si le texte vous a déplu (ou pour toute autre raison), je ne fais pas partie de la rédaction. Sur ce, bonne lecture.
NB : Ce RP étant une histoire continue, il est conseillé de lire la première partie.
Le village souterrain
Un immense trou… Je me penchai au bord afin d’en évaluer la profondeur. Mais je n’y parvins pas. L’obscurité masquait le sol en contrebas. Un faible courant d’air m’indiquait que le puits menait à l’air libre. Une échelle permettait de se rendre en bas en tout sûreté. Seul le bruit des barreaux métalliques troubla le silence durant la descente. L’échelle était rouillée et, par endroits, les barreaux s’étaient désolidarisés de la brique. Chaque pas faisait trembler toute l’échelle et me donnait un haut le cœur. Arrivé en bas, je poussai un soupir de soulagement. J’époussetai mes gants qui étaient envahis de corrosion. Ma claymore sur l’épaule, je sortis de l’ombre. A ma droite se trouvait un passage qui me permettait de déverrouiller un accès au village.
Plus bas se trouvait un autre quartier. Un foyer était allumé et des chiens rôdaient. Ils ressemblaient à s’y méprendre à des rats. Mais les glapissements qu’ils poussèrent tous les trois quand je glissai mon épée entre leurs côtes ne laissaient aucun doute sur leur origine. L’un d’eux me mordit à la jambe qui se mit à saigner. L’entaille était heureusement peu profonde. Deux directions s’offraient à moi. Je pris à droite. En passant devant une maison, une faible voix vint à mes oreilles. Un homme m’implorait de l’aider. Je tentai de forcer la porte mais elle ne bougeait pas. Puis je me rappelai de la clé du village que j’avais achetée. Je la fis glisser dans la serrure et je la tournai. Le déclic qui suivit m’arracha un soupir de satisfaction. La porte s’ouvrit, dévoilant un homme accoutré de manière ridicule. Tout de noir, il portait une sorte de robe, des chausses et un petit chapeau. Il arborait une rondache et un vieux bâton pourri. Il me remercia et se présenta comme un sorcier du nom de Griggs. J’avais du mal à le prendre au sérieux. Je l’abandonnai dans sa maison puisqu’il prétendait pouvoir se défendre grâce à sa magie.
Tentative d'assassinat
Plus loin un mouvement attira mon attention. Un groupe de carcasses me barrait la route, elles étaient heureusement faiblement armées. Mon épée dansa à droite, à gauche, parfois devant moi. A chaque mouvement elle emportait une main, une tête ou elle se contentait d’arracher l’arme de mon ennemi. Un tas de cadavres recouvrit bientôt le sol. Je pris soin d’éviter de poser le pied sur un corps ou dans une mare de sang. Je me trouvais dans un cul-de-sac. Contre des barreaux reposait un mort. Il me donna des humanités. De quoi raviver mon esprit en cas de coup dur. Je n’avais d’autre choix que de rebrousser chemin et de retourner près du feu que j’avais approché un peu avant. Je le dépassai. Soudain, deux portes s’ouvrirent et des hommes encapuchonnés en sortirent. Je ne pus déterminer s’il s’agissait de carcasses. Ceux-ci étaient plus rapides que les ennemis que j’avais affrontés jusqu’alors. L’un d’eux envoya une dague qui frôla mon visage. Puis ils attaquèrent.
Ils m’encerclèrent, ne me laissant d’autre choix que de faire des moulinets avec mon arme. J’en fauchai un, qui s’étala de tout son long dans le feu. Je profitai de la brèche pour me sortir de ce piège. Derrière moi, mes agresseurs s’étaient lancés à ma poursuite. Tout en courant j’amorçai mon attaque et au moment où je lançai mon bras, je me retournai d’un bond. Le bout de mon épée déchira les yeux du premier. Elle poursuivit sa course, légèrement déviée, pour finir par s’arrêter en pleine tête du second ennemi. Ils s’effondrèrent tous les deux dans une gerbe de sang. Je tirai pendant un moment sur la claymore pour l’extirper du corps. J’emportai avec moi des lambeaux de cervelle. Je nettoyai l’arme sur la tunique d’un des agresseurs.
La ruelle descendait et les maisons se rapprochaient. Un sentiment d’angoisse m’envahit. Il était clair que je pénétrais dans un coupe-gorge…
Beaucoup de peur pour rien...
D’autres chiens et assassins m’assaillirent. Je m’en tirai non sans mal. Je récupérai un équipement de voleur. Il était extrêmement léger mais l’armure que je portais ne me gênait nullement. De la mousse et des fougères recouvraient le sol devant moi. Un peu plus loin, un rideau de fumée m’empêchait de voir au-delà. Sur ma droite, un passage menait encore plus bas. Je continuai tout droit et je passai par la fumée.
Deux chiens coururent à ma rencontre mais ils n’étaient en rien inquiétants comparés à la créature qui les accompagnait. Elle avait une tête de bélier mais ses traits avaient quelque chose de démoniaque. Une longue queue hérissée de pointes battait l’air derrière elle. Ses cris rauques glaçaient le sang. Son apparence me tétanisa. Pendant un instant je ne sus quoi faire. Mais je repris mes esprits et je fonçai droit devant. J’esquivai ses deux immenses braquemarts. Un escalier envahi par la végétation menait à une porte fermée. Je grimpai et j’essayai d’enfoncer la porte en bois, sans succès. Les chiens me rejoignirent en premier. Je les fis valser mais déjà le bélier était sur moi. Je me rendis sur la corniche qui jouxtait l’escalier. Là il ne pouvait pas m’atteindre. Ses épées fendaient l’air à ma recherche. Soudain, il glissa et se retrouva en bas, juste en dessous de moi. Je n’hésitai pas une seconde et je sautai dans le vide. Je lui laissai une profonde entaille dans le torse. Je m’écartai. Le monstre posa une main sur sa poitrine ensanglantée. Je m’élançai sur lui et je plantai ma claymore dans ses tripes. Je la fis remuer pendant quelques secondes avant de l’en sortir. A ma grande surprise j’avais gagné le combat plutôt facilement.
De retour à Lige-feu
Je pris le passage que j’avais noté juste avant de passer le voile de fumée. Je me retrouvai toujours plus bas. Après avoir déjoué une embuscade, je remontai une série d’escaliers, sur la droite. J’aboutis dans un égout et derrière des barreaux de fer se tenait une morte-vivante. Elle me supplia de lui acheter du lichen et pour lui faire plaisir je lui pris quelques cailloux contre une trentaine d’âmes. Ils pouvaient toujours servir à détecter la hauteur d’un trou… Je me rendis vite compte que cet égout était celui que j’avais emprunté pour me rendre au village des morts-vivants. Je retournai au sanctuaire de Lige-feu, l’endroit où le corbeau m’avait largué.
Là je retrouvai Griggs que je venais de sauver. En guise de reconnaissance, il me permettait maintenant de recevoir l’enseignement des sorts qu’il connaissait. J’étais peu habitué à la magie mais un tel cadeau ne se refuse pas. J’étais aussi curieux de nature. Griggs m’apprit à créer un leurre magique, censé détourner l’attention de mes ennemis. L’autel du sanctuaire était des plus reposants mais dès que j’y pénétrai, un ronflement sourd parvint à mes oreilles. J’avais beau chercher, je ne voyais aucun dormeur. Je quittai les lieux, vexé de ne pas pouvoir y trouver le calme que j’étais venu chercher. Petrus me parla de serment et sans même savoir de quoi il était question, je me surpris à en faire un. Je suivais désormais les préceptes de la Voie Immaculée. Mais j’ignorais totalement de quoi il s’agissait… Petrus me vendit ensuite un talisman. Je pensais d’abord qu’il s’agissait d’une amulette conférant certains pouvoirs. Mais en réalité il s’agissait d’une arme de très faible qualité. Il était clair qu’il m’avait arnaqué. Derrière lui, deux autres chevaliers protégeaient une prêtresse. Je ne m’attardai pas et je regagnai les égouts. Je retournai sur le lieu de l’embuscade et j’empruntai la seule voie possible.
Et un chevalier à la broche, un !
L’obscurité reprit le dessus. Une immense cave se déployait devant moi. A travers une série d’arcades, j’aperçus une grande salle à manger. A côté, un boucher découpait un morceau de viande près d’un âtre. Je ne ressentais plus le besoin de manger. Je ne savais pas non plus si j’étais encore capable de ressentir le goût de la nourriture. Je me demandai aussi jusqu’à quel point j’avais perdu mon humanité. J’éliminai les carcasses qui traînaient dans les environs. Je m’approchai du boucher mais j’étais maintenant habitué à me méfier de tous les êtres, qu’ils soient vivants ou morts. Je ne fus donc pas surpris quand il leva son hachoir pour me fendre le crâne en deux.
Le bougre était bien plus réactif que sa masse ne le laissait supposer. Il enfonça son hachoir dans mon épaule, comme s’il découpait un vulgaire bœuf. J’hurlai. Il saisit son arme à deux mains et il s’en servit comme une guillotine. Je fis un bond en arrière. Ma claymore rencontra son hachoir et une bordée d’étincelles jaillit à l’intersection des deux lames. D’un coup de pied j’expédiai une chaise à la tête de mon ennemi. Il la découpa en deux et se jeta sur moi. Je me plaquai au sol, mon épée pointée vers le plafond. Le boucher se planta dessus. Il lâcha un gargouillis étouffé tandis que ses bras battaient l’air. Sa lame passa plusieurs fois juste devant mes yeux. Un dernier soubresaut lui fit cracher du sang par la bouche. Mon casque recueillit le liquide rouge. Je me débarrassai du cadavre et je me relevai. Je me fis un bandage autour de l’épaule. La cuisine contenait une trappe cachée par des caisses. Le trou était suffisamment grand pour me laisser passer. Mais j’ignorais où il conduisait. Je retournai dans la salle à manger.
Les arcades des murs rejoignaient un couloir situé plus bas. J’atterris dans un entrepôt rempli de tonneaux. L’un d’eux contenait un homme encore en vie. Je le sauvai de sa prison de fortune. A présent libre, il pouvait se débrouiller pour regagner la surface. Je suivis le couloir qui faisait face à l’entrepôt. Un bruit derrière moi me fit tressaillir. Un autre boucher venait de sauter depuis la salle à manger pour me rejoindre. Le combat était à mon avantage cette fois puisque l’étroit couloir interdisait les grands mouvements. Quand il abattit son hachoir pour me trancher la tête, je le contournai et je l’embrochai avec ma claymore.
Rats d'égout
Je franchis la porte qui se trouvait à un bout du couloir. Une volée de marches m’amena encore plus bas. De l’eau stagnante et puante m’arrivait jusqu’aux genoux. Un cadavre attira mon attention et je m’y rendis naturellement pour le fouiller. Mais alors que mes doigts approchaient le corps, une masse visqueuse tomba sur moi. Je sentis que ma peau fondait. La douleur était atroce. Je me débattis pour me débarrasser de la chose. Après quelques essais, elle se détacha de moi et tomba dans l’eau. J’avais du mal à la déceler parmi l’eau sombre et la vase qui flottait à la surface. Mais je finis par apercevoir du mouvement sous la surface. La chose se rapprochait lentement de moi. Je plantai mon épée dans la masse qui remonta à la surface, inerte. Je m’interrogeai sur la nature de cette créature tout en fixant le plafond au-dessus de moi.
J’étais de retour dans les égouts mais il semblerait que j’en avais atteint le cœur. Le couloir qui suivait était bien plus grand que celui que j’avais arpenté en arrivant au village des morts-vivants. Il était également plein d’eau et des créatures similaires à celle que je venais d’éliminer étaient collées au plafond. Cette fois, je fis en sorte qu’elles se laissent tomber pour pouvoir les tuer sans m’exposer.
Plus loin j’aperçus un énorme rat. A voir ses yeux révulsés, il devait être aveugle. Il me fit froid dans le dos. Heureusement un grillage me protégeait. Je tombai sur des rats plus petits qui, bizarrement, me fuyaient. Je les approchai et tout à coup l’un d’eux se jeta sur moi. Ils étaient craintifs mais il ne valait apparemment mieux pas les approcher. Je les abattis sans difficulté. Ils étaient beaucoup moins vifs que leurs semblables de la surface. Peut-être que ces égouts avaient un effet néfaste sur eux ? Dans le doute, je préférais ne pas traîner trop longtemps ici. L’endroit avait des allures de labyrinthe. Tout se ressemblait et j’avais déjà l’impression de me perdre. Je tombais parfois sur un groupe de rats. De temps en temps sur un cadavre. Mais rien qui ne m’indiquait que j’étais dans la bonne direction.
Sur un corps, je trouvai une clé. Je rebroussai chemin et je retournai jusqu’à une porte que j’avais aperçue plus tôt. Elle était verrouillée mais la clé me permit d’entrer. Il ne s’agissait que d’une petite pièce. Là j’allumai un feu. Je repartis après m’être réchauffé quelque peu.
Un mage affublé de trois gros rats déambulait près d’un immense gouffre au sein même des égouts. Je m’étonnai de trouver un être humain dans ce lieu, même s’il s’agissait d’une carcasse. Il passait et repassait devant les rats, comme un général qui inspecte ses troupes. Il me tournait le dos et il était en terrain découvert. Je me précipitai sur lui, ignorant les rongeurs. Je sautai pour lui couper la tête. Elle roula dans le ravin derrière tandis que le mur à côté se constella d’une myriade de gouttelettes de sang. Les rats subirent le même sort.
Quelques caisses moisies se tenaient contre les murs aux alentours. Certaines d’entre elles explosèrent à mon approche et libérèrent les rats qu’elles contenaient. Si je fus surpris en passant à proximité du premier piège, je me méfiais à présent de chaque caisse. Je les détruisais systématiquement pour éviter de me faire attaquer dans le dos.
Je m’engageai dans un nouveau couloir. Des rongeurs y avaient élu domicile, de même qu’une humidité hors du commun. Je me demandai comment les murs ne tombaient pas en morceaux. A l’un des embranchements, je choisis de continuer à gauche. Le sol était légèrement en pente. Quand je m’y engouffrai je sentis que mon pied glissait. Je tentai de retrouver l’équilibre mais c’était trop tard. Je fus aspiré par un trou que je n’avais pas vu. Ma chute fut de courte durée. Quelques mètres plus bas, un bruit étrange attira mon attention. Une grenouille géante me fixait avec ses énormes yeux globuleux. Puis elle gonfla et rejeta un nuage de vapeur. Je m’en écartai. Il était évident qu’il était toxique. Deux de ses congénères la rejoignirent et bientôt la salle entière fut envahie de toxines. Je pourfendis les batraciens qui n’étaient pas doués pour le combat au corps-à-corps. Je respirai la vapeur et je me sentis quelque peu défaillir. Mais il me suffit de m’éloigner et de humer un air plus pur — pour autant que celui des égouts puisse l’être — pour retrouver ma vivacité. Les combats que j’avais effectués depuis le Refuge m’avaient certainement endurci car auparavant j’aurais sans nul doute succombé à ce gaz mortel.
Je trucidai encore quelques grenouilles. Sur un corps, je récupérai un anneau. Chaque grenouille abattue lorsque je le portais me fortifiait, comme si ma lame buvait leur vitalité. J’essayai de remonter. L’énorme rat que j’avais aperçu plus tôt devait garder une porte ou du moins un passage vers la seconde cloche de l’Eveil.
En déambulant dans le dédale, je finis par tomber sur un colporteur. Il vendait toutes sortes de choses dont un espadon de cristal qui m’avait l’air d’être bien plus efficace que ma claymore. Malheureusement il en demandait un prix élevé. Je ne possédais pas la somme voulue aussi je m’en allai, me jurant de retourner chez lui dès que j’aurais de quoi m’acquitter du paiement. Je découvris un grand escalier. Il était très étroit et je m’en méfiai naturellement. Il n’y avait pas de meilleur endroit pour un piège. Je gravis lentement les marches, l’épée prête à jaillir. Mais nul ennemi ni mécanisme ne m’attendait pour me jouer un mauvais tour. J’arrivai au niveau du rat. Des barreaux nous séparaient. Une échelle me permettait de grimper encore. Là je me posai près du feu que j’avais allumé. J’occis quelques créatures afin de récupérer leurs âmes. De retour chez le colporteur, je lui achetai l’espadon.
Je retournai dans le labyrinthe. Un rat parvint à me mordre à plusieurs reprises et ma vue se brouilla. Les sons devinrent étouffés et mon arme se faisait de plus en plus lourde. Je tâtonnai dans ma besace alors que je commençais à suffoquer. Mes doigts tombèrent sur le lichen que j’avais cueilli dans la forêt. Je l’avalai et plus je mâchais, plus les symptômes de l’empoisonnement se dissipaient. Je l’avais échappée belle. Je repris ma route et cette fois, je tournai à droite pour éviter de retomber près des grenouilles. Je tombai nez à museau avec le rat géant. Ses deux yeux blancs me donnaient des frissons. Je restai cloîtré dans le tunnel où je me trouvais tandis qu’il cherchait à me mordre. Il était bien trop gros pour me suivre. Je frappais sa tête dès qu’elle pénétrait dans le tunnel et je reculais à chacun des assauts de la bête. Ma nouvelle acquisition valait son pesant d’âmes. Le rat expira tellement vite que je crus à une feinte de sa part. Mais il ne respirait plus, il était bel et bien mort.
La citerne abandonnée
Face à moi se trouvait une cascade. Je la dévalai et je me retrouvai non loin du colporteur. Un peu avant lui se dessinait un escalier que j’empruntai. La salle était immense, la plus grande que j’avais vue à Lordran jusqu’alors. Il s’agissait probablement d’une ancienne citerne, partiellement asséchée. Une brèche me laissait entrevoir les rayons du soleil. La chaleur était réconfortante et était bienvenue pour chasser le froid omniprésent des égouts. Je restai là pendant un instant, jouant des épaules pour relaxer les muscles que je n’arrêtais pas de solliciter. Le silence qui régnait ici contrastait agréablement avec les égouts. Point de bruit de chute d’eau, pas de rat qui fuit à travers l’eau. Rien.
Je me remis en route. Seuls mes pas brisaient l’harmonie étrange qui régnait dans ce lieu. Je descendis quelques volées de marches pour me retrouver dans la citerne. Je fis quelques pas quand soudain surgit de nulle part un dragon. Il était évident qu’une telle salle ne pouvait être exempte d’ennemis. Et quel ennemi ! Bien plus grand que le dragon rouge, la mort l’animait car son ventre déchiqueté laissait apparaître ses côtes pointues. Il se déplaça lentement vers moi, déployant dans son sillage une odeur pestilentielle insupportable. Celle des égouts se révélait être un délice en comparaison. Le dragon bascula la moitié de son corps vers l’arrière. Je contournai vivement la bête qui écrasa ses côtes sur le sol dans un fracas épouvantable. Je fonçai sur elle. Mon espadon tranchait la chair comme un rien mais le dragon était un dur à cuire. Il déploya sa queue et fouetta juste au-dessus de moi. Je l’évitai de justesse.
Le dragon fonça droit devant lui. Je me plaquai au sol pour éviter la collision. Entraînée dans sa course, la monstruosité frappa le mur devant elle et s’étourdit pendant un moment. Je repartis à l’assaut. J’arrachai un doigt de la bête qui poussa un cri de douleur. Ma lame était imprégnée de sang mais je tailladais toujours. Le dragon s’éleva dans les airs pour atterrir près de moi. La violence du choc me projeta à terre. Je m’éloignai de la bête qui venait de déverser une sorte de vomi immonde qui se répandit à travers la salle. Elle abattit encore plusieurs fois ses côtes et je profitai à chaque fois de son moment d’hébétude pour l’assaillir. Enfin, le dragon se dressa et hurla. Il s’écroula, définitivement mort. Je repris mon souffle. Ce qui restait du cadavre contenait une clé. Je m’en saisis puis je retournai près du feu pour prendre du repos avant de poursuivre…