La concurrence sur le marché des smartphones pliables se fait de plus en plus féroce. Il faut dire que les prétendants ne manquent pas, à l’instar du One Plus Open ou encore du Honor Magic V3, qui est le smartphone pliable le plus fin. Samsung continue pourtant à dominer le marché grâce à des modèles particulièrement polyvalents.

À chaque génération, la marque coréenne, à défaut de révolutionner la recette, apporte des améliorations bienvenue. Le Samsung Galaxy Z Fold 6 a été ainsi pensé de sorte à être plus fin, plus léger et plus agréable à prendre en main que son prédécesseur. Il peut aussi compter sur davantage de puissance avec sa puce SnapDragon 8 Gen 3. De plus, il entend se distinguer des concurrents grâce à son volet photo polyvalent et ses nombreuses fonctionnalités en matière d’IA. Mais est-ce assez pour prétendre au titre de meilleur smartphone pliable de 2024 ?

Ayant pu essayer le Samsung Galaxy Z Fold 6 pendant une semaine, je passe en revue ses qualités et défauts dans ce test complet.

Samsung Galaxy Z Fold 6 : la fiche technique

Le design du Samsung Galaxy Z Fold 6

Si le Samsung Galaxy Z Flip 6 ressemble sensiblement à son prédécesseur, le Z Fold 6 connaît davantage de changements. Déjà, il est plus léger avec un poids de 239 grammes contre 253 grammes pour le Z Fold 6. C’est seulement 7 grammes de plus que le Samsung Galaxy S24 Ultra et cela le rend plus agréable à prendre à main, d’autant qu’il est aussi plus fin avec 5,6 mm d’épaisseur contre 6,1 mm avant. Lorsqu’il est fermé, comptez 12,1 mm d’épaisseur. Bien que des efforts aient été faits, le smartphone reste imposant. Surtout par rapport à la concurrence ; le Honor Magic V3 ne fait que 9,2 mm d’épaisseur fermé et 4,35 mm lorsqu’il est ouvert.

Le design général a également été revu vu que le smartphone arbore des angles bien plus angulaires ainsi que des tranches plates et mates, comme le Samsung Galaxy S24 Ultra. Le tout avec de très belles finitions. Par contre, son bloc photo reste proéminent et le rend instable lorsqu’il est posé à plat.

L’écran externe connaît également quelques changements appréciables vu qu’il est plus bas (153,5 mm) et plus large (132,2 mm), ce qui, lorsque le Samsung Galaxy Z Fold 6 est fermé, le fait davantage ressembler à un smartphone classique. Il gagne même 0,1 pouce comparé à l’écran de 6,2 pouces du Z Fold 5.

Comme le Galaxy Z Fold 5, sa charnière lui permet de se fermer parfaitement et de ne laisser quasiment pas d’espace entre les écrans. De même, le Galaxy Z Fold 6 est le premier de sa gamme à être certifié IP48, ce qui lui offre une résistance accrue à la poussière, ce qui est bon à savoir si vous partez à la plage avec. Le smartphone promet également d’être résistant grâce à son cadre en aluminium et son verre Corning Gorilla Glass Victus 2.

Il faut noter que le smartphone est toujours fourni sans stylet, il faudra de cette manière l’acheter à part. Samsung vend d’ailleurs des coques de protection qui en intègre directement.

Le savoir-faire de Samsung en matière d’écran

Comme dit plus haut, on a désormais une dalle extérieure AMOLED de 6,3 pouces, ce qui est à peine plus que la dalle de 6,2 pouces que l’on avait avant. Cela dit, elle est moins haute et plus large, ce qui la rend plus agréable à utiliser. Lorsqu’il est fermé, le Z Fold 6 ressemble à un smartphone classique, si on oublie son épaisseur. Cette dalle propose une définition HD+ de 2376 x 968 pixels, 16 millions de couleurs ainsi qu’un taux de rafraîchissement adaptatif allant jusqu’à 120 Hz. Le rendu est excellent et n’a pas grand-chose à envier aux autres smartphones.

Pour autant, la véritable star du Samsung Galaxy Z Fold 6 reste son écran interne Dynamic AMOLED 2X qui, déplié, mesure 7,6 pouces. Il est relativement semblable à celui du Z Fold 5, si on excepte des bordures d’écrans plus fines et quasiment inexistantes, qui renforcent l'immersion. La pliure reste, pour sa part, encore bien visible et on la sent quand on passe un doigt dessus. À l’usage, je ne l’ai finalement pas trouvé si dérangeante que ça, elle se laisse facilement oublier et n’est presque plus visible lorsqu’on regarde des vidéos ou que l’on joue à des jeux vidéo.

La luminosité, qui atteint désormais 2600 nits soit 1,5 X plus par rapport au Galaxy Z Fold 5, aide également à cacher la pliure. Cela permet aussi d’y voir parfaitement même lorsque le soleil tape fort.

On n’a ainsi pas de changement majeur du côté de l’écran interne outre pour la luminosité, mais il faut dire que le rendu était déjà excellent l’année dernière. Et là encore, il n’y a pas grand chose à redire que ce soit au niveau des couleurs, des contrastes ou de la fluidité.

Néanmoins, le ratio de l’écran interne du Z Fold 6 reste atypique. Quand vous lancez des vidéos, que ce soit sur Youtube ou Netflix en plein écran, ce sera avec de larges bandes noires. Il semble surtout se destiner à un usage multitâche, notamment lorsque l’écran est divisé en deux avec par exemple une vidéo sur le dessus et un jeu en dessous.

Test des performances du Galaxy Z Fold 6

Comme pour toute nouvelle génération de smartphone, on monte d’un cran. À l’instar du Samsung Galaxy S24 Ultra, le Samsung Galaxy Z Fold 6 embarque une puce SnapDragon Gen 3 et 12 Go de RAM, ce qui sans surprise, le dote d’une puissance de pointe. D’après Samsung, cette configuration lui fait profiter de 19% de plus en GPU, 42% en NPU et 18% en CPU. Il obtient également un excellent score au jeu des Benchmark : 2137, ce qui est un petit moins que le Samsung Galaxy S24 Ultra qui avait obtenu 2172.

Pour ce qui est de la pratique, le Samsung Galaxy Z Fold 6 parvient sans encombre à faire tourner Genshin Impact en 60 FPS avec les graphismes au maximum. Lors de mon test, je n’ai pas constaté de ralentissement majeur. Il est même possible de jouer à deux titres en même temps en mode multi-fenêtre. Ce smartphone, de par son format, est parfaitement adapté à une utilisation multitâche.

Dans ce genre de cas, le smartphone a tout de même tendance a pas mal chauffer et perdre en autonomie. Il m’est d’ailleurs arrivée plusieurs fois que le mode multifenêtre soit désactivé car le smartphone chauffait trop, mais bon il faut dire que j’avais alors de gros jeux lancés. Avec un jeu et une vidéo par exemple, c’est bien plus gérable.

Une interface au service du format pliable du Galaxy Z Fold 6

Le Samsung Galaxy Z Fold 6 tourne sous Android 14. On retrouve avec la dernière version de l’interface maison de Samsung, à savoir One UI 6.1.1. Comme le Samsung Galaxy S24 Ultra, le Samsung Galaxy Z Fold 6 s’accompagne de 7 ans de mise à jour.

L’interface ne change que peu par rapport aux années précédentes. Si vous avez l’habitude des smartphones de chez Samsung, vous ne serez pas dépaysé. Vous pouvez opter pour un mode sombre ou clair, choisir une fluidité adaptative (jusqu’à 120 Hz) ou standard (jusqu’à 60 Hz), activer des couleurs vives ou naturelles, etc.

Il y a également de nombreuses options de personnalisation dont de nouvelles options grâce à l’IA comme ;

• La création de fond d’écran générative en fonction d’une requête ;
• Un fond d’écran animé qui s’adapte en fonction de la météo
• Transformer des portraits en dessin et illustration (même si le rendu est souvent pas mal éloigné du modèle d'origine), etc.

Ce smartphone se distingue tout particulièrement pour son utilisation multitâche. Lorsque vous utilisez l’écran interne, vous pouvez facilement lancer plusieurs applications en même temps et les disposer comme vous le souhaitez sur l’écran. Vous pouvez de cette manière, par exemple, regarder des vidéos sur Youtube, consulter vos réseaux sociaux et prendre des notes simultanément. Il est même possible d’enregistrer une configuration multitâche pour y accéder directement.

Le Galaxy Z Fold 6 peut aussi être utilisé en mode Flex, cela vaut pour plusieurs applications comme l’appareil photo, la calculatrice, Youtube, etc. L’application en question sera alors automatiquement répartie sur les deux parties de l’écran. Il est aussi possible d’adapter d’autres applications manuellement.

Encore plus d’IA sur le Samsung Galaxy Z Fold 6

Comme évoqué plus haut, le Samsung Galaxy Z Fold 6 laisse la part belle à l’IA avec de nouvelles fonctionnalités ;

• L’application Samsung Notes a été améliorée et permet d’enregistrer directement des vocaux, puis de les transformer en textes et les synthétiser. Il est aussi possible de transformer ses esquisses en véritables illustrations grâce à l’IA.

• La génération de messages grâce à un prompt sur de nombreuses applications ; Facebook, Instagram, WhatsApp, etc.
• Une retouche photo encore plus poussée, où il devient même possible de rajouter des éléments en les dessinant à main levé
• La traduction simultanée sur les deux parties de l’écran du Galaxy Z Fold 6 ; cela signifie que vous aurez en face de vous la traduction de ce que dit votre interlocuteur et lui la traduction de vos propos.

Ces fonctionnalités devraient par la suite arriver sur d’autres smartphones de chez Samsung.

Le volet photo du Samsung Galaxy Z Fold 6 reste excellent

Pour son volet photo, le Samsung Galaxy Z Fold 6 conserve exactement la même configuration que le Samsung Galaxy Z Fold 5, à savoir :

• Un capteur principal de 50 Mpx (f/1,8) ;
• Un capteur ultra grand-angle de 12 Mpx (f/2,2)
• Un capteur téléobjectif x10 de 10 Mpx (f/2,4)
• Un capteur avant sur l’écran extérieur de 10 Mpx et un interne de 4 Mpx

La seule amélioration se fait au niveau de la partie logicielle vu que le Galaxy Z Fold 6 embarque une puce SnapDragon 8 Gen 3, qui lui donne accès à une intelligence artificielle plus poussée.

De jour, le rendu est très bon, avec un piqué satisfaisant, de belles couleurs et une luminosité bien gérée. Cela vaut aussi lorsque le soleil n’est pas de la partie ; les nuages sont bien retranscrits avec des contrastes et non une masse grisâtre. L’intelligence artificielle aide à optimiser la qualité des clichés et gère efficacement le contre-jour. Toutefois, comme souvent chez Samsung, les couleurs sont un peu trop éclatantes et peuvent s’éloigner de la réalité.

En ultra grand-angle, le rendu est bon avec de jolies couleurs et un beau niveau de détail. Les clichés restent lumineux, mais on peut observer un effet de distorsion sur les bords, surtout sur les bâtiments.

Le Samsung Galaxy Z Fold 6 dispose également d’un téléobjectif x3, qui donne de bons résultats et un rendu assez proche du grand-angle. Il se distingue notamment pour son mode portrait. En revanche, plus on zoome, plus on va perdre en détail. Le résultat devient rapidement granuleux.

Pour ce qui est de la photo de nuit, le Samsung Galaxy Z Fold 6 s’en sort assez bien lorsque des sources lumineuses sont présentes, on retrouve pas mal de détails même en arrière-plan. Cela vaut aussi pour l’ultra grand-angle qui fait presque aussi bien. Le rendu est quand même assez “jaune”, ce qui peut nous éloigner de la réalité.

De nuit avec le grand-angle :

Avec l'ultra grand-angle :

Avec le téléobjectif :

Enfin, côté selfies, comme pour les autres Z Fold ; il y a deux options ; le capteur à selfie de 10 Mpx de l’écran extérieur, ou celui de 4 Mpx de l’écran interne.

Je conseille clairement d’employer celui de l’écran extérieur dont le résultat est bien plus net et précis. Les résultats avec le capteur interne de 4 Mpx manquent en piqué et semblent comme couverts d’un voile. En prime, c'est bien moins pratique pour se tirer le portrait !

Le Galaxy Z Fold 6 s'en sort aussi très bien en vidéo vu qu'il peut filmer jusqu'en 8K UHD (7680 x 4320) à 30 fps.

Au global, même si on n’est pas au niveau du Samsung Galaxy S24 Ultra, le Galaxy Z Fold 6 s’en sort très bien, propose de clichés réussis presque à tous les coups et se révèle plus polyvalent que le Z Flip 6, qui n’a toujours pas de téléobjectif.

Test de la batterie du Samsung Galaxy Z Fold 6

La batterie du Samsung Galaxy Z Fold 6 reste de 4400 mAh comme pour le Galaxy Z Fold 5 alors que la plupart des smartphones haut de gamme en ont une de 5000 mAh. Il n’y a ainsi pas de grosse amélioration niveau autonomie malheureusement.

Samsung promet en théorie 18 heures en navigation internet et 23 heures en lecture vidéo, ce qui est un peu plus que le Z Fold 5 ( 17h et 21 heures). Pour ma part, avec une utilisation gourmande (photos, vidéos et jeux surtout avec l’écran interne), je n’ai pas réussi à tenir la journée.

En favorisant l’écran externe on peut gagner quelques heures, mais on perd alors un peu de l’intérêt principal du smartphone à savoir son écran pliable. Par exemple, en 30 min de jeu sur l’écran internet pour un titre comme Genshin Impact, le Z Fold 6 perd en moyenne 10% et pour un film de 2 heures vu sur Netflix 11%.

Il faut aussi noter que l’utilisation multitâche fait vite chuter l’autonomie, surtout si vous lancez plusieurs applications gourmandes en même temps.

Pour ce qui est de la charge, on reste sur du 25W, il faut ainsi compter une bonne heure et demie pour que le Samsung Galaxy Z Fold 6 retrouve 100% d’autonomie.

Conclusion