Le débat a fait rage en 2023 : 12 Go de VRAM suffit-il vraiment pour jouer confortablement aux jeux modernes ? Une question qui a défrayé la chronique chez les joueurs PC, poussée par ailleurs par l’équipe rouge dont les cartes graphiques se sont bien plus distinguées pour leur large taille de mémoire que leurs performances. Arrivé à la nouvelle gamme SUPER, NVIDIA a donc choisi de répondre à la demande populaire et d’intégrer 16 Go de VRAM à sa toute dernière RTX 4070 Ti SUPER, que nous testons ici sous la forme de la Ventus 3X de MSI.

Voir les RTX 4070 Ti SUPER chez LDLC

Voir les RTX 4070 Ti SUPER chez Rue du Commerce

Caractéristiques de la MSI GeForce RTX 4070 Ti SUPER Ventus 3X

Notez qu’une avancée majeure de la RTX 4070 Ti SUPER, outre le fait d’intégrer 16 Go de VRAM, est aussi d’être passé sur un bus mémoire de 256 bits contre 192 bits auparavant.

Conditions de test

Notre machine de test pour la MSI GeForce RTX 4070 Ti SUPER Ventus 3X est la suivante :

• Boîtier : Corsair A4000D Airflow
• Écran : ROG Strix XG27UQR
• Processeur : AMD Ryzen 9 7950X
• Refroidissement : ROG Ryujin II 360
• Carte mère : ROG Strix X670E-F Gaming WiFi
• RAM : 32 Go DDR5-6000 XPG Lancer RGB
• Alimentation : ROG Thor 1000W Platinum II
• SSD : Western Digital BLACK SN850X 1 To

Nos mesures ont été faites sur la carte réglée par défaut.

Nos jeux de référence :

• Alan Wake 2
• Baldur’s Gate 3
• Cyberpunk 2077
• Forspoken
• Immortals of Aveum
• Ratchet and Clank : Rift Apart
• Diablo IV
• Valorant

Alan Wake 2 a été ajouté à notre suite puisqu’il est aujourd’hui le jeu vidéo utilisant le plus de technologies modernes, et celui que tous les PC se doivent de réussir à faire tourner d’une manière ou d’une autre. Baldur’s Gate 3 est le jeu le plus populaire du moment, et donc celui que nous ajoutons pour donner une indication des performances pour ces fans. Cyberpunk 2077 reste la référence centrale des tests PC, pour le simple fait qu’il s’agit d’un jeu cherchant à intégrer l’intégralité des dernières technologies du marché. Forspoken est présent comme outil de mesure des performances du FSR3, faisant partie des rares compatibles. Immortals of Aveum est le seul titre à supporter le FSR 3 et le DLSS 3.0 simultanément, en prime d’utiliser Unreal Engine 5 et ses dernières technologies. Ratchet and Clank : Rift Apart est aussi de ceux utilisant les dernières technologies, notamment le ray-tracing et le stockage ultra rapide, pour optimiser son fonctionnement. Diablo IV est un jeu superbement bien optimisé sur PC, qui se veut être le représentant d’une expérience médiane. Enfin, Valorisant représente le penchant compétitif important dans l’univers PC, qui a des besoins spécifiques en termes de stabilité et de rapidité.

Nos mesures de performance en 1440p

Comme toujours, la grande force de NVIDIA sur ce marché reste les performances en ray-tracing. Sans même parler de la technologie DLSS, nous pouvons retrouver un solide 45 FPS en 1440p sur Alan Wake 2, un titre qui met en avant le moteur le plus avancé à ce jour pour le développement d’un jeu vidéo. Il en va de même pour Cyberpunk 2077, qui tient aussi ses 48 FPS de moyenne en RT Ultra sans aucune aide logicielle, ou Ratchet and Clank Rift Apart qui a même l’outrecuidance de passer la barre des 60 FPS pour atteindre 73 FPS de moyenne poussé dans ses derniers retranchements.

Autrement, la promesse d’exploser les fréquences est tenue sur les titres plus conventionnels. Les jeux AAA plus communs comme Forspoken ou Immortals of Aveum continuent de proposer un bon 50 ou 70 FPS de moyenne sans aucune aide, quand les titres plus accessibles comme Diablo IV ou Baldur’s Gate 3 n’ont même pas besoin du DLSS pour passer allégrement la barre des 100 FPS, à 201 et 185 FPS respectivement.

L’apport du DLSS 3 et de sa frame generation est évident. En mode performance, soit le maximum que l’on puisse tirer de la technologie, on peut voir un Alan Wake 2 pousser à fond atteindre les 137 FPS, ou encore un Cyberpunk 2077 atteindre gentiment les 155 FPS. La fluidité est donc autant de mise que les performances, bien qu’une base à 60 FPS soit plus recommandée pour profiter de cette technologie. Comparée à la 4070 SUPER, nous retrouvons ici entre 10 et 15% de performances en plus.

Nos mesures de performance en 4K

C’est surtout en 4K que nous attendions beaucoup de la RTX 4070 Ti SUPER, puisque son gain de puissance couplée à sa nouvelle mémoire vidéo doivent naturellement être un des meilleurs alliés d’une plus grande définition. Ici, nous ne sommes pas particulièrement déçus, mais pas particulièrement impressionnés non plus.

Sans aucune aide, on frôle un FPS encore considéré comme jouable sur Alan Wake 2, qui s’arrête à 22 FPS de moyenne, ou encore 24 FPS sur Cyberpunk 2077. Seul Ratchet and Clank Rift Apart tient un bon 40 FPS. Bien sûr, nous parlons tout de même de titres qui mettent énormément en avant le ray-tracing, une technologie qui reste particulièrement gourmande et difficile à maîtriser. Mais face au savoir-faire de NVIDIA, on s’attendait tout de même à retrouver au moins 30 FPS sur une carte aussi onéreuse.

Reste que bien sûr, le DLSS 3 adoucit la déception en nous permettant d’atteindre 82 FPS moyen sur Alan Wake 2 ou encore 94 FPS sur Cyberpunk 2077. Fait rassurant, Diablo IV comme Baldur’s Gate 3 continuent de frôler ou dépasser les 100 FPS à 109 FPS et 98 FPS moyens respectivement, sans ajout du DLSS. On peut voir ici la technologie d’upscaling comme la dernière petite pierre qui permettra de vraiment profiter de la 4K sur cette carte restant destinée principalement à la définition 1440p.

Radeon RX 7900 XT VS MSI RTX 4070 Ti SUPER

Finalement, la déception n’est pas là. Elle se loge surtout dans ce que nous avons pu observer de la RTX 4070 SUPER, et ce que nous offre la 4070 Ti SUPER dans le même segment. Car si la première a réussi à rattraper les très bons efforts d’AMD sur cette génération, la seconde continue d’offrir sensiblement la même conclusion que nous avions déjà au cours de l’année 2023.

Comprenez qu’avec le ray-tracing activé, la RTX 4070 Ti SUPER reste largement supérieure à la RX 7900 XT logée sensiblement au même prix, avec des différences de puissance pouvant atteindre les 30% sur des titres comme Ratchet and Clank Rift Apart. Mais une fois le ray-tracing désactivé, l’équipe rouge continue d’offrir des performances supérieures de 15 à 20% sur la quasi-intégralité des jeux que nous testons.

Plus encore, la différence est encore plus notable en 4K, où la RX 7900 XT reste supérieure malgré le regain de RAM et de puissance de la RTX 4070 Ti SUPER. C’était pourtant ici que nous étions en droit d’attendre la meilleure bataille de la part de l’équipe verte, qui semble plutôt être restée conservatrice dans sa configuration. C’est bien dommage, puisque la RTX 4070 SUPER avant elle était vraiment le direct du droit que l’on attendait, quand la 4070 Ti SUPER devient de fait l’uppercut qui a frôlé la mâchoire. Est-ce là un problème avec la version MSI que nous testons ? Difficile à dire pour le moment, surtout en l'absence d'une Founder's Edition sur cette gamme, mais nous restons sur une petite déception sur l’aspect jeu vidéo.

Nos mesures de performance en création

N’oublions pas cependant que 16 GO de RAM et le regain de puissance présenté ici seront aussi particulièrement utiles pour les créatifs. Ici, nous ne sommes au moins pas déçus : les 24 243 points trouvés par la carte sous Cinebench R24 nous montrent comme la 4070 Ti SUPER saura être supérieure à la 4070 SUPER classique, qui trouvait 19 352 points sur ce même test. Il en va de même pour Blender, qui nous offre 3676, 1771 et 1846 samples par minute sur Monster, Junkshop et Classroom. Les créateurs 3D seront particulièrement heureux de cette différence et accueilleront ces 16 Go de VRAM avec joie.

On pourra également le noter sous le benchmark PugetBench dédié à Adobe Premiere Pro, où la carte nous offre un score général de 12 872 points pour 95 points dédiés aux effets GPU. Là encore, c’est une bonne dizaine de points de plus que la 4070 SUPER, qui se montrait elle-même bien en avance sur les autres concurrents.

Que dire en prime des scores de calculs d’intelligence artificielle ? Sous Procyon, nous retrouvons un score de 1542 points en utilisant NVIDIA TensorRT pour 1155 points sous Windows ML. Tous deux, une nouvelle fois, en bonne progression par rapport aux scores de la RTX 4070 SUPER. Rappelons que cette dernière, pour les créatifs, était déjà nettement supérieure à la RX 7900 XTX : AMD ne fait tout simplement pas le poids sur la productivité avec ses cartes graphiques.

Concernant la MSI Ventus 3X

Il y a cependant un problème important avec la carte que nous avons reçu en test. De l'aveu-même de NVIDIA, qui nous a prévenu peu de temps avant publication de ces tests, une anomalie sur ce modèle fait que la MSI RTX 4070 Ti SUPER Ventus 3X fonctionnait avec 5% de performances en moins que les autres modèles de la gamme. Pour rappel : la RTX 4070 Ti SUPER n'a pas de Founder's Edition.

En date, MSI a poussé la sortie d'un nouveau VBIOS lui permettant de rattraper 2% de ces 5% manquants, et travaille à une prochaine mise à jour permettant au modèle de rattraper ses frères.

Attributs spécifiques et consommation

La carte MSI RTX 4070 Ti SUPER Ventus 3X a la particularité d’intégrer trois ventilateurs actifs, et d’être assez “calme” quand il s’agit de ses personnalisations. Elle n’affiche en effet aucun RGB et reste dans des tons neutres qui pourraient coller à n’importe quelle configuration. Son format résolument 2 slots est aussi un plus, là où d’autres constructeurs pourraient être tentés d’aller plus loin. Enfin, nous retrouvons encore le fameux connecteur PCIe 12 pins, pour lequel un adaptateur vers 2x8 pins est bien fourni.

Côté consommation et chauffe, cette nouvelle SUPER ne déçoit toujours pas. La consommation maximale inchangée de la carte, qui reste à 285W de TGP au maximum, se lie à une chauffe maximale mesurée à 75°C pour un hotspot à 90°C sur une charge synthétique. Cela se compare à une RX 7900 XT qui consomme 315W et a subi de nombreux problèmes de surchauffe.

Voir les RTX 4070 Ti SUPER chez LDLC

Voir les RTX 4070 Ti SUPER chez Rue du Commerce

Conclusion