Après un discours le soir de son élection revendiquant la conscience du contexte de son élection, où dans un monde fracturé le peuple français a une nouvelle fait le choix de s'unir contre l'obscurantisme et non pour le Projet D'Emmanuel Macron. Emmanuel Macron agit aujourd'hui sans aucune ouverture, en contradiction avec sa propre parole.
Car c'est dans un sens de responsabilité qui n'a été loué qu'un temps par Monsieur Macron que le peuple s'est uni pourl'élire en barrage à l'extrême droite.
Mais aujourd'hui, moins d'un an après sa réélection, le Président a tout oublié il se présente volontiers comme légitime dans sa réforme, par un fait majoritaire qu'il détourne en le requalifiant d'adhésion politique.
Un bruit de fond s'insinue dans les médias lorsque l'on appelle à une politique d'ouverture prenant en compte le contexte de cette élection. Il y aurait là les reliefs des soulèvements insurrectionnels vu à l'étranger aux USA ou au Brésil. Nous contestons formellement ce détournement de nos propos. Nos propos sont simples ils renvoient à une notion bien connue celle du mandat représentatif. Cette théorie vise à permettre aux électeurs d'assurer la prise en compte de leurs voix dans l'exercice de l'action publique de façon contraignante. Il y a d'ailleurs là une chance de redonner du crédit à la parole publique et de lutter contre la désaffection des citoyens pour la chose publique.
Ce propos est important pour comprendre ce qui se joue aujourd'hui. Les deux arguments du Président au soutien de sa réforme sont :
- une adhésion à son programme par les électeurs
- une nécessité
Nous venons de démontrer qu'il n'est pas possible d'invoquer une adhésion à un point aussi clivant de son programme alors que l'on a été élu grâce à un front républicain. Il faut rendre aux urnes ce qui appartient aux urnes.
En ce qui concerne la prétendue nécessité de cette réforme. Observons déjà qu'il est classique qu'un homme politique essaie de verrouiller un débat en frappant une décision politique du sceau de la nécessité. Il s'agit là d'une tentative de la présenter comme ne souffrant aucune alternative.
D'un point de vue financier déjà le système ne présente pas un déséquilibre systémique. Par ailleurs la façon d'approcher le système des retraites est avant tout un choix de finance publique. Quelle place laisse t-on à la retraite.
Objectivement aujourd'hui faire reculer cet âge c'est privé une partie non négligeable de nos citoyens du droit à la retraite quand ils décèderont avant celle-ci. C'est une évidence mathématique.
Comment légitimer un rallongement de la durée du travail quand tant de personnes peine à s'insérer sur le marché du travail ou pire à retrouver un travail après 50 ans!
Quel employeur sera prêt à accueillir un salarié de 58 ans qui perd son emploi en raison d'une restructuration?
Reconnaître la valeur travail c'est aussi reconnaître le mérite qu'on a à laisser le travail derrière soit après une vie passée à travailler. Ce que votre réforme ne fait pas puisqu'il s'agit simplement de satisfaire le patronat avec un os à ronger.
Nous vous demandons de respecter notre qualité de citoyens et de cesser de nous disqualifier dans vos discours par l'usage de termes péjoratifs. Retirez cette réforme indigne et injuste.
Florent NOELHIAS