Le réalisateur américain va s'insipirer du livre The 15:17 to Paris écrit par les trois hommes qui ont neutralisé le jihadiste Ayoub El Khazzani.
http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/terrorisme/fusillade-dans-le-thalys/clint-eastwood-va-adapter-au-cinema-l-attaque-du-thalys_2154961.html
Le topic de Snake avait plus de gueule
Dommage de l'avoir lock pour ça...
c'est la suite de 3:15 to Yuma ?
3h10
Pour répondre à ce qu'on m'a reproché, je ne dis pas que Clint Eastwood fait ça, juste que c'est ce qui va probablement se passer. Eastwood ou non c'est bien trop évident et tentateur de faire un film comme ça surtout vu le contexte politique actuel.
Après je suis sûr que Eastwood s'en fout de ça mais c'est ce qui s'est passé aussi et il ne pourra pas y faire abstraction. On aura des bg go muscu pères de famille exemplaires et militaires d'exception qui vont sauver des francais en arrêtant des terroristes. Ça n'est pas mal puisque c'est la réalité.
Je suis assez sceptique sur le choix du sujet, mais j'attends d'être surpris...comme pour chacun de ses films.
Quand je vois Sully (finalement un très bon film) qui m'attirait pas du tout car son sujet n'était pas si "bankable que ça, eh bien celui-ci m'attire bien plus
de personnes qui pensent qu'American Sniper est un film de propagande (sans forcément te viser).
C'est une minorité non ? Dans mon entourage, je vois quasi personne qui l'ont perçu comme ça, alors même que bon nombre y sont allés avec ce préjugé.
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Ça me donne bien envie de voir Sully du coup.
https://www.new.jeuxvideo.com/putrificator/forums/message/868426177
Tiens je verais bien Tatum pour le protagoniste principal
Jean-Hughes Anglade va jouer son propre rôle du mec qui a tenté de fuir par la fenêtre du train ?
Eastwood a quand même soutenu Trump. Il n'est pas "seulement" républicain..
Et pour moi ça n'a rien d'anecdotique.
Comme il le disait lui-même, il le soutenait comme moindre mal (d'ailleurs il avouait que Trump disait pas mal de conneries), parce que de l'autre côté on avait Clinton qui était pro-interventionnisme (ce que n'est pas du tout Eastwood).
Bon, après, avec ce qu'il s'est passé récemment, finalement ça n'a pas changé grand chose (comme d'hab' quoi), mais il avait ses raisons de plus soutenir l'un que l'autre.
Et il lui était plus favorable aussi parce qu'au moins Trump voulait s'occuper de son pays avant de s’occuper de politique étrangère.
J'ai vu américan sniper et je vois pas comment on peut dire que ce n'est pas patriotique. Je veux bien que le message qu'il ait voulu faire passer soit clair et antimilitariste mais il y a une bonne dose d'américanisme dans ce film. Beaucoup trop. Pourtant j'avais lu que c'était le contraire avant de voir le film mais après coup, je trouve qu'il a usé et abusé des références. Ça aurait pu être plus subtil si il n'avait voulu faire qu'un film engagé.
American Sniper n'est clairement pas un film de propagande, et pourtant ça ne l'empêche pas de transmettre (malgré lui) une vision politique assez dérangeante du conflit qu'il entend ne pas traiter.
Même si après plusieurs visionnages j'ai beaucoup aimé ce qu'il raconte, je n'ai jamais pu digérer la représentation qu'il fait des soldats Irakiens. Surtout quand à côté, tous les personnages américains apparaissent comme de pures victimes du conflit, notamment la figure, assez controversée, du héros. Tout cela étant évidemment au service de ses choix artistiques et thématiques : montrer l'Amérique, à travers son "dernier" héros. Lui même étant davantage une victime qu'un sauveur - sauveur que son éducation et son pays voudraient qu'il soit.
C'est clairement le fruit de la vision qu'Eastwood a de la guerre : les soldats sont les premières victimes d'un conflit et pas les bourreaux. Mais ça ne correspond selon moi pas à la réalité, et surtout ça nie une part de réalité. Ça nie la présence du bourreau en chaque soldat, en plus de celle de victime. Kubrick a très bien montré ça dans Full Metal Jacket. Je ne demande pas à tous les réalisateurs d'avoir la même finesse que Kubrick dans leur représentation de l'homme, ni la même "philosophie". Sauf que Eastwood a attribué à travers ce qu'il montre - en servant ses choix thématiques et sûrement malgré lui (parce qu'il a quand même fait Lettres d'Iwo Jima) - le rôle de bourreau à un camp, et le rôle de victime à l'autre. Ou plutôt, pour être moins caricatural, il montre chez le héros une victime que la guerre force à être un bourreau, ce qu'il accepte toujours par devoir, par patriotisme (donc pour des raisons positives), mais ce qui le consume. Un héros entièrement victime, au talent instrumentalisé.
Certes son film n'a pas pour objet de parler du conflit, ni même de la guerre, et encore moins des Irakiens. Or, le problème avec un sujet aussi brûlant que celui qu'il a choisit - et qu'il choisit encore pour son prochain film - c'est qu'il est nécessairement politique. Et Eastwood a une responsabilité dans ce qu'il montre à travers sa caméra, même quand il décide de ne pas l'approfondir, de ne pas le nuancer, et donc de ne pas le traiter, mais qu'il montre quand même. Ces images d'Irakiens qui tuent des enfants à la perceuse ici, qui torturent des soldats américains là. En somme, des bourreaux, le tout sans contre-poids du côté inverse. Pire encore, le tout alors que du côté inverse, seuls des victimes peuvent être trouvées.
Le 22 avril 2017 à 16:50:49 Lt-Schaffer a écrit :
Sinon Jona, tu omets le miroir de Chris Kyle dans la représentation de l'ennemi. Eastwood dit absolument tout, puisque la némésis de Kyle est un reflet parfait, en ce sens on sait que le film peut s'inverser. Mais ça n'est pas le sujet d'Eastwood, qui en a fait une ouverture plus qu'autre chose. Son sujet demeure la blessure américaine, vue par l'Amérique. Le point de vue alternatif, Eastwood l'a déjà expérimenté dans le diptyque Iwo Jima. Ici, il aurait été superflu par rapport à ce que cherche à instaurer Eastwood comme rapport du soldat américain au terrain.
Oui il est très bien ce personnage, mais on le voit si peu et on sait si peu de choses sur lui qu'il est difficile d'en faire un "miroir", du moins d'en faire un contrepoint à toute la barbarie qui existe de son côté.
Après je ne demandais pas un point de vue alternatif comme on l'a déjà dans Iwo Jima, simplement des personnages moins "lisses" du côté américain, ou alors moins de barbarie du côté irakien, car là les deux ensemble ça dérange forcément. Surtout que c'est un conflit récent, forcément que les polémiques vont suivre et que tu entendras des gens qui réduisent le film à ça, en niant ses autres qualités. Mais ça, Eastwood ne pouvait pas l'ignorer. Surtout que, conflit récent ou pas, j'ai le même problème avec Il faut sauver le soldat Ryan.
Pour re-comparer à Full Metal Jacket (je trouve la comparaison pertinente, car les deux films déconstruisent à leur manière le mythe américain du héros guerrier qui se bat pour des valeurs nobles et chrétiennes, avec le cynisme en moins du côté d'Eastwood), on a jamais le point de vue Vietnamien et on en a pas besoin. Comme dans le Eastwood, l'horreur de la guerre est montrée, ses effets sur les soldats aussi, et pourtant, jamais la représentation de "l'ennemi" n'est dérangeante. Et ce n'est pas uniquement grâce à la superbe fin où on découvre le visage de cet "ennemi", aux antipodes de ce qu'on aurait pu imaginer. C'est aussi parce que, du début à la fin, chaque personnage laisse entrevoir sa propre barbarie.
Et justement, puisque j'évoque le visage que Kubrick octroie à l'ennemi Vietnamien, il suffit de le comparer avec celui octroyé par Eastwood à l'ennemi Irakien. Cet ennemi, ce n'est pas que le Sniper némésis, c'est aussi ce mec à la perceuse dont la veste en cuir, l'apparence globale, le jeu, les lignes de dialogue et l'outil en feraient presque un méchant tout droit sorti d'un film Iron Man.
Et pourtant, je pense savoir pourquoi Eastwood l'a utilisé. Il l'a fait pour justifier les propos les plus dérangeants de Kyle dans sa biographie, notamment quand il dit des irakiens : "ce sont des sauvages". Propos qu'on entend dans le film juste après la scène de la perceuse justement. Mais pourquoi avoir besoin de faire ça ? Pourquoi ne pas simplement montrer ce côté dérangeant de Kyle, et avec lui, toute l'ambivalence d'une partie de l'Amérique, voire de l'homme ? Kubrick n'avait pas hésité à montrer dans ses personnages américains ce plaisir de tuer l'ennemi, cette réduction de l'ennemi à quelque chose de sous-humain.
C'est juste un peu dommage quand à côté tu voies la subtilité avec laquelle il aborde le personnage de Chris Kyle, avec laquelle il parle de son pays, de son éducation.
On peut pas critiquer le cinéma récent de Eastwood par le fait qu'il vote Trump, surtout avec des raccourcis si faciles vu que la politique américaine est sûrement l'une des plus compliquées à appréhendé de prime abord,avec toutes ses différentes ramifications.
Et les trois héros seront interprétés par... eux-mêmes
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Clint-Eastwood-engage-les-heros-de-l-attentat-du-Thalys-pour-son-film
Le 12 juillet 2017 à 13:12:30 Serval94 a écrit :
Et les trois héros seront interprétés par... eux-mêmes
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Clint-Eastwood-engage-les-heros-de-l-attentat-du-Thalys-pour-son-film
bizarre comme choix
Ouais c'est assez bizarre