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Thunder-S Thunder-S
MP
Niveau 10
03 janvier 2008 à 20:53:14

Excellente petite intro! :-p

Et je suis allé voir le film Hitman... si vous avez fait les jeux allez le voir, il est tout bonnement excellent et c´est, chose rare, une plutôt bonne adaptation. :)

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
03 janvier 2008 à 23:43:44

Je ne connaissais pas Hitman, enfin j´ai pas fait les jeux (sauf l´intro du 1er dans l´espèce d´asile), mais c´est vrai que ça avait l´air d´une bonne adaptation, très soigné, j´irai ptet le voir.

Saladin : J´attaque ta chronique dés que possible, j´imagine que tu as corrigé depuis la version que tu m´as donné.

Tarask001 Tarask001
MP
Niveau 10
04 janvier 2008 à 15:16:37

Justement non Ripple, depuis le temps je ne l´ai pas reprise, ce qui esplique qu´elle n´est pas de première qualité...la seconde Chronique devrait être différente...

Speedy_Gonzalex Speedy_Gonzalex
MP
Niveau 10
05 janvier 2008 à 12:56:44

Arf, je rentre de vacances et ya 5 textes en plus... :fou:

Tout d´abord, pour l´adresse, tu as raison Ulti. En fait il me faudrait deux adresses, une pour la première identité et une pour la seconde ( que tu as dèja créee je crois )

Pour la première :
Lt-AlexJackson@hundredshots.com

Pour la deuxième, vu que chez Hotmail les spams disparaissent en 5 jours, j´ai pas du recevoir le mail... :peur:
Donc s´il faut en refaire une nouvelle :
Kenneth-and-C_Unit@hundredshots.com

Merci, et bonne année à tous !

Thunder-S Thunder-S
MP
Niveau 10
05 janvier 2008 à 19:00:28

Mdr, t´as pas pu faire plus compliqué?^^

Saladin, envoie la suite! :banzai:

J´envoie mes Chroniques quand vous voulez, de mon côté. :) Et, bien évidemment, je suis toujours prêt à aider le site en cas de besoin... :)

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
05 janvier 2008 à 19:24:20

XD Alex je vais pas faire aussi compliqué t´es fou. Va falloir 12 doigts pour t´écrire.^^

(En plus c´était Kevin Jackson, Alex était ton nom de code.^^)

Sinon l´adresse je t´ai rien envoyer, c´est à vous de faire le test pour voir si ça marche. En l´occurence pour l´instant tu n´as que Kenneth@hundredshots.com

Speedy_Gonzalex Speedy_Gonzalex
MP
Niveau 10
05 janvier 2008 à 19:38:41

Okay, s´il faut être simple... :fou:
Je ferais le test ce soir, tout en commencant ma deuxième chronique !
Et d´ailleurs je me suis régalé avec tous vos textes... :bave:

Je commence à avoir de bonnes idées de scénar´ ... je devais faire à moitié des Flash-Backs sur la période "Mercenaire" de mon perso mais ca attendra ! :bave:

Quant à l´adresse, au cas où, je préfère Lt-Alex à Alex, ca fait plus "terroriste qui s´est pas encore complètement détaché de sa formation de Marines. :p)

Merci !

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
06 janvier 2008 à 15:56:46

Mais le grade vient de Saladin aussi à la base non ? Je veux dire si t´étais Lieutenant chez les Marines avant c´est une coincidence je croyais.

Et SVP arrêtez les textes flash back, faites comme Saladin, postez vos chroniques que l´histoire avance un peu. Thunder fais le aussi !

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
06 janvier 2008 à 16:18:26

Bon ben comme promis je poste enfin ma partie I de ma 1ere chronique. La 2e devrait suivre en semaine, quant à la 3e, surement dés que je l´aurais finie lol.^^

Ripple Effect

Chroniques des six ans 1/3

- Désinnocence -

Partie I

***

Précédemment, dans MGHS :
------------------------------------------
(page 862, version corrigée)
Je ne l´avais même pas remarqué, le cadavre qu´on cherchait était là, juste à coté de moi. Il était mort depuis plusieurs jours, les gardes n’avaient même pas pris la peine de l´envelopper.
- Mais qui est cet homme ?!
- Un Patriote, lui aussi. Mais il est différent des autres, mais ça, il n´y avait que moi, Liquid, à le savoir.
- Pour... Pourquoi différent ? Et Pourquoi voulait-il ma mort à Moi ?!
- Durant la guerre civile, plusieurs enfants ont été enrôlés au combat, tu le sais, tu y étais.
- ...
- Il a commandité, indépendamment des autres Patriotes, des expériences sur ces enfants...
- Je crois savoir de quoi vous voulez parler… Quel genre d’expériences étaient-ce exactement ?
- C´était à l´aube de la thérapie génique. Il voulait modifier les gènes des enfants en temps réel pour en faire de futurs soldats. Il a pris comme modèles des résidus des gènes de Big Boss et d‘autres grands soldats... C´étaient les ancêtres des soldats génomes... Tous les enfants qui ont été cobayes sur cette expérience sont morts... Tous sauf toi.
- Quoi ?! Vous voulez dire... que...
- Que grosso modo, tu es le premier soldat génome « classique » modifiés après sa naissance...
- Mais... Mais... Pourquoi voulait-il me tuer ? Cet homme décapité…
- Le comité l´a toujours soupçonné d´avoir mené ce projet sans leur consentement, mais ils n´avaient aucune preuve, sauf toi. Ce Patriote m´avait discrètement demandé, - enfin, à Ocelot - de m´assurer de ta mort, quand il a appris que tu étais sur le Tanker. C´est pour cela qu’Ocelot s´était chargé personnellement de toi.
------------------------------------------
(page 1078)
Moyen-Orient, 1998 :

Les balles fusaient de partout.
Une me frôla.
J’avais douze ans.
- Debout Stan ! Me fit Lucius.
- J’ai mal !
- Debout ! me fit une voix grave. C’était un de nos supérieurs, il était avec nous sur le champ de bataille. Je ne l’avais vu que quelques fois. Il me prit par le bras et me força à me lever.
- Bats-toi ! me cria-t-il dessus tout en me postillonnant au visage.
Il me remit brutalement mon arme dans les bras et l’adrénaline fit le reste. Je ne l’ai plus jamais revu depuis.
Cet homme était l’homme dans le caisson.
(…)
- Solidus Snake…
---------------------------------------------
(page 1259)
- Orson… Ne pars pas… Il y a d’autres questions…
- Je t’ai laissé une petite lettre d’adieu dans ton crâne, avec toutes les choses que tu dois savoir qui sont dans ta tête auxquelles tu n’as pas pu avoir accès.
----------------------------------------------
(page 1283)
J’étais soulagé d’avoir le soutien de mon frère pour mes futurs combats. Après quelques secondes de réflexion, je commençai à comprendre ce qui avait poussé Marcus à prendre cette décision.
- Merci. A défaut de ne pas avoir pu sauver Fran…
- Ca va Stan ! N’en parlons plus ! Me coupa-t-il brusquement.
Il n’aimait pas qu’on parle de Lui. Il y eut un moment de tension et de silence, rompu par les grésillements de ma radio.
------------------------------------------
(page 1315)
J’agrippai la main de Jean une dernière fois alors que Marcus s’en allait toujours en la portant. Avant qu’elle ne lâche ma propre main, je sentis une légère pression affective de la part de la paume de la jeune agente.
------------------------------------------
(page 1315)
- Il va falloir changer de tactique contre les Patriotes et U-155... Affirmai-je.
- Et comment ? Me demanda Marcus. A part les combattre dans l’ombre…
- En les dévoilant ! Révélai-je.
- Ah oui ? Rit Jean tant bien que mal malgré sa blessure. Et avec quelles preuves imaginaires va-tu faire cela ?
Je ne disais rien… Je sortis de ma poche la douille qu’Emmet tenait autour de son cou, celle qui avait tué son père… Puis je dévissai l’arrière, et en sortit un nanofilm…
- Qu’est-ce que c’est que ça ?
- Je … Je crois que c’est la liste des futurs Patriotes, c’est en me battant contre Danning que j’ai compris où elle était… Emmet gardait tout le temps cette balle sur lui, et c’est le seul élément que je lui aie pris après sa mort. C’était donc ça que voulait me dire Orson avant de disparaître…
----------------------------------------

***

Nord-Est d’Ulundi, Jungle d’Afrique du Sud

11 Novembre 2028

Les draps blancs et perpétuellement frais de mon lit double-place embrassaient mon corps fraîchement réveillé. Laissant volontairement sortir une partie de mes mollets pour ressentir un contraste de chaleur négligeant mais agréable, je me retournai lentement sur le dos, afin d’étendre mon bras sur l’oreiller de Jean. Elle entrouvrit légèrement ses yeux marrons clairs suite à mon geste, qui s’était finalement révélé moins inerte que je ne le pensais.
Nous nous sourîmes machinalement tout en nous regardant l‘espace d‘un instant, ce fameux sourire postérieur aux nuits d’amour qui ne contient que de l’affection pure, où seul ce qu‘on voit ne compte, et absolument rien d‘autre. Je me rendis alors compte de mon bonheur l’espace d’un instant, et osais imaginer que je ne le méritais pas. Cependant les dents de Jean commencèrent à se montrer petit à petit suite à l’intensification de son sourire, augmentant sa joliesse, évaporant instantanément toutes mes pensées anxieuses pour une pure et simple appréciation de ce qu’on appelle le moment présent.
C’était notre première nuit à tous les deux. Nous avions chacun des choses à régler avant de pouvoir s’orienter dans cette direction, direction que j’envisageais déjà depuis l’opération Foxdown, et elle aussi. Il nous avait fallu deux longs mois pour faire le vide dans nos têtes, pour trouver une base psychologique où se reposer. Et puis, finalement, nous avons enfin laissé court à la facilité charnelle du corps, hier soir… Finalement.

- Ça va ? Demandai-je d’un naturel presque inepte.
- Oui, répliqua-t-elle de sa voix légèrement rauque, car matinale.

Quelques silencieuses secondes s’écoulèrent, j’eus un léger rire :
- Ça… Ça fait bizarre.
Elle rit à son tour :
- Un peu oui… Mais pas tant que ça je trouve…
Sa tête tournée vers moi n’avait toujours pas décollée de son oreiller, toujours protégée par ma main qui caressait maintenant sa chevelure quasi-étincelante… En tant que personnes d’un certain âge, et surtout en tant que personnes de terrain, notre situation n’avait pas d’autres qualificatifs que celle que je venais de lui donner. Une étrangeté plutôt plaisante.
- J’imagine que nous allons, au moins pour aujourd’hui, voguer à nos occupations quotidiennes, en attendant de voir… Comment cela évolue. Révélai-je militairement en me redressant légèrement.
Jean fit un signe d’approbation, et ses dents disparurent de mon champ de vision suite à mon appel au devoir. Puis, elle me posa une question d’un air naturel à propos d’un sujet qui ne l’était pourtant pas tant que ça :
- Que vas-tu faire ce matin ? Aller devant la tombe de Samaëlle comme d’habitude ?…

J’y allais tous les matins depuis mon retour de Fox-Hound, tout le monde l’avait remarqué à la base. Ma tête de déprimé constant divulguait ma culpabilité quant à la mort de ma fille que je ne me pardonnais toujours pas. Et le manque de pistes sur la position de son fils Mikhaïl ne m’aidait vraiment pas à faire mon deuil avec le minimum de dignité que j‘espérais.
Cependant, le temps passait, et je n’étais qu’un être humain, en fixant de nouveau Jean droit dans les yeux, je me forçais à accepter ce bonheur qui allait me permettre de me changer les idées, de passer à autre chose durant un temps. C’est pour cela que je lui répondis :
- …Non. Pas ce matin.
Son sourire revint, plus tendre que le précédent, mais cependant moins coquin. Je décidai de fructifier la conversation pour rapidement oublier le sujet précédent :
- Et toi ? Que vas-tu faire ?… T’entraîner encore ?
- Non, fit-elle en appuyant tant bien que mal sa joue gauche contre son bras accoudé à l‘oreiller, Togo m’a enfin donné une équipe à former. A partir de ce jour, je serais l’Instructeur Jean Holmes.
- Nice !… fis-je d’un ton appuyé et ironique.
S’en suivit une nouvelle séance de rires courts.
- Il faut que je voie Togo aussi, affirmai-je. Il m’a dégoté de nouvelles photos sur les noms des personnes étant sur le nanofilm… Il doit bien avoir une de cette quarantaines de personnes de cette liste dont la tronche puisse me faire déclencher un flash quelconque !…
- Je disais bien qu’elle ne pouvait afficher simplement la liste des futurs Patriotes, c’était trop facile.
- Nous verrons bien, il reste peut-être un espoir, je ne sais pas. Emmet ne gardait pas cette liste sur lui pour rien. Et si certains d’entre eux sont destinés à faire parti du comité des sages, tu fera moins ta maligne, comme d’habitude…
Jean me donna un léger coup sur l’épaule suite à ma remarque volontairement moqueuse. Nous nous mîmes rapidement à gesticuler sur le lit mimant une fausse escarmouche. Balayant le drap au sol, révélant notre anatomie dénudée et légèrement éclairée par la lumière filtrée de mon volet mal fermé. C’est tout naturellement que nous nous retrouvâmes l’un sur l’autre à la fin de notre accrochage pour un moment de mutisme des plus passionnés. C’est plus instinctivement qu’autre chose que nous eûmes la même idée :
- Quelle heure est-il ?
- Dix heures… Me répondit-elle instantanément sur le même ton excité et rapide que le mien.
- On n’aura peut-être pas le temps…
Ma phrase se termina lorsque mes yeux recroisèrent les siens, on ne pouvait désormais plus faire marche arrière, il fallait que nous restions humains encore un petit peu avant de redevenir de froids petits soldats rongés par nos idéaux. Car oui, nous avions mérité ce moment. Il était devenu notre droit autant que notre envie.
- Togo attendra ! Fis-je en même temps que Jean, sous son amusement.
- Il te reste des ?… me demanda-t-elle.
- Dans le tiroir de ma table de nuit. Répondis-je rapidement.
Jean, toujours étendue sur le lit, fouilla le compartiment en question pendant que je remettais ardemment le drap sur le lit. Nos gloussements d’adolescents trahissaient notre avenir immédiat.
Son long bras musclé sondait toujours l‘habitacle, je commençai à douter de la véracité de ma réponse quant au contenu de ma commode :
- Tu as trouvé ? Demandai-je bêtement en étalant le drap sur moi comme je le faisais durant mon enfance.
- Je ne crois pas… Ah attends ! Voilà !
Sa fine main droite se révéla tenant l’outil protecteur sous mon grand sourire presque obscène. Sourire qui se dissipa rapidement en voyant que sa main avait de plus pris dans le tas une gourmette argentée que je n’avais pas vue depuis un certain temps… Jean, guidée par sa curiosité féminine, s’amusa à l’examiner sans rien dire après m’avoir lancé le préservatif :
- Tiens ?… Il y a marqué « Francis » sur la partie plaquée… C’est qui ?
La manque d’intérêt de sa voix légèrement brutale durant sa question m’enlevait davantage l’envie de lui répondre. Mon ton se fit grave :
- … Ce n’est personne.
Logiquement plus intriguée, elle me reposa la question avec plus d‘attention.
- Qui est-ce ?…
- Je… Marcus ne veut pas qu’on en parle. Répondis-je comme un enfant de dix ans.

Jean me regarda la tête légèrement penchée. Nous étions tous les deux adossés sur le lit, regardant de nos yeux ternes le fameux bracelet. Elle se mit à son tour à me caresser les cheveux, presque avec pitié en voyant mon regard se baisser.
- … Une autre de tes souffrances, c’est ça ?
Je relevai la tête. Elle avait vite compris. Ce qui me rapprochais d‘elle davantage. Cela me poussai à cracher le morceau, après tant d’années :
- …Francis… Francis est… Enfin… Était plutôt, notre tout petit frère. A Marcus et à moi. Il est mort durant la guerre civile, à la fin des années 90.
- Oh mon dieu… Vous aviez un autre frère ?! … Mais quel âge avait-il quand… ?
Je continuai ma confidence jusqu’au bout :
- …On n´a jamais su s’il avait 9 ou 10 ans le jour où il est mort. Nous n’avons pas de date exacte. Il y a juste à savoir que c’est une autre des victimes des Patriotes. Et qu’ils vont payer pour cela, ainsi que pour le reste, d’ici très peu de temps…
Mon envie, ainsi que celle de Jean, était évidemment tombée suite à ma révélation. Ma récente compagne prit une position assise plus confortable sur le matelas et se rapprocha de moi, pour me demander une chose d’un ton plus intime que tout les autres tons qu’elle avait déjà pris auparavant avec moi :
- Racontes-moi.
Suite à cette requête, je pouvais facilement me rendre compte que notre relation commençait à se solidifier. Je me mis donc à mon tour en position assise, afin de commencer mon récit du matin.

***

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
06 janvier 2008 à 16:18:37

(SUITE)

12 décembre 1997, prêt des rives de Groomsport

Il y a des moments dans notre vie, notamment quand nous sommes encore enfant, où notre corps dépasse toutes nos espérances. Quand on a l’impression que nous avons des capacités supérieurs. Ces moments n’arrivent jamais quand on le souhaite, mais le fait de savoir qu’ils sont là, et qu’ils apparaissent de temps à autre, nous suffit et nous rassure quotidiennement. Surtout dans une existence bercée par l’oppression.
Je n’avais jamais couru aussi vite ce jour-là, gravissant les hauteurs de la magnifique plaine vers le havre de Groomsport, fuyant ma maison d’enfance plantée en pleine nature. Nous étions poursuivis. Par notre père.
A le fuir, il y avait moi, Marcus, et…

- Francis !! !
Son jeune âge lui faisait perdre du terrain. Mon père nous rattrapait. Ma mère lui avait tout dit quand il eut trouvé nos valises par hasard sous la commode. Car nous fuyions. Nous ne pouvions plus supporter son alcoolisme, son nationalisme, sa violence injustifiée, et sa tyrannie…
C’était un jour venteux grisé par un climat digne du pays. Nous venions de grimper la colline dont l’escalade puis la descente nous permettrait d’atteindre la rive, notre but. Quand Marcus, au sommet, attendant le petit Francis, me fit une remarque justifiant notre acte et notre dégoût :
- Je rêve… Il y va à la carabine à plombs ce malade…
Notre père venait en effet de sortir de la maison, habillé salement, le visage empli de haine qu’il portait surtout envers Marcus, il tenait fermement dans sa main droite la fameuse arme. J’avais déjà commencé la descente de quelques pas, les poumons en feu et les idées clarifiées par l’adrénaline, mais avec en moi une crainte constante que notre rébellion infantile ne s’écroule à tout moment face à la puissance paternelle. Crainte estompée par la présence charismatique de Marcus, qui avait tout organisé.

- La ceinture était plus humiliante, lui avouai-je presque ironiquement. Il doit être vraiment torché le salaud. Francis grouille !
Marcus lui tendit la main en contactant son genou contre l’herbe humide et épaisse de la butte. Il attrapa celle que lui tendait Francis, pour le tirer de toutes ses forces sur le sommet au moment où une charge de plomb toucha l’endroit où il se trouvait, l’éclaboussant de quelques morceaux de terre crasseux. Indigné, Marcus me passa Francis comme un ballon de football pour que je l’amène de l’autre côté de la colline, puis mon aîné se releva, pile au sommet, d’une posture rebelle, défiant du regard notre père au loin.
- Espèce de malade ! Osa-t-il lui hurler. Tu as failli toucher Francis !
- Ne mêle pas tes frères à tout ça, sale petit salopard ! Lui répondit notre père dont le ton se faisait entendre sur toute la surface de la plaine.
- Va te faire foutre ! On se retrouvera en enfer ! Termina mon frère en tendant les majeurs en l’air tout en faisant une petite danse provocatrice.
Ce rituel fut écourté par la vision de notre père en train de recharger la carabine; Marcus, dont le volume des yeux venait de tripler, nous rejoignit donc Francis et moi pour la descente de la colline vers le port de notre commune.

Dans les rues portuaires commerciales de la petite ville, une petite demi-heure plus tard, le grand monde ne faisait pas très attention à nous. A première vue, nous n’étions que trois mômes en train de vagabonder. Surtout que sans bagages, il était facile de se fondre dans la masse mercantile qui chargeait et déchargeait des caisses de dépôt sans arrêt durant tout ce qu’ils appelaient la sainte journée.
Après le sondage par mon frère de plusieurs quais, nous avions enfin trouvé celui que nous recherchions, Marcus se tint soudainement plus droit, rassuré :
- Le bateau de l’UNICEF…
Mon frère se renseignait depuis bien longtemps à propos de l’expédition de la fameuse O.N.G. Leurs bateaux scrutaient les différents ports d’Europe en cet hiver de 97 à la recherche d’enfants défavorisés, afin de les prendre en charge pour qu’ils puissent suivre un enseignement secondaire dans leurs locaux au moyen-orient. Ce jour-là, ils faisaient escale à Groomsport, et par conséquent, ce jour-là, nous fuyions.
Marcus reprit son sang-froid et nous amena derrière un tas de caisses encordés :
- Restez-là, il faut que je voie le porte-parole de l’expédition sur le bateau d’abord. Il ne sait pas que nous sommes trois… Je reviens tout de suite !… Ne bougez surtout pas !
Marcus posa sa main sur mon épaule afin de me rassurer, voyant mes yeux légèrement tremblotants.
- Fais vite quand même. Fis-je d’une voix suppliante.
Et il se mit à partir en courant, éclaboussant partiellement nos pèlerines suite à son début de course sur les pavés trempés de l’embarcadère, dont le teint gris-beige apaisait légèrement nos angoisses trop précoces.
Un court moment passa, rythmé par les bruits marchands. Francis lui, regardait le vide d’un air autiste, presque en état de choc. J’enlevais avec fermeté ma veste pour le couvrir avec. Un geste fraternel presque inutile étant donné son habillage quasi polaire. Il n’avait d’ailleurs même pas remarqué mon geste. Je détestais quand il faisait ça. Cela rendait sa position de petit dernier moins digne d’être protégée.
- Sunday, bloody Sundaaaay…
Stressé, contrarié, je lui rageai dessus :
- Bordel Francis arrête avec cette chanson ! Ca fait trois semaines que tu la chantes ! Y en a marre maintenant !
- Mais je l’aime bien ! Répliqua-t-il de sa voix aiguë, instrument de sa défense.
- Tu ne sais même pas de quoi elle parle !
Il rentra son menton dans son foulard laineux :
- Toi non plus…
- Oui mais moi je la chante pas, alors chut maintenant ! On est même pas dimanche en plus…
- Mais je…
- Chut !
Mon frère eut la bouche obstrué par la paume de ma main trempée. Ce n’était pas pour la même raison que je lui ordonnai le silence la seconde fois. Un bruit de pas caractéristique m’avait fait sursauté l’oreille. Je jetais un rapide coup d’œil sur le côté droit d’une des caisses, me préparant à sursauter en arrière une fois ma crainte confirmée. Et elle le fut.
- Qui y a-t-il ? Me chuchota Francis, sa bouche libérée.
- C’est Papa !… Il est là, sur le dock !
Mon petit frère se redressa, sa voix se fit plus haute qu’elle ne le fut durant son époque de nourrisson.
- Oh !…
Mon père regardait tout autour de lui, sur le vif, guettant le moindre mouvement d’enfant. L’air frais semblait l’avoir désoulé. Il ne nous avait pas encore repéré. L’appréhension nous envahissait. J’avais trop peur de regarder à nouveau par le coin de la caisse. De peur que le croisement de nos regards ne me foudroie.
Nous ne savions pas s’il était encore derrière. Nous reculions, petit à petit, pour partir de l’autre côté, quand une paume se posa solidement sur mon omoplate, me faisant puérilement sursauté.
- Marcus ! Cria presque trop fort Francis.
- Oui, répondit mon grand frère, c’est bon, on peut embarquer, mais il faut faire vite, il ne reste que peu de temps avant qu’ils prennent le large.
Je pris une grande inspiration avant d’annoncer la nouvelle :
- Marcus…
- Quoi ?
- Papa est là… Ici. Sur le quai.
- Bloody Hell ! S’exclama-t-il. Alors il faut foncer ! Allons-y !
Nous sortîmes tous les trois de notre refuge improvisé pour foncer vers le bateau en question. On ne voulait pas se retourner, mais il le fallut bien en entendant ce ton glaçant :
- Stanley ! Francis !
- Courrez ! Cria Marcus, pressant le pas.
- Marcus ! Hurla notre père, si je t’attrape !

Le pont du navire était tout proche, et l’écho de nos pas sur le métal rouillé quand nous le franchîmes sonna comme une victoire, un changement, une indépendance.
Une femme assez jeune, blonde à la coupe carré et vêtue d‘un tailleur rouge nous attendait là-haut, souriante :
- Bienvenue à bord de l’Innocence, des cabines vous seront… Mais… ? Qu’est-ce que ?…
- Larguez les amarres ! Ordonna futilement Marcus, en vain.
Mon père s’était fait remarquer sur le quai, la fille l’avait distingué, surtout que des supposés orphelins ont du mal à se faire croire délaissés quand un homme d’une quarantaine d’années court vers eux en criant :
- Marcus, rends-moi mes petits, espèce de petit con !
Le femme fit un regard noir à mon frère :
- Qu’est ce que c’est que cette histoire, Marcus ? Qui est cet homme ?
- On vous expliquera, ordonnez le départ s’il vous plait ! Maintenant !
Je sentais mon torse trembler sous la puissance de mes battements cardiaques. Une telle tension, une telle crainte que tout puisse s‘écrouler à chaque instant. La femme resta silencieuse pendant un moment. Je ne savais que faire. Je ne voulais pas retourner là-bas, je ne pouvais pas retourner en arrière… Je m’apprêtais à sauter à l’eau, où à faire n’importe quel autre idiotie du genre, faire quelques chose de différent qui pourrait m’éviter l’horrible défaite. La femme reprit enfin la parole, hésitante :
- Je…
- S’il vous plait, j’ai peur, lui murmura soudain remarquer Francis de sa voix timidement faible.
La femme, désemparée, sonna une cloche accrochée à sa droite. Le pont se détacha du quai. Mon père ne pouvait plus nous atteindre... Victoire. Changement. Indépendance. Quand l’Innocence fit le bruit caractéristique du départ marin, mon torse s’arrêta subitement de trembler.
- Nom de dieu O’hara, reprit la fille d’un ton anxieux, j’espère que tu as une putain de bonne raison pour faire prendre à l’UNICEF autant de risques. Parce que ton défilé de mensonges ne marchera pas cette fois-ci !
- Rassurez-vous Madame, rassura mon frère, vous avez très bien fait. Je vous ai juste menti parce que je n’avais pas le temps de remplir la paperasserie. Mais à présent, et en espérant votre approbation, j’aimerais discuter de mon émancipation et de mon futur poste de tuteur auprès de vous…
- On verra ça, et… C’est mademoiselle…
Marcus fit un léger sourire suite à cette remarque, et se mit à la suivre lorsque qu’elle prit le pas pour nous montrer nos cabines. Francis fit de même.
Quant à moi, je me retournais au loin, posant mes paumes sur la barrière rouillée du pont. Mon père avait disparu, je ne l’ai plus jamais revu depuis. Je voyais les rives de ma terre natale s’éloigner de mes yeux et de mon cœur, ce morceau de croûte dont l’attachement qu’on y éprouve est incompressible pour certain. L’Irlande. Ce ne fut que plus tard que je réalisai que ce détachement violent fut mon premier pas dans l’adolescence. Une adolescence brutale, sans répit, et, surtout, sans parents.

***

(A suivre)

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
06 janvier 2008 à 16:19:16

:hum:

LE TEXTE COMMENCE PAGE PRECEDENTE, MERCI.

Thunder-S Thunder-S
MP
Niveau 10
06 janvier 2008 à 18:04:33

J´imprime ça et je lis ce soir... et en attendant, je poste déjà ma première Chronique, que j´ai finie il y a un an déjà... Le style sera donc plus rudimentaire que mes textes actuels, même mes Tales, mais elle se lit, j´espère, encore agréablement!^^

Précédemment dans Metal Gear: Hundred Shots:

  • Mission: Barcelona Wave*

-Vous avez quitté les Patriots intentionnellement, ou... ça faisait partie d´un plan?
-Non... j´ai quitté le Comité en Allemagne et suis parti prendre des documents à Londres... des documents sur les Patriots, et U-155.
-Ces documents, vous les avez?
Il se mit à rire.
-Hahaha! Vous croyez que je vais vous les donner comme ça? U-155 pourrait les avoir trop facilement. Je les ai cachés.
__________

-Vous aimez les chasses au trésor?
-Je suis fan de Stevenson!
__________

-Sa femme ne sait pas grand-chose, dit Falcon avec sérieux. Mais elle sait dans quels trafics il manigance. Elle l´a vu avec une mallette, remplie à ras bord.
-De l´argent?
-Oui, elle a vu des billets, des gros billets, il doit y avoir plusieurs millions à l´intérieur.
-Tu penses qu´il a volé de l´argent au Comité?
-C´est probable, lança Hornet avec intérêt, j´ai questionné les gardes du corps, il avait cette mallette lors de l´explosion de la voiture. Il dit qu´il la serrait fortement contre lui quand on l´a emmené à l´hôpital. Il a demandé à son homme de main de la conduire en lieu sûr.
-Où est-il? demandais-je.
-A la morgue, dit Falcon.
__________

La video était filmée par une caméra de surveillance en noir et blanc, mais très distincte. C´était au guichet d´une agence d´envoi de courrier, un homme arriva en costar noir. Je stoppai quelques secondes la video et l´observai. Je ne pouvais pas en être sûr, mais vu la taille du carton qu´il apportait et la date du film, j´étais presque sûr que l´homme en question était l´homme de main de l´ex-Patriot, tué dans la journée même. Je remis le film en marche. Il ne regarda pas la caméra, mais fit discrètement tourner le carton vers elle. Je stoppai à nouveau et fis un zoom, pour voir l´adresse. "Kantonal Bank Zurich".

(Ce précédemment ne vous sera pas utile pour l´intro mais bien plus pour tout le reste de la Chronique!^^)

METAL GEAR: HUNDRED SHOTS

RYAN LOCKE´S SIX YEARS CHRONICLES I: (Barcelona Wave) THE PATRIOT´S CASE

-Introduction

Ryan Locke

La jeep s´arrêta au milieu d´un soleil de plomb, faisant crisser les pneus dans le sable fin qui voltigea autour du véhicule. J´avais des lunettes à soleil sur les yeux qui me couvraient une partie du visage, une simple chemise blanche ouverte et un jeans, une barbe de deux jours aux abords de mon visage. En dessous de mon dos, un holster qui contenait mon pistolet, le Glock 18 automatique, celui de Sean, que je ne quittais plus depuis Fox Down. Une manière de me souvenir, à chacun de mes tirs, que certains alliés étaient peut-être déjà dans l’autre camp. Dans la jeep, une mallette, remplie de billets de mille, que j´empoignai. Chip, qui se tenait à côté de moi se leva également et me suivit. Il avait également une paire de lunettes de soleil, plus carrées, son Socom Mark 23 accroché à sa jambe au-dessus d´un short, une chemise hawaïenne sur son torse. Derrière, Hornet et Falcon, également armés et habillés légèrement. Bien que Hornet se voyait perturbé par Falcon, sa chemise presque autant ouverte que la mienne, celle-ci lui lançait de temps en temps un regard perçant qui ramenait le jeune agent à sa place. Celui-ci m´intriguait d´ailleurs. Je persistais de penser qu´il me cachait des choses, à propos de son affectation à mon unité dans un but précis qui m’était toujours inconnu. Fox-Hound... après l´attaque de la base, j´avais déserté la base avec mon équipe, Cornellius et Nick. Celui-ci avait accédé au serveur et modifié quelques données. L´agent Lockheed était mort durant la bataille, retrouvé plombé par une mitrailleuse au pied d´un escalier, son corps brûlé dans l’explosion qui ravagea les environs. Il valait mieux que cela se passe ainsi, maintenant que le Comité et U-155 connaissaient mes intentions, mieux valait prendre une longueur d´avance. Ils finiraient bien par voir que j´étais toujours en vie, mais plus tard ils s’en rendraient compte, mieux ce serait.
-Bonjour... que puis-je pour vous ?
L´homme parlait arabe. Falcon semblait maîtriser quelques mots et lui demanda de s´exprimer en anglais. Celui-ci hocha la tête.
-Vous cherchez quelque chose en particulier ?
-Oui, une bonne trentaine de Stingers portatifs, et assez de munitions pour détruire la Royale Air Force.
Nous étions dans une tente de nomade, au milieu du Sahara, à la frontière sud de l´Algérie. Bien que nous avions assez d´argent pour nous fournir dans l´armée américaine, la liste des transactions serait passé sous le nez du Comité et aurait attiré son attention. Cornellius nous avait donc mis sur la piste d´un vieil ami de son père, marchand d´armes arabe qui faisait commerce dans le marché noir. Les Patriots évitaient de venir fourrer leur nez dans le commerce illicite car bien qu´étant inconnus du reste du monde, c´était quand même leur couverture, autrement dit les USA, qui devaient faire ces achats. Ainsi si les USA perdaient de leur influence à cause de transaction directes avec le terrorisme international, les Patriots tiraient les ficelles d´une marionnette sans aucune valeur, et ce n´était pas à leur avantage. Mieux valait donc mettre les pieds là où les Patriots n´osaient pas s´aventurer. Quant à U-155, il était un peu plus imprévisible, mais en général on paie cash dans ce genre d´affaires, aucune donnée n´aurait également pu leur passer sous le nez.
-Vous préparez une guerre ? demanda l´homme avec un sourire.
-Non, pas vraiment, mais il nous faut assez de matériel.
-Dommage, j´aurais été ravi de vous fournir... suivez-moi. Vous venez de la part de Mr Blond ?
-De son… d’un de ses agents, pour être précis.
-Je vois.
L´homme semblait déjà en connaître assez sur ces personnes. Il devait avoir une cinquantaine d´années, une barbe grisonnante et un air lassé, un regard ayant déjà tout vu, mais tout de même prudent : un air de professionnel.
-Vous avez de quoi transporter tout ça ? demanda-t-il en ouvrant une porte.
-On s´est posés avec un Chinook dans un coin plat, à trois kilomètres d´ici.
-Mieux vaut aller le chercher alors, j´ai de quoi vous faire atterrir.
Il ouvrit un panneau de contrôle qui se trouvait derrière la porte et abaissa une manette, et soudain je sentis le sol trembler. Instinctivement, je mis ma main à mon holster, et l´homme me regarda d´un air exaspéré.
-Laissez-moi ça, et allez voir dehors.
Je me retournai vers l´extérieur de la tente ; mes trois coéquipiers étaient déjà sortis et observaient le sol. Je les rejoignis, et vis l´important dispositif dont disposait le marchand d´armes. Deux plaques métalliques s´étaient éloignées dans le sol, laissant apparaître une ouverture béante, où le sable s´engouffrait avec ardeur. Une plate-forme en métal, de forme circulaire, se leva petit à petit, jusqu´à s´arrêter au niveau du sol. Elle devait avoir au moins un dizaine de mètres de rayon, largement de quoi faire poser l´hélicoptère. Je me tournai vers Chip.
-Va prendre l´hélico et amène-le ici. Falcon, tu l´accompagnes.
Chip courait déjà vers la voiture, et Falcon tourna les talons d´un geste chaloupé. Je jetai à nouveau un coup d´oeil à l´important dispositif qui venait de se mettre en place, et retournai près du marchand d´armes.
-Je pense que ceci n´est pas la seule surprise que vous ne réservez... lançai-je.
-Vous pensez vraiment que je passe ma vie dans cette tente à la con ? dit-il en riant. Il y a un bunker en dessous, capable de résister à une bombe H et autres hivers nucléaires. J´ai trois hommes qui y sont en ce moment même, il y a la climatisation, la télé, la radio, une cuisine dernier cri et on se fait larguer chaque mois une caisse remplie de vivres et qui contient quelques magazines Playboy.
-Vous ne manquez vraiment de rien, fis-je en souriant.
-Non, vraiment pas. Mais j´ordonne à mes hommes de rester à l´intérieur quand on a des invités qui arrivent, nous avons un radar qui nous informe des présences.
-Vous auriez pu nous ouvrir votre plate-forme d´atterrissage plus vite alors ?
-A un hélicoptère américain que je connais pas ? Autant envoyer nos coordonnées sur le bureau du président… Mais venez maintenant, vous avez une belle valise entre les doigts et je suis sûr que nous pourrons nous arranger convenablement.
L´argent provenait de l´un des comptes du Patriot, et nous avions encore découvert des informations grâce au billet de cinq dollars. Le Patriot semblait être l´un des banquiers du Comité, et dans sa quête pour détruire les fondations de cet ordre supérieur, il nous avait offert presque deux milliards de dollars (d’après les comptes effectués par Nick) disséminés dans des multitudes de comptes un peu partout, et dont seule ma personne et quelques autres de confiance avaient les informations nécessaires pour les dénicher.
Je passai dans l´ouverture de la porte après l´homme, Hornet sur mes pas. La tente semblait être installée sur l´entrée du bunker, la camouflant parfaitement. Je descendis des escaliers, dont des lampes à néon sur les murs éclairaient les marches, grises, presque teintées d’un étrange vert pâle. L´homme, arrivant au bout, tapa un code de quatre chiffres sur la porte, que je regardai avec discrétion, et il poussa la poignée. Il entra dans une salle où se trouvaient un bureau, une armoire, et un paillasson "Welcome". Voyant mon air étrange en le regardant, il me dit:
-C´est tout de même notre maison... suivez-moi, c´est par ici.
Il tourna à droite, dans un couloir étroit. Sur les murs, des fils étaient accrochés et certains pendaient légèrement, reliant ainsi les lampes à néon. L´homme entra dans une autre pièce, ou se trouvait une autre personne, plus jeune. Elle avait les pieds sur le bureau, affalée sur une chaise, et regardait la télévision. C´était un homme, plus jeune, assez musclé, mais l´air inoffensif. Il mit une demi seconde à nous voir entrer, et retira rapidement ses pieds du bureau. Le marchant lui lança un regard désespéré, et ouvrit une grille de l´autre côté de la pièce.
-Entrez, et voyez ce qui vous convient...
Je mis un pas dans la chambre, l´air était frais et étrangement agréable. Il y avait des dizaines d´étagères où étaient disposés cartons et armes, et toutes sorte d´arsenal. Au fond se tenaient des vitrines où des automatiques étaient alignés verticalement, des chargeurs au fond de boîtes à leurs pieds. La salle était grande, et fortement éclairée.
-Faites attention, dit le vieil homme, les explosifs sont dans des caisses remplies de mousse et de paille, mais on n’est jamais trop prudent. Prenez votre temps, je reviens plus tard voir ce qu´il vous faut.
Je me tournai vers Hornet.
-On cherche une trentaine de lance-missiles Stingers et des munitions, principalement. Si tu peux trouver des PSG-2 ou des grenades IEM, prends-en quelques-uns. Si tu vois des fusils anti-blindés ça nous aiderait beaucoup, j´ai pas envie de poser des mines qui vont péter à la gueule des gamins qui viendront jouer dans le coin quand notre base sera devenue obsolète.
Hornet hocha la tête et commença à fouiner dans les affaires. Je fis de même, et me rendis rapidement compte qu´on pouvait trouver de presque tout ici, et que les articles présents ici n´étaient que les "modèles", et qu´il devait y avoir des hangars entiers remplis de caisse d´armes sous nos pieds. "Mr Blond" semblait avoir beaucoup de gros contacts, c´était ce qu´il nous fallait. Je partis fouiller dans un carton qui contenait des chargeurs de mitrailleuse, et me rendis vers les étagères. Je ne savais pas d´où venaient ces armes, mais elles étaient dernier cri. Une série de M5A1 étaient alignés, et paraissaient comme neuf. Voilà seulement quelques mois que les M5 avaient succédés aux M4 dans l´armée américaine, et l´homme en avait déjà une bonne cinquantaine, sans compter tout le reste du stock qu´il devait cacher. Je tournai désormais mes yeux vers les fusils de sniper. Il vendait de vieux SVD à petit prix, mais également les PSG-2 que je cherchais. Je cherchai Hornet du regard, il semblait admirer un Stinger de l´autre côté de la salle, je le rejoignis.
-J´ai trouvé les PSG-2, lançais-je. On dirait que tu as trouvé les Stingers.
-Mouais, dit-il d´un air las en les observant. C´est un vieux modèle qui doit dater de 2015, mais il a l´air en bon état.
Il continua d´observer l´appareil sous tous ses angles, puis montra une caisse qui se trouvait près du mur.
-Il y a des fusils anti-blindés ici, jette un coup d´oeil.
Hornet continua d´observer attentivement le lance-missile, et je me tournai vers le carton, l´ouvris, et vis qu´il contenait des valises, où était marqué le nom de l´arme, un HK-27. J´ouvris la valise et observai l´arme, qui était démontée, elle devait avoir la taille d´un PSG-1, sauf que les munitions qu´elle tirait explosaient à l´impact et faisaient des trous de la taille d´une orange dans un blindage en béton armé. Le genre d´arme qui troue un gilet pare-balles, une vitre blindée ou même le blindage d´un tank. Bien sûr, un lance-roquettes anti-char serait plus malin, mais je ne voulais pas donner l´impression à la base que tout était à leur portée de main et que rien ne leur résisterait. C´était un petit jeu dangereux, mais si on commence à se prendre pour Dieu, on finit par penser que l´homme n´a qu´une valeur potentielle, tout comme un char en train d´exploser, des hommes la chair carbonisée à l´intérieur.
-J´ai trouvé les grenades IEM, dit Hornet dans mon dos. Le même modèle que les prototypes que tu as utilisés contre Saladin.
-D´accord, dis-je en me retournant. Vous, lançai-je à l´adresse de l´homme qui regardait la télévision les pieds sur le bureau de l´autre côté de la grille, appelez votre patron, on a ce qu´il nous faut.
J´inspectai ce qu´Hornet venait de me montrer, et vis l´homme de main du marchand décrocher un téléphone sur le mur. Quelques instants plus tard, celui-ci entra dans la pièce.
-Alors, que voulez-vous ?
-Trente-cinq lance-missiles Stingers, douze caisses de munitions, vingt HK-27, quarante PSG-2 et tout autant de munitions. Si vous pouviez nous mettre quelques caisses de grenades IEM avec ça ce serait parfait.
Le marchant se tourna vers son homme de main et lui parla en arabe. Quelques secondes plus tard, celui-ci partit par une porte du côté inverse de l´endroit où nous étions arrivés.
-On va vous faire monter tout ça par monte-charge, et votre véhicule ne devrait pas tarder à arriver. Mais avant, payez, je n´aimerais pas être arnaqué par le premier occidental venu, ou vous le regretteriez longtemps.
Je mis ma mallette sur la table, et l´ouvris. Elle contenait des billets de mille répartis en bloc de vingt. L´homme en prit un dans ses mains, le mit à la lumière du jour et souleva quelques blocs pour vérifier que la mallette n´était pas rembourrée au papier.

Suite et fin de l´introduction au prochain message.

Thunder-S Thunder-S
MP
Niveau 10
06 janvier 2008 à 18:04:52

-Il y en a pour combien ? demanda-t-il.
-Trois millions de dollars. Vous mettrez des M5 pour nous rendre la monnaie...
Au dehors, on entendait l´hélicoptère se poser, le bruit des rotors nous parvenant d´un air sourd aux oreilles.
-D´accord, mais j´entends votre Chinook qui arrive, il faudrait peut-être y aller. Le matériel sera amené par monte-ch...
Il s´arrêta de parler, les yeux exorbités, et mis ses mains sur sa veste. En les enlevant, je vis qu´elles étaient remplies de sang. Il eut un hoquet, et avant même que la première goutte de son sang ne s´écrase au sol, moi et Hornet avions sorti nos armes et évité les rafales qui venaient s´écraser sur nous. Dans un dernier soupir, l´homme nous dit:
-Dites à Jack de me faire remplacer...
Et il s´écroula, laissant apparaître dans son dos deux soldats cagoulés, des pistolets silencieux à la main. Ils étaient dans le couloir, accroupis, prêts à tirer à la moindre occasion. Je me plaquai au mur juste à temps pour me protéger de quelques tirs qui emplirent mon air de poussière, et Hornet renversa le bureau, se jeta à couvert juste sous les balles qui ricochèrent dessus. Je voulus sortir ma tête pour jeter un coup d´oeil, mais un autre tir m´en empêcha... il fallait agir, et vite. Falcon et Chip étaient peut-être en danger, et les trois agents du vieil homme également. J´avais en face de moi la grille protégeant le petit entrepôt qui contenait toutes les armes en rayons, il me suffisait de passer par la porte, qui était placée juste en face de mes deux ennemis. Et il fallait agir vraiment vite.
-Couvre-moi!
J´avais crié ces mots en coréen, et avant même que je sortisse de ma cachette, j´entendis Hornet décharger son chargeur en direction des deux individus. Je fis un bond en travers de la porte, me retournai en l´air et tirai deux balles en travers du torse d´un des hommes cagoulés avant de retomber lourdement sur le sol de dos, enchaînant en roulant sur celui-ci pour éviter une rafale qui partit droit vers une caisse de munitions qui éclata comme une chaîne de pétards. Je fis rapidement une roulade sur le côté dans le fracas assourdissant, alors que l´homme tombait contre le mur, celui-ci taché de son sang. Le deuxième homme armé se mit à tirer, mais j´étais protégé par une armoire mise de l´autre côté de barreaux. Je cherchai autour de moi dans les cartons. Il y avait des stun grenades et des P-90. Parfait, je m´étais souvent servi de cette arme durant la guerre, et je connaissais son maniement. Je pris quelques grenades, en dégoupillai une et la lançai d´un geste absent vers le deuxième homme, toujours planté au milieu du couloir. Alors que je sentais mon ouie se perdre et que mes yeux étaient légèrement voilés, je me mis à découvert, levai mon Glock en direction de mon ennemi, et décochai une balle bien placée. Sa tête fut éjectée en arrière dans une sombre gerbe de sang, son pistolet tomba sèchement sur le sol, et son corps s’écroula sur celui de son coéquipier, une large tâche de sang s’étalant sur sa cagoule. Alors que Hornet relevait sa tête pour voir si la place était dégagée, je baissais lentement mon pistolet, un mince filet de fumée s´évaporant de l´arme encore chaude.
-Merde, lâcha Hornet dans un souffle, des espions du Comité ?
-Je ne pense pas, lui répondis-je, le Comité n´est pas intéressé par les trafiquants du marché noir, ce doit être U-155... ou alors de simples voleurs, mais j´en doute, de simples voleurs n´ont pas le dernier modèle de Colt 45 avec viseur laser haute précision entre les mains.
Pendant que Hornet observait les armes à terre pour vérifier mes dires, je partis prendre deux P-90 et des chargeurs, j´en tendis une à Hornet.
-Tu sais t´en servir ?
Il me prit un des chargeurs des mains, le cala dans l´arme et la rechargea d´un air sûr de lui.
-Ça devrait aller...
-Prends ça aussi.
-Des Stuns ? Ça pourrait servir. On fait quoi de l´argent ?
-Je le prends, on le donnera à ses hommes de main... du moins s´ils sont de notre côté, ou si ce ne sont pas eux qui gisent actuellement sur le sol. Mais premièrement, on retrouve Chip et Falcon.
Je pris la mallette, et réussis à l´attacher à me ceinture grâce à la poignée. Ce n´était pas du meilleur confort, mais mieux ne valait pas laisser trois millions de dollars n´importe où. Je rechargeai également ma P-90, puis la mis à l´épaule et pris le chemin inverse. Mais alors que je comptais remonter dans la tente, je vis deux corps inanimés dans les escaliers, deux arabes d´âge moyen, deux des hommes de main du marchand.
-Retourne à l´hélico... je vais prendre la marchandise, dis-je à Hornet. Le dernier est peut-être dans le même état.
Alors que celui-ci s´éloignait vers le haut, je descendis dans les profondeurs du bunker. L´escalier, étroit, était également éclairé fortement par des néons, et quand celui qui était au-dessus de ma tête sauta et que seuls les impacts de balles m´éclairèrent, mon premier réflexe fut d´arroser les escaliers en contrebas, mais mon ennemi semblait s´être caché dans le coin où l´escalier tournait. Si je remontais, il me fusillait de dos, si je descendais, de face. Et il me restait moins d´une demi-seconde pour réagir.

Hornet sortit en courant de la tente. Le sable projeté par le vent désertique lui brûla la face, mais il remarqua bien vite les soldats étalés sur le sol dans une mare de sang. Il continua à courir avec peine dans le sable ; Falcon tirait au fusil sniper depuis l´hélico alors que Chip arrosait ses ennemis au MP5. Hornet continua de courir vers le Chinook, évitant de faire attention aux soldats qui encerclaient l´appareil. Alors qu´il approchait de la porte, il vit l´un d´eux en train de poser du plastic sur la poignée, et le jeune agent tira une rafale avant que l´homme ait le temps de la faire sauter. Les impacts de balles sur le fuselage de l´appareil furent soudain complétés par des éclaboussures de sang, "une jolie décoration", pensa-t-il. Il arracha le plastic et le jeta à terre, puis hurla à travers la lourde porte:
-Chip, apra, piccolo cazzo!
Chip était d´origine italienne, et Hornet n´avait pas le temps de jouer au "qui c´est qui a toqué à ma porte ?" . Chip ouvrit rapidement la lourde porte de métal et braqua Hornet avec sa mitraillette.
-Où est Ryan ?
-Il arrive, mais décollez en attendant...
-D´accord.
Chip claqua rapidement la porte et se tourna vers Falcon, qui était à genoux près d´une vitre rabaissée.
-Continue de nous couvrir. Hornet, tu tires de l´autre côté.
Hornet acquiesça, et partit près de la fenêtre avec sa P-90. Chip enclencha les moteurs et mit l´appareil en marche. Il voyait déjà d´autres troupes arriver ; des jeeps s´approchaient dangereusement près de l´hélicoptère, et je n´étais toujours pas en vue. Alors que l´appareil commençait à décoller, le codec de Chip sonna.
-Chip! Ouvre la soute du Chinook!
-Ryan ? Mais tu...
-Fais ce que je te dis bon sang!
-On a une colonne de jeep qui arrive en face c´est de la folie!
-Chip, ouvre-moi cette saloperie de soute, j´arrive!
Chip abaissa fébrilement la manette de la soute, et celle-ci commença à s´abaisser lentement et avec bruit. Le sable s´engouffra dans l´appareil, et on entendit un bruit de moteur se rapprocher... celui des jeeps de U-155 et de la mienne, qui se rapprochait de l´appareil à toute vitesse. Le codec de Chip se remit à vibrer.
-Ah oui, j´allais oublier, il vaut mieux que tu demandes aux autres de préparer de quoi retenir la jeep qui va exploser l´arrière de l´appareil, sinon je vais m´écraser avec plusieurs tonnes de missiles Stingers entre les bras...
Alors que je conduisais la jeep à toute allure vers l´hélicoptère, j´entendis Chip crier des ordres aux autres. Je baissai la tête pour éviter les balles qui fusaient et continuai à rouler droit dans le sable, plus proche de l´hélicoptère, mon unique chance de survie, à chaque instant.
-Préparons-nous à les aider, dis-je à l´homme qui se tenait sur le siège du conducteur.
C´était l´un des hommes de main du marchand ; il avait failli me tuer dans le bunker, me prenant pour un des terroristes. Nous avions rapidement mis un maximum d´armes sur la jeep et étions partis. Je n´avais que douze Stingers au lieu de trente, mais j´avais les HK-27 et les PSG-2 au moins. Quant aux grenades IEM, j´en avais une caisse entre les genoux, c´était mieux que rien... J´approchais dangereusement de l´hélico, qui était trop haut... j´allais me faire décapiter par la soute ouverte et le reste de la jeep continuerait son chemin tranquillement dans le désert brûlant. Il fallait qu´il soit plus bas, mais je n´avais pas le temps de demander à Chip de faire baisser l´appareil. Je connaissais quelque peu le fonctionnement des hélicoptères, et il pouvait arriver que les rotors s´arrêtent quelques dixièmes secondes suite à un problème technique. Cette fois-ci, le problème technique fut une balle de 9mm, plus précisément d´un Glock 18. Alors que j´avais mon arme encore en l´air au-dessus du pare-brise, l´arrière de l´appareil s´effondra tout entier sur le sol dans un épais nuage de sable ponctué de quelques étincelles, et quelques l´avant de la jeep emboutit aussitôt rageusement l´arrière de l´appareil. Falcon était déjà là avec un câble qu´elle accrocha rapidement au capot. Je sortis rapidement de la voiture et aidai Hornet à accrocher le deuxième. Le Chinook était censé transporter des troupes, et n´avait pas assez de place pour héberger une jeep. Moi et l´homme de main du marchand avions donc dû baisser la tête, et le véhicule avait embouti l´arrière de l´hélicoptère sans pour autant faire de nous des cadavres en pièces détachées. Je pris les caisses et les mis rapidement dans la soute du Chinook, Falcon m´y aidant. Tandis que je déposais la dernière caisse, j´entendis des balles s´écraser contre le fuselage de l´appareil. Chip prit de l´altitude, mais nous n´allions pas tarder à être fusillés de partout. J´ouvris le réservoir de la jeep, enlevai ma chemise et la fourrai dedans, puis je demandai le briquet de Falcon.
-Prête pour le feu d´artifice ?
-J´adore ça, dit-elle avec un sourire ravageur tout en me donnant le briquet.
Pendant que j´allumais le torchon, Hornet enlevait les câbles. La jeep s’engouffra dans le vide et disparut de notre champ de vision, laissant uniquement le ciel bleu en pâture à nos yeux. Alors que les jeeps de U-155 étaient soufflées par l´explosion du véhicule s’écrasant au sol, je contemplais ce ciel d´un bleu sans nuages, mon cœur battant encore à vive allure. Le merveilleux ciel du Sahara… énorme, vide, omniprésent.
Il faisait vraiment chaud ce jour-là.

Thunder-S Thunder-S
MP
Niveau 10
07 janvier 2008 à 20:06:04

Yeah, excellent! :p) C´est fluide, ça fait avancer le truc, très agréable à lire (et ça passe bien avec de la musique Kill Billesque mouhaha!) On reconnaît vite ce style un peu glauque qui te caractérisait avant, un peu comme celui de feu Stone (enfin, pas si feu que ça... ^^).

En parlant de glauque... en revoyant mon intro en gros, j´ai vu que j´avais mis Mr Blond pour Raiden, le nom que lui avait un jour donné Pliskin. C´est dingue maintenant que je me suis lancé dans la culture tarantinesque je vois Raiden en Michael Madsen avec un bidon d´essence entre les doigts! X-D

Bref. :) Ripple... ta première partie est simplement géniale. Ton style bien fluide avant l´est encore plus maintenant, le rythme est identique à celui d´un romancier pro... Même si ça manque un peu de poésie à mon goût, ça donne vraiment cette touche de réalisme qui manque un peu aux textes trop fantaisistes ici. Très beau boulot. :)

(Par contre, je sens qu´on va pas te louper dans les prochaines paros mdr...

  • -Jean, vas voir dans le tiroir, et passe-moi les menottes en fourrure...

-D´accord. Hey, c´est quoi ça? On dirait une photo de ta mère!
- :fou: * )

THE PATRIOT´S CASE

Chapitre 2: Piste unique

Ryan Locke

-Alors, où en sommes-nous ?
-On a les armes, et le bunker est détruit.
-Détruit ?
-Oui... il ne reste plus rien.
Après quelques minutes de vol, l´homme de main du marchand avait sorti une télécommande et avait pressé un bouton. Le Chinook avait failli s´écraser tant la vague de chaleur et le vent de l´explosion étaient forts. Le sable s´était soulevé dans un tourbillon de feu et de fumée, avant une explosion qui s´était élevée de plus belle, telle les cendres d´un volcan, et qui avait bien dû atteindre deux cent mètres de haut. Je n´avais jamais vu une chose pareille, toutes les armes avaient dû y passer. Les débris continuaient de tomber trois minutes après, et on voyait la fumée sur des dizaines, voire des centaines de kilomètres à la ronde.
-Et Al Djared, le marchand ?
-Un commando l´a abattu, on pense que c´est U-155, mais on est sûrs de rien.
-Ça doit être eux... il finançait certaines attaques contre eux, tu as débarqué au mauvais moment.
-Les coïncidences sont inexistantes avec U-155. Mais ma chance m´a pour une fois fait défaut...
J´étais dans la salle de briefing de l´agence, en Floride, dans la base encore en construction… et en reconstruction, après l’attaque de Hans. J´étais en pleine discussion avec les directeurs, c´est-à-dire moi, Snake et Meryl. La salle était largement éclairée par les baies vitrées qui donnaient sur la base, et Snake était debout à côté d´un écran qui montrait des photocopies du microfilm du billet de cinq dollars trouvé dans la mallette du Patriot.
-Je ne crois pas aux coïncidences, lança Cornellius. Et ce n’est pas la dernière… il semble, d’après les rapports de quelques-uns des contacts de mon père en Europe, notamment à Barcelone et Nuremberg, que les Patriots commencent à s’intéresser aux activités antérieures de feu leur traître. Ils cherchent quelque chose, et on veut savoir quoi.
-Mais on a une piste, envoya Snake de son éternel ton de leader charismatique. Le billet de cinq dollars. Le microfilm qui a révélé des numéros de compte un peu partout...
-Ceux qu´on a vidés de haut en bas, lança Cornellius d´un ton las.
-Et à propos de numéros de comptes, dit Snake, on avait, à l’époque de Fox-Hound, envoyé quelques agents à Zürich pour récupérer le paquet que l’homme de main du Patriot, avait fait envoyer depuis Barcelone, quelques jours avant que le traître se fasse tuer.
-Et lui-même s’est fait flinguer en rentrant de cette même petite commission, fis-je en haussant les sourcils.
-Exact, continua Snake. Mais on n’a rien trouvé là-bas. Tout avait été vidé. Le Comité, ou une équipe du Patriot, on l’ignore. Mais étant donné que les troupes patriotiques cherchent encore en Europe, c’est probablement une équipe du renégat. La piste devait être suivie, et les agents étaient sur le point de rejoindre le QG quand il s’est fait attaquer… en avance. Depuis, plus aucune nouvelle d’eux, ni de leur enquête, le paquet qui contient cet argent a tout bonnement disparu. Mais ce n’est plus notre seule piste désormais ; on a retrouvé d’autres choses sur ce billet de cinq dollars. Il y a le message: R.S. 20.155 qui reste encore inconnu... même si ces nombres doivent tout comme moi vous inspirer rapidement de mauvais augures. On a aussi des coordonnées, de plusieurs cibles, quatre pour être précis. Ces cibles sont en fait des cachettes refermant chacune un demi milliard de dollar, chacun dans une mallette. Donc deux si les trouve toutes, du moins d’après les infos trouvées sur le billet. C´est l´argent avec lequel le Patriot s´est enfui en tout cas, en comptant ce qui se trouvait dans les comptes. Il est possible que les sommes ne soient pas équitablement réparties, mais ce n´est pas un réel problème. C´est du moins ce qu´on pense à propos de tout ça, le Patriot a dû préparer son plan à la va-vite avant de quitter Nuremberg. Et le reste était beaucoup plus clair comme je l´ai dit; de simples coordonnées. Et bien sûr, l’une de ses mallettes a probablement transité par Zürich, et c’est celle-ci qu’on cherche en urgence.
-Ça pourrait nous poser des problèmes si on ne réagit pas assez rapidement, ajoutais-je. Qui s´en charge ?
-Moi j´ai des comptes personnels à régler, dit Snake.
Je regardai Cornellius, qui me renvoya un air froid et sans aucune envie d´en parler.
-C´est toi qui va faire ça... on n’a pas d´autres piste, c´est ça ou rien, me dit Snake sur un ton calme. En fait pour tout te dire... sur le microfilm seule une piste convient, une plate-forme pétrolière dans le Golfe du Mexique, les autres mènent dans des océans ou des terres vierges. On pense qu´il y a un code pour les modifier, tel qu´on connaît le Patriot, mais on l´ignore.
-On a une couverture ?
-Inspecteur du Fisc, lança Cornellius en riant.
-Je vais me faire passer pour un gars de l´IRS ? Y´a rien de mieux ?
-Non, répliqua Meryl, on se douterait de quelque chose si un agent de la NSA ou de la DEA arriverait sur la plate-forme. Le microfilm indique également 42C, sûrement le numéro d´une chambre ou d´une zone... tu devrais trouver rapidement.
-J´y vais seul ?
-Tu peux choisir un coéquipier pour piloter l´hélico qui t´y mènera, c´est tout, on n´a pas envie de faire du bruit. Il est probable que tu sois suivi par le Comité ou U-155, et si un de leur commando débarque et fait sauter la plate-forme, on est bons pour faire la une des journaux...
-D´accord, la cible c´est une mallette ?
-Oui, d´après les infos du billet. D’autres informations nous indiquent qu’elle contient de l’argent, mais c’est peut-être une couverture. Tu iras également sur la plate-forme avec une mallette simple, et tu la laisserais là-bas en prenant l´autre, mais on ne sait absolument pas à quoi elle ressemble, alors c´est un modèle classique.
Snake prit la mallette qui était casée sur un siège depuis le début du briefing et la fit glisser vers moi. Je la pris, le regardai un instant pour tenter de percevoir un quelconque sentiment sur son visage, et décrochai les deux sécurités. À l´intérieur se trouvaient mon pistolet et quelques chargeurs.
-Tu peux tout jeter si tu veux, dit Snake en souriant.
Je sortis mon arme, c´était le même Glock 18, mais il était beaucoup plus carré. À vrai dire, même si on voyait que l´arme était bien l´ancienne de Sean, il y avait ce gadget en plus, cette protubérance située devant la gâchette, sous le reste de l´arme. Au bout, un tout petit pointeur laser, et un espèce de trou étrange, fermé par un iris scintillant. J´observai le côté de l´arme, pour y voir un tout petit commutateur, suffisamment grand et proche pour pouvoir l’atteindre avec l´index. Je testai rapidement la chose, et ça marchait plutôt bien. En mettant le commutateur sur le bas, j´entendais la batterie se charger; un son très léger, mais qui était utile si celle-ci n´était pas encore rechargée.
-Détecteur digital incorporé, rajouta Snake. Cette arme est identifiée pour ne pouvoir tirer qu´avec ton doigt.
Je fis la grimace; ces "ID-Weapons" étaient la pire tare du monde de la guerre. Si on était pris par l´ennemi, il lui suffirait de connecter l´arme à un ordinateur pour découvrir l´identité de la personne via ses empreintes digitales. Si on était innocent, c´était l´idéal. Pour un soldat, c´était un fléau. Pas de quartiers une fois emprisonné, méditai-je en soupirant.
-Nick y a bossé toute la nuit, c´est un tazer qui envoie des décharges d´environ 10´000 volts, c´est pour refroidir Saladin, selon ses propos.
-La batterie peut supporter combien de décharges ? demandais-je.
-Deux, ensuite elles se rechargent toutes seules... Même si c´est nano-technologique, il dit que c´est déjà du haut niveau. Le compartiment qui contient tout ça est étanche, comme le reste de l´arme. Bien sûr, évite de t´en servir sous l´eau ou tu risques fortement de le sentir passer.
Je pris l´arme et visai le mur, puis tirai rapidement. Le crochet sauta hors de l´arme sur le mur, soutenu par un très léger fil de métal, à nu. L´iris avait dû s´ouvrir à une vitesse exceptionnelle. Je réappuyai sur la gâchette, et le fil se rétracta en quelques secondes.
-Les fils sont également dangereux, commenta Snake, et évite de faire ça, je vois les taches de carbonisation sur le mur d´ici... C´est bon alors ?
-Oui, il faudra envoyer les coordonnées de la plate-forme à Falcon.
-D´accord, conclut Snake. Cette mallette a l’air de remuer bon nombre d’unités patriotiques actuelles, mieux vaut ne pas la laisser nous filer entre les doigts.
-Je ferai de mon mieux, répliquais-je avec un sourire peu rassurant

Je sortais de la salle de briefing pour aller avertir Falcon que nous allions partir, quand Chip me coupa le chemin dans le couloir.
-J´ai quelque chose à te montrer, répliqua-t-il. C´est important, suis-moi.
Je ne dis mot et le suivis à travers un dédale de couloirs, pour finir dans la salle de surveillance. Nick était à son ordinateur, à siroter son habituel café. Je le saluai de la main et suivis Chip dans une salle à part. Il ferma prudemment la porte, puis sortit un disc DVD de sa poche et le mit dans un lecteur près d´une télévision.
-J´ai regardé la bande de la caméra du Chinook... en fait j´étais en train de vérifier le moteur à cause d´un problème dû au conduit principal d´hydrogène et... enfin bref, pendant que tu étais avec Hornet dans le bunker, il s´est passé...
Il prit une télécommande, visa la télévision et appuya sur le bouton de lecture. On y voyait Falcon près du poste de communications. La caméra était en haute définition, et on voyait très bien ses cheveux noirs de jais ainsi que ses fines lèvres.
-...ceci, finit-il de ponctuer.
Je regardai l´écran avec attention. Il y avait quelques grésillements, mais on y voyait clairement Falcon regarder autour d´elle, puis prendre un poste de radio. Elle n´avait pas dû voir la caméra ; elle était de la taille d´un bouton.
-C´est bon, dit-elle. Tu peux venir, la voie est libre...
Elle reposa ensuite la radio, puis Chip mit sur pause, j´étais ébahi. La vidéo ne durait que quelques secondes, mais ça avait suffit à me bouleverser de manière étrangement puissante. Moi qui pensais avoir fini par commencer à la connaître.
-On peut contrôler la date et l´heure, dit Chip. Mais trente secondes plus tard le commando de U-155 faisait irruption dans le bunker.
-Tu penses que... ?
-Je ne veux pas prendre trop de conclusions hâtives, mais je pense que Pliskin avait raison...
Je tentai de ne pas montrer mes sentiments quant aux relations que j’avais avec Pliskin ou Falcon. Pliskin était juste un agent un peu trop suspicieux, même si j’en avais appris beaucoup grâce à lui, notamment au sujet de Hornet. Est-ce que celui-ci était là pour espionner Falcon ? Mon regard se détacha de mes pensées et partit vers celui de Chip, sincère, pour lui dire :
-...
Falcon... je n´aurais jamais cru ça d´elle.

Suite et fin du chapitre 2 au prochain message.

Thunder-S Thunder-S
MP
Niveau 10
07 janvier 2008 à 20:06:36

L´hélicoptère volait à basse altitude et écartait des flots d´écume sur son passage. J´étais assis sur un siège, regardant la mer par une petite fenêtre ouverte, à l’arrière de l’appareil, une paire de lunettes à soleil larges sur les yeux, le regard se perdant au large. Je sortis un cigare de l´intérieur de ma veste, jetant un coup d´oeil bref sur mon arme encastrée dans son holster, et pris un briquet. Je l´ouvris nonchalamment et allumai le Havane, tirai une bouffée et crachai la fumée dans le vent marin. Chip pilotait. Nous étions partis directement depuis la base de Floride, dans un Bell 424. La mer était étrangement calme, les vagues s´amoncelant chacune sur les autres, un calme naturel, un calme que ni les Patriots ni U-155 ne pourraient changer, la nature est inviolable. Chip était également armé d´un Socom, dans sa veste. Et Nick me surveillait depuis les satellites et pouvait m´aider en cas de besoin, nous approchions de notre cible. Mon oreille grésilla.
-Tout a l´air calme, la plate-forme est à quelques milles, m’informa l’informaticien.
Je soufflai à nouveau une épaisse fumée grise, les reflets de la mer brillante sur mes lunettes.
-D´accord, tout devrait se passer normalement.
-On arrive, lança Chip tout en gardant l´oeil sur les commandes. La Red Shell!
Je me levai et m´accrochai au siège du copilote, observant la station offshore qui se tenait au loin. En 2007, quelques mois après le naufrage du tanker, la Big Shell était devenue le symbole mondial de la protection de la nature et de la mer. La plate-forme avait, d´après Nick, été construite en 2008, calquant trait pour trait sa moitié, c´est-à-dire un noyau entouré de six étaux. On savait aujourd´hui, et depuis le 30 Avril 2009, pourquoi le gouvernement avait stoppé une catastrophe écologique autant rapidement alors qu´il ne faisait rien pour la forêt amazonienne ou d´autres causes bien plus importantes: un projet de navire dont la puissance effrayait n´importe qui, Arsenal Gear. Mais les Patriots avaient très vite détourné le naufrage d´Arsenal Gear comme un acte d´une faction terroriste indépendantiste interne aux Etats-Unis, très facile à faire gober quand on tire les ficelles du moindre citoyen, échappant encore ainsi à la vue du peuple en colère. Je me demandai alors pourquoi le père de Warren avait caché son argent ici, sur une plate-forme qui était devenue la honte du monde, passée en un jour de symbole écologique en symbole anti-patriotique américain. D´ailleurs, après la crise du pétrole il y a quelques années, en 2024, on se mettait enfin à l´énergie solaire et le nucléaire devenait peu à peu obsolète. La plate-forme servait maintenant à extraire du pétrole pour les quelques matériaux encore existant qui en avaient besoin, mais plus pour la consommation d´essence. Encore perdu dans mes pensées, nous nous approchions de la plate-forme, qui avait un teint orange rougeâtre détrempé.
-Lors de sa construction elle était de couleur gris métal, mais après plusieurs tempêtes et pas mal d’ouragans, les parois n´ont pas tenu le coup et on commencé à rouiller, me dit Chip, comme s´il avait lu dans mes pensées. Depuis on a renforcé la Red Shell sur tout son ensemble, mais la couleur est restée, le gouvernement -donc les Patriots- ne voulait pas donner de l´argent pour restaurer un symbole perdu. Depuis elle a gardé cette couleur.
-La Red Shell.
Le nom résonnait dans ma tête. Nous étions maintenant à moins d´un mille de la plate-forme, et je voyais nettement les parois rouillées et sales de la Red Shell. Chip s´approcha de l´étau où se trouvait l’héliport et commença l´atterrissage. Au milieu, sur le noyau, s´étendait un tube sortant de la plate-forme, un tube fin entouré par des échafaudages qui partaient en triangle vers son sommet, typique des plates-formes pétrolières. Je voyais des ouvriers s´activer, mais la plupart regardaient dans notre direction. À côté de la piste se trouvait un homme avec de petites lunettes à soleil carrées et un air de diplomate. Le vent des pales faisait gondoler son costume qui avait l´air de valoir une fortune. Un dur à cuire en affaires, et moi un espion ; il fallait que j´aie l´air de quelqu´un de sûr de moi, d´un gars qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins... mais d´une manière d´homme d´affaires. Autant prendre un air arrogant et méprisant, pensai-je, il n´y verrait que du feu.
-On y est, dit Chip alors que les roues de l´appareil touchaient au sol. Moi je reste ici, mais je suis armé et prêt à t´aider, dit-il en tapotant son oreille. En cas de pépin j´arrive.
Je hochai la tête et ouvris la porte, sortant rapidement, la mallette, vide, à la main. L´homme en costume (un Armani vu de plus près) vint rapidement vers moi avec un sourire faux, et me tenait sa main.
-Bonjour, Robert Waterson, directeur des finances de la Red Shell, dit-il en me serrant la main avec force.
Je n´avais même pas pensé à prédéfinir une couverture pour cette mission, avec le stress de ce qui c´était passé après le bunker et les informations quant aux recherches des Patriots.
-Ryan Lo... Lodge, International Revenue Service. Je viens pour vérifier vos revenus et vos actions sur la bourse, mais également la plate-forme en elle-même. Les gratte-papier du QG veulent faire également inspecter les lieux.
-Ravi de faire votre connaissance, monsieur Lodge. Mais dites-moi, je ne vous aurais pas déjà vu quelque part ?
-Non, il ne me semble pas, répondis-je en observant son visage.
Il me fallut quelques secondes pour le reconnaître, il avait le soleil dans les yeux et paraissait vieilli, mais je le reconnus. C´était l´un des agents de la CIA qui m´avaient attrapé après que j´ai piraté leur serveur, en 2022. Je fis comme si de rien n´était, sachant que ma couverture sauterait à la moindre anicroche. Mon cerveau était en effervescence: comment un agent spécial de la CIA avait pu se reconvertir en directeur des finances sur une plate-forme offshore qui était devenue la honte de ce pourquoi il se battait, le patriotisme ? C´était bidon, il devait encore faire partie de l’Agence. J´eus soudain un frisson à travers l´échine, énorme, terrifiant, glaçant : les Patriots attendaient peut-être ma venue, il fallait faire très vite.
-J´aimerais visiter vos bureaux, déclarai-je en tentant de rester calme.
-Oui, et prenez ceci, me dit l´homme en me tendant une feuille pliée. C´est le plan de la plate-forme. Nous nous trouvons ici sur l´étai 4, qui contrôle la provenance de marchandises, et il y a également un petit amarrage pour bateaux au pied de l´étai. Le pétrole est quant à lui transporté par le pipeline qui se trouve au pied de l´étai 3, ici, dit-il en me montrant l´étai voisin. Le noyau est bien sûr l´endroit où l´on pompe le pétrole de sa nappe. Là-bas se trouvent les dortoirs et les cuisines, l´étai 1.
Il me montra l´étai à l´opposé, derrière le noyau. Je tournai légèrement la tête pour faire mine de l´observer, un reflet du soleil provenant du noyau m’arrivant en pleine figure.
-L´étai 2 contient les bureaux et l´administration, l´étai 5 à votre gauche le stockage des barils de pétrole ou de ses dérivés, dans un entrepôt; en enfin l´étai 6, voisin de l´étai 1, qui est l´étai de sécurité, ou le module de sauvetage. En plein Golfe du Mexique où les ouragans sont présents, il est possible que la plate-forme vienne à être détruite, et l´étai 6 contient de quoi survivre et communiquer depuis le fond de la mer, mais nous préférons éviter d´y penser, conclut-il en me lançant un regard amusé. Bien, suivez-moi maintenant, les présentations sont faites et nous avons du travail à commencer.
L´homme s’engagea les escaliers, et je jetai un rapide coup d´oeil anxieux à Chip avant de le suivre, tout en tapotant mon oreille. Je sentis qu´il allait m´être d´une grande aide...

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
08 janvier 2008 à 19:02:03

Désolé je n´ai pas pu lire tout ce gros tas de textes pour l´instant (j´aurais jamais cru redire ça un jour XD). Le boulot + études + malade donc mauvais dodo = Tête de :ouch2:
Le pire, c´est que je suis vraiment impatient de le faire snif.
Je devrais le faire en semaine, et au plus tard ce week-end.
Idem pour ma 2e partie, que j´essairais de boucler pour ce même délai.

PS : Merci pour la critique Thunder, je prends note !

Ultimate_gamer0 Ultimate_gamer0
MP
Niveau 11
10 janvier 2008 à 17:26:16

Le site dispo sur google ! :fou:

http://www.google.fr/search?hl=fr&q=hundred+shots&btnG=Recherche+Google&meta=

Speedy_Gonzalex Speedy_Gonzalex
MP
Niveau 10
13 janvier 2008 à 13:32:04

Bon, vous m´excuserez si je fais pas de critiques des textes hein, anyway je sais moyen les faire, ca apporte pas grand chose, mais personnellement j´ai tout lu. :-)

J´ai réalisé une sorte de bande-annonce de présentation de la Chrysler Unit pour ma deuxième chronique, c´est pas fantastiquement bien synchronisé avec la musique de fond mais j´ai à peu près fait ce que je cherchais. :o))

Si vous aimez bien ca peut servir de goodies sur le site. :o))
Je peux envoyer par msn la vidéo au format wmv, et vu que j´ai toujours le projet sauvegardé, je peux la modifier si besoin est. :-)

:d) http://youtube.com/watch?v=EXMUkisH-ro

Et une image à la con. :o))
( Je voulais mettre "Réalisé par : Locke - Ripple - Alex - Saladin - Stone" mais ca rentrait pas, alors je l´ai joué perso xD )
http://aycu05.webshots.com/image/40964/2004688605382767108_rs.jpg

Henrique1 Henrique1
MP
Niveau 10
14 janvier 2008 à 03:29:53

Bah vous savez... j´étais en train de regarder la telé quand j´ai commencé à penser à vous lol
Je me suis souvenu de quand Saladin m´a arraché les yeux et tout... alors je suis venu dire un petit bonjour.
Bonne chance a vous je vais essayer de venir de temps en temps pour vous saluer.

Henrique1 Henrique1
MP
Niveau 10
14 janvier 2008 à 03:35:05

The Cobra

Bah dis donc ça fait longtemps que vous postez pas les règles...

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