Tu abandonnes déjà ?
Jamais
[Update : 16]
/Octobre 2011 : Organisation/
Je rouvris les yeux, le corps engourdi. Mes omoplates meurtries contre la pierre glacée et humide qui pavait la rue. Mes cheveux, trempés par l’eau et le sang mêlé, tombaient en de longues mèches devant mes yeux. J’avais mal. Mon épaule droite me tiraillait. Je me relevai péniblement, regardant furtivement ma plaie, observant d’un œil vide la blessure gercée, une trace de sang coagulé qui avait tâché mon t-shirt en piteux état. Des déchirures partout, des coupures et traces de sang. La douce chaleur de la mâtinée s’était évaporée aussi sûrement que notre assurance face à ce danger nouveau.
A cause de nous, quelqu’un était... Mort dans cette galerie sombre, dévoré par ces choses, ces vampires, incapables de supporter la lumière et se nourrissant de notre chair et notre sang. Et le cri de Benjamin entendu peu de temps auparavant n’était guère rassurant.
Je frissonnai. Je poussais Matt, la face ensanglantée contre terre, des coupures de verre sur les joues, les cheveux en bataille. Je cherchais Théo du regard, mais ne le trouva pas. Quelques tâches de sang se dirigeaient en direction de la Galerie des Tanneurs. Pas difficile à comprendre où était parti Théo, et vers où il se dirigeait. Je tentais de me relever, oubliant le tesson de verre fiché dans ma cuisse. De douleur je m’écroulais, me rattrapant de justesse à un lampadaire providentiel. Matt observa ma plaie, et me lança :
« Je ne sais pas où est parti Théo, mais avec toi dans cet état, je ne rentre pas dans la galerie.
_ On ne va pas les laisser crever !
_ Et se jeter dans la gueule de ces monstres ? Merde quoi ! Ces trucs ont eu Alex’ ! Et… Si tu tiens vraiment à y aller, tu ramperas tout seul.
_ ‘Chier… Ma jambe me fait mal. »
Matt marqua un temps. Il observa ma jambe, mes mains crispées sur le métal froid du poteau noir.
« Mai.. mais.. Oh, et merde tiens, » dit-il en s’approchant. Il déchira une manche de son t-shirt, retira sa ceinture et me la tendit.
« Et je fais quoi, dis-je, voyant son bras gauche, sous un souffle glacé du vent nordique, avoir la chair de poule, avec ta cein..
_ Mords-la, coupa t-il. 3. 2. 1, dit-il en retirant d’un coup sec le bout de verre.
_ AAAAAAAH BORDEL !!, lâchant la ceinture, qui tomba dans une flaque d’eau.
_ Voilà, fit-il en utilisant sa manche pour me faire un bandage de fortune, une large tâche de sang perçant le fin tissu.
_ RAAAH PUTAIN…
_ Désolé, j’ai fait du mieux que j’ai pu. Je t’aurais bien proposé d’aller dans une pharmacie, mais je ne sais pas si tu as remarqué, mieux vaut ne pas trop rentrer dans des lieux « publics » la gueule enfarinée ou affaibli.
_ T’aurais pu pré..prévenir ‘foiré va… PUTain , ça arrache, m’interrompis-je avant de voir deux silhouettes sortir en courant de la Galerie des Tanneurs, l’un poussant prestement un caddie, l’autre regardant l’air affolé en arrière. Peu derrière, une dernière silhouette se jetant à terre, esquivant des coups invisibles, se projetant littéralement hors de la Galerie et roulant sur les pavés, l’air affolé. JE crus reconnaître Théo.
_ ON SE TAILLE !! dit-il, ses paroles transpirant la peur.
_ Hein, qu… quoi ? », fis-je, avant de voir une silhouette marcher juste devant la porte vitrée, s’arrêtant au niveau où la lumière, dernière barrière nous protégeant, lui interdisait tout passage. Loin d’être décharné ou totalement décérébré, il affichait un air hautain et une peau relativement pâle, nous toisant de regard. Il disparut dans l’ombre sans un mot.
« C’était quoi, ça ?, lança Matt.
_ Un de.. c.. ces trucs là ! gueula Benjamin. Il.. Il nous a attaqué, m.. mais pas comme les autres hier ! Il ri… riait, et il a quasiment bouffé Sam devant nos.. nos yeux, dit-il, apeuré et choqué.
_ Il riait ? »
Nous poursuivîmes cette discussion sur le chemin du retour, moi claudiquant, épaulé par Thomas et Matt, Benjamin et Théo poussant le caddie, heureusement bien chargé. Articles de cuisines, victuailles, jeans, couvertures, pulls, un peu de tout. Durant le trajet qui nous conduisit à l’appartement, je commençais à penser sérieusement à aller se procurer des armes un peu plus meurtrières que des couteaux.
Je gardais ces pensées réjouissantes pour un temps, m’affalant à l’arrivée sur un canapé, me tenant la jambe, paralysée de douleur. Ma consolation fut l’aide de Claire, m’apportant des bandages, des pansements et de l’alcool pour désinfecter mes plaies.
Elle déchira de ses doigts fins le garrot de fortune que Matt m’avait confectionné. Il parlait avec Thomas, tout deux ayant le regard sombre. Je n’ai pas pu entendre leur conversation, à ce moment précis, Claire versa dans ma plaie le désinfectant, produisant une douleur intense alors que le liquide me cautérisait la chair, comme de la lave versée sur mes nerfs à vifs. Tout mes sens étaient annihilés par cette sensation d’oppression, et je serrais de mes mains maculées de mon sang l’étoffe pourpre du sofa. Les yeux exorbités, je sentais des larmes couler de ceux-ci, sans que je puisse les retenir devant elle. Elle me posa des pansements sur les coupures et me refit mon bandage à l’épaule, la piqûre du désinfectant atténuée par la cicatrisation progressive de la plaie déjà entamée et l’intensité de la douleur endurée juste avant. Elle sécha mes larmes, passa ses doigts alors rougis par mes blessures dans mes cheveux, et me déposa un doux baiser sur le front. Elle m’aida à me relever, prit des affaires dans le caddie remonté, piochant dans les multiples vêtements pris en vrac avant la funeste rencontre et me poussa jusqu’à la salle de bain. Elle m’assit sur le panier à linge, me fit enlever mon t-shirt et mon jean, et s’occupa de laver à l’eau claire les traces de sang que j’arborais, zigzaguant entre les pansements qu’elle venait de poser. Elle débarrassa le sang de mes cheveux, et m’aida à me vêtir des affaires prises. Nous refîmes le chemin inverse jusqu’au canapé, où elle s’assit à mes côtés, me tenant le bras.
La douleur s’était envolée. Je sentais une légère fièvre, mais rien de plus. Je saisis quelques bribes de conversations, dont celle de Thomas et Matt, brefs chuchotements : ma faute, j’aurais dû… Rien d’intelligible, malheureusement. Je sentis la fatigue et le confort l’emporter sur moi, et mes paupières se fermèrent lourdement, la main de Claire serrant la mienne.
Suite tant attendue
Ceci n'est pas un up d'un auteur qui fait des pavés inintéressants, lus par... 2-3 lecteurs
Un nouveau lecteur
Maintenant, suite.
Mmh... Pas sûr, Need appréciations avant et surtout ce que vous attendez de la suite (relations entre personnages/...)
Rohlala, tu veux pas une rédac' aussi ?
Sweet
J'aime bien , le coup du zombie qui regarde d'un air hautain m'a fait penser à celui de "je suis une légende" :D
Omagad deux lecteurs de plus ? C'est la consécration de ma carrière d'auteur, je peux partir en paix
Je try la sweet de suite
[Update : 17]
/Octobre 2011 : Organisation 2/
Je m’étais endormi paisiblement, Claire dans mes bras, le corps calme et empli d’une délicieuse chaleur. Je vis dans mes rêves, furtivement, le regard de la chose de ce matin. Pourtant, dans mes rêves je n’avais pas peur, mais j’étais plutôt attiré par cette figure au sourire hautain, fendant sa face en deux comme un canyon dans un désert de sable blanc.
Je rouvris les yeux, lentement. J’entendais les notes claires de la chaîne hi-fi, reconnaissant à peine Supertramp, affalé sur le canapé, toujours. Claire sur moi. Le souffle régulier, ses yeux entrouverts.
Ironiquement, le morceau joué était Don’t Leave Me Now. Etant un peu embarrassé, je sentais mes joues s’empourprer petit à petit, mes yeux fixés dans les siens. Ces yeux.. Des pierres précieuses, brillantes et scintillantes.
Je sentais vraiment mon visage brûler, sous mes pansements. Je transpirais un peu. Puis mes yeux se détachèrent des siens lorsque j’aperçus qu’elle pleurait. Je tombais alors sur la pendule. 19h54. La nuit était tombé, j’avais dormi tout l’après-midi.
Partout autour, mes compagnons se préparaient à une nuit de terreur. Je remarquais de nouveaux visages, qui m’adressaient un signe de tête, pour la plupart. La tension était palpable. Matt rentra dans la pièce, un nouvel accoutrement, chemise blanche et t-shirt blanc dessous, jean noir, et ses cheveux eux-aussi débarrassés du sang qui incrustait ses mèches tombantes. Ses joues arboraient deux-trois coupures à peine cicatrisées. D’un regard, il m’invita à le rejoindre. A sa ceinture, je vis l’éclat du métal qui m’aveugla un court instant. Claire se releva et me regarda, sans mot dire. Thomas me regardait, les yeux vides. Je me levais, et, passant à son niveau, n’eus que la force de lui dire, sans pouvoir le regarder :
« Désolé pour Laure. »
Pour réponse, je n’eus que son poing, qu’il vint poser, lentement, contre mon épaule valide, les siennes tremblantes, et les yeux masqués par ses cheveux, l’échine inclinée vers le sol.
J’eus un dernier regard pour Claire, des larmes coulant le long de ses joues, transformant ses yeux d’émeraudes en cristaux translucides. La perte de Laure l’avait réduit au silence, elle qui était, il y a peu encore, une de celles que l’on n’arrête pas lors d’une conversation.
Je rejoignis Matt, à l’écart, qui s’était assis dans un fauteuil, devant une petite table. Ses jambes croisées, il était absorbé par sa besogne. Je claudiquais toujours à cause de ma blessure, mais la douleur n’était plus ce qu’elle était. Je pris le siège qui se tenait à ses côtés. Sans me regarder, il me dit, en pointant l’écran du portable :
« J’ai arrêté de chercher sur ces choses. Pendant que tu dormais, on est allés récupérer quelques survivants, dans les alentours. C’est les seuls que j’ai pu localiser grâce à Internet. On est passés dans le poste de police le plus proche, on a pu récupérer quelques revolvers, en cas d’extrême urgence », dit-il en me montrant furtivement son SIG-Sauer.
« On n’a trouvé que ce modèle, si tu tiens à savoir. Modèle utilisé par l’ex-glorieuse police française. Avant d’être dévorée vivante, bien sûr.
_ Génial, comme ça, si ces trucs ne réussissent pas à nous avoir, on pourra toujours s’entretuer, super comme idée, lançais-je, sans avouer que j’avais eu la même, quelques heures avant.
_ Je ne relèverai même pas. Si je te dis ça, c’est pour une bonne raison, ou mauvaise nouvelle, si tu préfères. Lue sur le Web, dont tu peux la prendre avec des pincettes, si tu préfères.
_ A ce niveau, je ne pense pas qu’il pourrait se passer quelque chose de pire, même si je suis sûr que tu vas trouver quelque chose dans le genre, ajoutais-je, en voyant le rictus sarcastique de mon ami.
_ Je pense bien avoir trouvé. Tu sais, je t’avais dit que le gouvernement était sensé envoyer l’armée ici ?
_ C’est précisément ce qu’on attend, avouais-je.
_ Uh uh uh. Je ne devrais pas en rire, mais ça doit être les nerfs qui lâchent devant cette histoire ridicule. L’armée ne viendra jamais. En fait, la France saine est enclavée dans Paris, tout autour des Champs Elysées et de l’Elysée. L’armée garantie cette zone tant bien que mal, twitté par un gars qui a la chance d’être dans cette zone de défense. Ils tirent à vue sur tout ce qui essaie d’approcher. On est foutu, quoi. Et comme d’habitude, tu es le seul au courant. J’ai pas eu le courage de le dire aux autres. Des idées ? », me lança-t-il, d’un air franchement désespéré.
Devant le nombre de lecteurs, je pense sincérement à arrêter de faire du zèle sur cette fic
U-u-u-u-u-u-u-u-up
I'm Blue, da be dee da be dah, da be dee da be dah...
Raaaah mais no lecteurs
Super, magnifique, splendide,... (je manque d'adjectifs pour qualifier ta fic )
Il ne manque plus qu'une sweet
One more reader
So
Soit patient !
Vraiment bien, Sig-Sauer
La sweet !
Omagad tellement de lecteurs en plus
Faudrait vraiment que je retrouve mon pass noelfic