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Ils entrèrent. L’intérieur était tout aussi rouge. Des statues disposées à intervalles réguliers sur leur gauche et leur droite, près des murs, représentaient des Pokémons de type feu souvent en pleine action. Un Dracaufeu s’apprêtant à déverser un déluge de flamme côtoyait un Maganon visant avec un sourire mauvais un adversaire invisible, tandis qu’un Camerupt en pleine charge se tenait à la droite d’un Heatran furieux et prêt à attaquer. Plus loin se trouvait le guichet habituel, entouré de ses grands écrans, par lequel les dresseurs devaient passer pour tenter leur chance.
Derrière les guichets, une grande et vraisemblablement épaisse vitre en verre permettait de voir la zone de l’arène dédiée aux combats et au défi. L’arène était toute en longueur, et il fallait visiblement avancer tout droit, en traversant diverses portes en acier afin d’atteindre le champion qui devait être au fond. Même en se déplaçant sur les côtés, il était difficile de voir jusqu’au fond de l’arène, car les portes venaient rapidement cacher la vue. Inutile non-plus de compter sur les écrans : aucun dresseur n’était actuellement en train de passer le défi, malgré les quelques personnes qui étaient venues comme Brown et ses amis, en simples visiteurs.
- Cette arène a été refaite récemment, fit Grey. J’ai vu ça aux infos, à la télévision, quelques jours avant qu’on parte de Bluecestia. Le champion trouvait l’ancien arrangement trop linéaire. Si je me souviens bien, le système de cette arène est une sorte de mélange entre les énigmes de l’arène de Cramois’île, à Kanto, et le reptile de combat, dans la zone de combat d’Hoenn.
- Intéressant, répondit Brown distraitement, tout en continuant d’observer ce qui se trouvait derrière la vitre.
- Fabien disait aussi vouloir faire un hommage à Auguste, le champion de Cramois’île décédé l’année dernière. D’ailleurs, leur arènes sont toutes deux situées sur des îles, et ont toutes deux pour thème le feu. Même les îles ont des noms proches.
- C’est presque comme si celui qui avait baptisé cette île avait eu un sacré manque d’inspiration, remarqua Pauline. Encore faudrait-il vérifier que l’île de Pourprion est bien été baptisée après Cramois’île.
- C’est bizarre ce que tu dis, commenta Grey.
Il resta pensif quelques secondes, puis reprit :
- Donc, en gros, le dresseur doit répondre à des questions ou remplir des défis, et en fonction de ses réussites ou de ses échecs, la porte qui s’ouvre le dirige dans une zone plus ou moins difficile. Mais bon, comme dans la plupart des arènes, tout est régulièrement mit à jour. Il est donc peu probable de tomber deux fois sur le même défi, ce qui augmente la difficulté.
Après avoir pris quelques photos, et avoir acheté une mini-arène souvenir qui allait certainement accumuler la poussière sur une étagère, à leur retour à Bluecestia, ils ressortirent. Ils déjeunèrent, puis se rendirent à quatorze heures au musée, qui se trouvait à l’autre bout de la ville, comme ils l’avaient prévu.
Ils payèrent leur entrée ainsi que la location d’audio-guides, dont Brown essaya pendant au moins une minute entière de comprendre le fonctionnement, avant de le laissait pendre mollement à son cou pour le reste de la visite. Pauline avait heureusement pris aussi une carte du musée, imprimée sur du bon vieux papier.
- Bon, il est sûr que vu la taille du musée, on ne pourra pas tout visiter, expliqua Pauline en consultant sa carte.
- Tant mieux, répondit Brown. J’avoue que la partie sur les anciennes Poképoupées d’Hoenn me tentait moyennement.
- Tu trouves toujours le moyen d’être positif, Brown, soupira Pauline. Bon, plutôt que de nous dire où tu ne veux pas aller, dis-nous plutôt où tu veux aller, ça changera.
- Allez où vous voulez, je vous suis.
- Et bien, je propose qu’il nous suive dans la partie dédiée aux Pokéballs, proposa Grey. Si je ne me trompe pas, c’est dans ce musée que se trouve un des prototypes de la GS ball.
Ils partirent en direction de la partie dédiée du musée, sans demander son avis à Brown, qui les suivi sans faire d’objection. Ils contemplèrent durant quelques minutes les différents modèles de Pokéballs exposés et virent en détail les différentes phases qui permettaient de transformer un Noigrume en Pokéball, même s’ils n’y comprirent pas grand-chose. Pas plus qu’ils ne comprenaient le fonctionnement d’une Pokéball, si ce n’est qu’elle permettait de miniaturiser un Pokémon, et que cela ne marchait pas avec d’autres espèces vivantes, qui possédaient un métabolisme différent. La vitrine de la GS ball était bien évidemment entourée par une foule de monde, mais, après quelques efforts, ils parvinrent à s’en rapprocher suffisamment pour la voir de près, et Pauline réussit même à en prendre une photo à peu près nette.
La GS ball originelle, qui n’avait toujours pas été retrouvée, aurait selon les rumeurs contenue Celebi durant un certain temps. Quoi qu’il en soit, celle-ci n’en était qu’un prototype, et selon les descriptions sur la vitrine, elle ne fonctionnait même pas correctement. De toute façon, Celebi avait été capturé par N depuis déjà quelques années. Ce dernier était parvenu à nouer avec le Pokémon légendaire une surprenante « connexion », comme il le disait lui-même, et Celebi avait fini par se laisser capturer. Vu que selon toute évidence, Celebi était le seul représentant de son espèce, au moins actuellement, il ne pouvait donc plus être dans la GS ball.
Brown, Grey et Pauline continuèrent bientôt leur chemin dans le musée, se déplaçant un peu au gré de leurs envies. Mais alors qu’ils passaient par hasard dans une salle attenante à la salle des fossiles qu’ils voulaient visiter, ils virent qu’une exposition sur le métabolisme des Pokémons avait été mise en place, et qu’une femme bien habillée, avec de petites lunettes noires, s’apprêtait à monter sur une estrade, face à un petit groupe de visiteurs qui commençait à grossir. Grey s’arrêta avec curiosité, pour voir de quoi il retournait.
- Attendez deux secondes, fit-il…
Brown et Pauline firent demi-tour et le rejoignirent. Quelques maquettes étaient entreposées là, et plusieurs images et schémas, accompagnés d’une légende ou d’un petit texte descriptif, ornaient les murs. Un rétroprojecteur avait été placé derrière l’estrade.
- Ca doit probablement être un sujet assez pointu, dit Pauline. Enfin, on peut rester un peu, pour voir.
Tout fut bientôt en place. Quand le groupe que la femme avait en face d’elle fut suffisamment conséquent, et qu’elle fut sûr qu’elle avait l’attention de tous, un chaleureux sourire étira ses lèvres, et elle commença sont exposé :
- Les Pokémons. Ils nous aident dans tout ce que nous accomplissons. Ils nous servent de compagnons, sécurisent nos voyages, ou les insécurisent dans le cas des Pokémons sauvages, et ils combattent pour nous. Toute notre société tourne autour d’eux. Mais il faut savoir que ce qui rend les Pokémons si particuliers, tiens au fait qu’ils appartiennent à un règne du vivant particulier. De récentes découvertes ont permises de revoir complètement la vision que nous avions d’eux. Par exemple, comment évoluent-ils ? La façon dont ils progressent, et dont nous avons pût bâtir une échelle de mesure, dont l’unité est le niveau, est-elle semblable aux humains ou aux animaux ? Comment peuvent-ils démultiplier leurs performances en plein combat, grâce à certaines techniques ? Pourquoi, enfin, ne peut-on pas stocker un oiseau ou un poisson, appartenant au règne animal, dans une Pokéball ?
- Tu as déjà lue des trucs sur le sujet ? demanda Brown à Pauline.
- Vaguement, dans quelques magazines de sciences que j’ai feuilletés, comme ça. Mais rien de bien concret.
La femme appuya sur une petite télécommande qu’elle gardait discrètement. Une image s’afficha sur le rétroprojecteur. On y distinguait, représentés schématiquement, les quatre grands règnes des êtres vivants. Le règne des êtres unicellulaires, comprenant tout ce qui était bactérie et virus, le règle des animaux, celui des végétaux et enfin celui des Pokémons. Un cinquième règne avait été fait à part pour les champignons, dont l’apparence des cellules les éloignaient des plantes. Plusieurs représentants de chaque règne étaient représentés, et des sous-règnes étaient visibles, ainsi que de nombreux traits et flèches reliant plusieurs éléments entre eux.
- Comme vous pouvez le remarquer, les Pokémons ont leur propre règne parmi les êtres vivants, et ne peuvent pas être comparés à des animaux. Nous, êtres humains, par contre, nous en sommes. Tout porte à croire que nous sommes les descendants d’une ancienne race de primates aujourd’hui éteinte. Race qui a aussi donnée vie aux grands singes modernes, hélas eux aussi presque disparus.
Les différents règnes peuvent souvent être distingués « à vue de nez », pourrais-je dire, en fonction de leur apparence. Mais certains cas comme celui des coraux ne sont pas si évidents.
Une nouvelle image s’afficha.
- En effet, malgré leur apparence, les coraux font partis du règne animal. Ils sont en fait constitué d’un grand nombre de petits individus appelés polypes. La vraie différence entre les règnes se fait au niveau des cellules.
Nouveau défilement d’images. Plusieurs cellules de levure, de fougère, de fourmi, d’humain, d’une bactérie vivant dans l’eau stagnante, et enfin d’un Chinchidou sont montrées.
- Comme vous pouvez le voir, la plupart de ces cellules présentent des différences. La cellule de bactérie est la plus simple. Elle ne possède pas de noyau. Les cellules de fourmi et d’humain possèdent un noyau, et sont à peu de choses près semblables. Elles appartiennent toutes deux au règne animal. La cellule de levure, elle, possède une membrane plus épaisse et plus rigide. Elle fait partie des champignons. La cellule de fougère, enfin, possède des chloroplastes. Ce sont les petites boules vertes que vous pouvez apercevoir. Elles rendent possibles la photosynthèse, et donnent une couleur verte à la plante.
La femme désignait maintenant les cellules provenant d’un Chinchidou. Brown avait beau regarder, il ne parvenait pas à voir de différence notable entre ces cellules et celles d’humain et de fourmi. Et puis, après un mois et demi, les quelques cours de biologie qu’il avait suivi en même temps que son cursus de dresseur lui paraissaient déjà bien loin.
- À partir du moment où le microscope a été mis au point, on a longtemps pensé que les cellules animales et de Pokémons étaient identiques, ce qui a beaucoup perturbé les chercheurs, qui constataient pourtant comme tout le monde que les animaux et les Pokémons étaient bien différents. Mais, depuis quelques dizaines d’années, nous savons maintenant que la différence se niche au cœur des cellules, dans les noyaux. Même si je vous montrais des photos de noyaux, à plus grande échelle encore, vous ne pourriez pas voir la différence. Elle tient enfaite dans la composition des deux noyaux.
Les noyaux d’animaux, tout comme ceux de végétaux ou de champignons, contiennent un liquide appelé nucléoplasme. Or, il se trouve que des analyses on permises de mettre en évidence que le liquide présent dans les noyaux des cellules de Pokémons avait une composition différente. Cette différence tient principalement à la présence en grande quantité d’une molécule qui n’a encore été trouvée nulle part ailleurs, et dont je vous épargne le nom à rallonge. Les chercheurs ont pour l’instant du mal à évaluer tous ses effets, et encore plus à la synthétiser. Mais on connait déjà sa composition. Vous pouvez d’ailleurs voir la représentation de cette molécule ici.
Elle pointa du doigt une maquette posée sur une petite table, près de l’estrade. C’était une représentation classique de molécule en trois dimensions. Bien sûr, pour le quidam lambda, il s’agissait avant tout d’un gros bloc constitué de quelques centaines de boules colorées reliées entre-elles par des bâtons en plastique. Mais bon, avoir ce genre de maquettes dans ce genre d’exposés, ça faisait toujours très sérieux. Brown profita de cette petite interruption pour glisser à Pauline :
- Tu y comprends quelque chose, toi ?
- La majeure partie. Ce qu’elle dit est loin d’être si technique que ça.
- Même si elle est encore mal connue, reprit la femme sur l’estrade, cette molécule présente dans le liquide du noyau des cellules des Pokémon est de toute évidence suffisante pour les classer dans un autre règne que celui des animaux. Le liquide présent dans les noyaux a d’ailleurs été baptisé « évoluplasme ». Il semble jouer un grand rôle dans les capacités d’évolution des Pokémons, que ce soit les transformations physiques ou les gains de puissance en plein combat et de façon générale, mais aussi les pertes. Quand on sait que chez les animaux, le nucléoplasme intervient notamment dans la synthèse de l’ADN, on peut se douter que chez les Pokémons, l’évoluplasme agit lui-même à sa manière.
Un homme leva le bras parmi la petite foule de spectateur. La femme s’interrompit.
- Oui monsieur ?
- Excusez-moi de vous interrompre, mais si les Pokémons font bien partie d’un règne à part par rapport aux animaux, comment se fait-il que de nombreux Pokémons ressemblent de très près à des animaux, ou ait des capacités ou des comportements assez similaires ?
- C’est une excellente question, et je comptais y venir. En fait, dans ce domaine, la science actuelle n’en est encore principalement qu’au stade des hypothèses. Il est possible qu’il n’ait existé à la base qu’un seul règne, et qu’un évènement ou une mutation inattendue ait pu créer l’autre. Maintenant, la question est de savoir qui était là en premier : les Pokémons ou les animaux ? Mais, vu que de nombreux fossiles particulièrement caractéristiques des Pokémons, et vieux de plusieurs millions, voir de plusieurs dizaine de millions d’années ont déjà étés retrouvés, la thèse la plus répandue est que les animaux seraient des Pokémons qui auraient perdus la molécule que nous venons d’évoquer, puis qui auraient évolués de leur côté. Ce qui pourrait impliquer que nous soyons nous-mêmes des descendants d’anciens Pokémons ! De plus, l’existence des Pokémons légendaires s’explique difficilement en considérant que les Pokémons sont issus des animaux. Par contre, l’existence de Pokémons qui n’ont rien en commun avec les animaux, comme les Tadmorvs, Magnetis ou autre Archeodong, est plus mystérieuse. Il reste d’autre part envisageable que les deux règnes ne soient pas issus l’un de l’autre, et qu’ils aient évolués de façon parallèle, ou qu’une certaine « connexion » entre les deux règnes les influences dans leur évolution. Mais là, la théorie commence à devenir assez fumeuse, et très peu satisfaisante.
Les humains pourraient donc être des descendants des Pokémons ? ! Brown ne se souvenait pas d’avoir jamais entendu cela en cours. Cette histoire commençait à lui faire mal à la tête.
Suite vendredi soir.
Je m'inscri aux Meurtriers et je lis !
Joli PEMT.
En plein milieu du chapitre en plus. Like a boss.
C'est sur que t'es un boss:je croyer que le chapitre étais fini avant de descendre plus bas!
Non mes tes trop fort.la suite et bien et la fin du chapitre et génial
J'ai fait une grosse théorie de Pokéscience, mais comme elle était longue, j'ai dû la coupé en deux.
Sympa les sciences, c'est clair mais assez détaillé.^^
Et le reste ça va.
Post En Même Temps.
A qelle eure la suite je ve faire un pemt
Désolé pour le retard.
D'abord ça m'était sortie de la tête, et puis après j'ai eu un imprévu.
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- Il sera aussi intéressant de remarquer que les Pokémons de type plante possèdent les mêmes cellules que tous les autres Pokémons. Des capacités comme chlorophylle ne sont pas à chercher du côté des chloroplastes des plantes, mais plutôt de celui des capacités particulières de certains Pokémons.
Quoiqu’il en soit, de par leur capacité d’évoluer, et parfois de maîtriser les éléments, les Pokémons semblent avoir un avantage indéniable sur les animaux, ce qui fait qu’ils sont aujourd’hui bien plus représentés qu’eux. Et il est possible que l’entraînement que leur impose un certain nombre de dresseurs tende à renforcer le règne tout entier, mais il est encore trop tôt pour constater l’ampleur du phénomène, pour peu qu’il existe vraiment.
La femme marqua une pause pour laisser le temps à son public d’assimiler tout ce qu’elle venait de dire, et en profita pour afficher quelques nouvelles images. Elle reprit bientôt :
- Comme je le disais, il a été mit en évidence que l’évoluplasme intervenait dans toutes les fonctions d’évolutions des Pokémons. On ne peut pas vraiment le considérer comme une source d’énergie, mais plutôt comme une clé qui permet à cette énergie d’exister et de se concrétiser. Un peu comme pour l’ADN, qui ne possède pas d’énergie, mais qui détiens toutes les informations d’un être vivant, et sans lequel la vie ne serait pas possible. Des chercheurs ont réussis à mettre en évidence que l’évoluplasme était sollicité lorsqu’un Pokémon évoluait, se boostait temporairement ou était soumis durant un certain temps à un fort entraînement. Il produit même une légère tension électrique, qui peut être mesurée avec du matériel de pointe. Il est juste compliqué de le faire sur des Pokémons de type électrique, car ils produisent souvent de l’électricité en plus de celle des noyaux de leurs cellules, de façon bien plus intense, ce qui perturbe complètement les mesures. En tout cas, ce phénomène a été découvert récemment, et il n’a rien de comparable avec ce qui peut se remarquer chez les autres espèces vivantes. Des expériences et des mesures ont étés effectuées plusieurs fois, mais les résultats sont indéniables. C’est comme si, plus on cherchait, plus le mystère de l’organisme des Pokémons s’intensifiait.
Une nouvelle image, ou plutôt un schéma, était apparu. Le noyau de l’atome d’un Pokémon était représenté avec son évoluplasme.
- Mais, avant même que toute ces découvertes soient faites, la Pokéball avait déjà été inventée. Cela s’est fait au final sur une intuition, et un coup du hasard. Cette création est tout simplement issu d’une ancienne recherche sur la réduction des objets, qui semblait prometteuse, mais qui n’a finalement pas porté ses fruits. Un jeune chercheur l’a reprise, et a tenté d’améliorer le dispositif. Après de nombreux essais, qui n’ont pas portées leurs fruits, il a finalement réussi à approcher de son but, mais le dispositif ne semblait agir que sur les Pokémons. Une fois que le système a été officialisé et connu, il a été lui-même reprit, amélioré, et l’idée d’utiliser les noigrumes comme enveloppe du dispositif est venue assez rapidement. Mon but n’est pas de vous apprendre la création et l’invention des Pokéballs, mais il a été découvert plus tard que le fait que les Pokémons réagissent de cette façon à la réduction était principalement lié à leurs noyaux particuliers. Depuis une vingtaine d’années, les avancées scientifiques ont permises d’étendre cette technique de réduction aux objets inanimés, ce qui a rendu un grand service aux dresseurs en voyage.
Encore une nouvelle image. Il s’agissait cette fois, à peu de choses près, du même schéma que celui de l’image précédente, mais des flèches avaient étés ajoutées, et les molécules particulières de l’évoluplasme avaient étés symbolisées par de petits points bleus. Une photo représentant un Gallame en train d’utiliser Danse-lame, à côté du schéma, permettait de l’illustrer.
- Mis à part le système des Pokéballs, nous avions cités trois aspect des Pokémons liés à l’évoluplasme : la capacité d’augmenter (ou de diminuer) ses compétences durant un combat, la capacité d’évoluer ou la capacité de monter de niveau. Certains Pokémons ne peuvent pas évoluer, ou, même s’ils sont plus rares, sont incapables d’apprendre des techniques leur permettant d’augmenter leurs statistiques, tout du moins pas sans l’aide d’un autre Pokémon. Mais tous peuvent monter de niveau, ou s’ils ne s’entrainent pas assez, régresser.
Voyons la capacité d’augmenter ses caractéristiques en combat. Il semble que les Pokémons fonctionnent comme un système de « batterie ». En situation normale, leur taux d’énergie est stable et à un certain seuil. Ils ne peuvent pas révéler tout leur potentiel. Mais dans une situation stimulante, comme un combat, à l’aide de certaines capacités qui leur permettent de « recharger » leur batterie, ils peuvent devenir, si on les laisse faire, terriblement puissants, jusqu’à faire des ravages dans toute une équipe qui ne parviendrait pas à les contrer. Inversement, on remarque que certaines capacités puissantes, comme Tempêteverte ou Surchauffe, diminuent après coup leur puissance. On peut supposer qu’ils puisent dans leur énergie pour lancer ces attaques. Dans ce schéma, nous voyons que quand un Pokémon, en l’occurrence Gallame, augmente sa puissance, l’évoluplasme et ses molécules sont stimulés.
L’augmentation en combat peut être associée à un système d’évolution d’intensité moyenne, sur du moyen terme, mais qui ne persiste pas.
Le schéma qui s’affichait maintenant était légèrement différent. Les flèches avaient pour certaines changées d’ordre ou de direction, et les molécules étaient particulièrement agitées et mouvementées, signe que la cellule, en plus de produire une tension électrique, chauffait. Le Gallame avait maintenant été remplacé par un Carabaffe à moitié caché par un puissant halo de lumière et d’énergie.
- Voici maintenant le deuxième aspect : l’évolution. Elle n’est pas systématique chez tous les Pokémons. Certains n’évoluent pas. Durant cette phase très particulière, le Pokémon devient littéralement en surdose d’énergie. Comme vous pouvez le voir sur le schéma, le nucléoplasme atteint un niveau d’agitation qui n’a rien à voir avec une simple augmentation provisoire lors d’un combat. On pourrait penser que l’évolution entre dans la logique du développement d’un Pokémon jusqu’à ce qu’il atteigne sa maturité, mais certains Pokémon vivent très bien toute leur vie sans avoir jamais évolués, alors que leur espèce leur permet de le faire deux fois. De plus, indépendamment de toute évolution, un Pokémon est de petite taille en naissant, puis grandit, vieilli et meurt, comme tous les autres êtres vivants. L’évolution est donc en partie indépendante de l’âge et du développement du Pokémon. C’est comme si un Pokémon, une fois évolué, changeait d’espèce, même s’il garde souvent une apparence proche de celle qu’il avait avant.
En outre, les Pokémons n’évoluent pas tous de la même façon. Certains évoluent simplement après s’être entraînés, endurcis, c'est-à-dire après avoir gagnés en puissance de façon générale, ce qui va souvent de pair avec une montée de niveau. D’autre évoluent en contact d’une pierre d’évolution, quand ils se sentent heureux ou épanouis, quand ils sont en contact avec certains objets et/ou avec un champ électrique particulier, champs qui peut d’ailleurs être provoqué par un échange. Cela renforce de plus la comparaison avec une batterie. Bref, les Pokémons ont de très nombreuses façons d’évoluer. Mais toutes ces façons pourraient être résumées en deux catégories : soit le Pokémon emmagasine longuement de l’énergie provenant de lui-même, jusqu’à arriver à saturation et évoluer, soit il tire toute cet énergie d’un coup à partir d’un élément extérieur à lui-même. Il peut y avoir un peu des deux, et de nombreuses découvertes restent encore à faire dans ce domaine.
Tout comme l’augmentation en combat pouvait être associée à une évolution moyenne, l’évolution à proprement parler est de très courte et très forte intensité. L’explosion d’énergie en elle-même ne dure que quelques secondes, mais, même après s’être atténuée, la nouvelle forme du Pokémon est conservée définitivement.
Cette fois, la cellule schématisée sur le rétroprojecteur était bien plus tranquille. Elle était illustrée par un Débugant en train de casser une petite pile de briques du tranchant de la main.
- Enfin, le dernier aspect d’évolution lié à l’évoluplasme est l’augmentation de niveau. Un Pokémon, en s’entraînant régulièrement et en combattant, gagne petit à petit en énergie et en technique et devient de plus en plus puissant. Au moment où les premiers Poképowers ont étés mis au point, on pensait qu’un Pokémon ne pourrait pas dépasser le niveau 100. Ce nombre a d’ailleurs été choisi comme base pour calibrer les niveaux. Mais on s’est rapidement rendu compte qu’il n’y avait pas réellement de limite. En effet, aujourd’hui, certains des meilleurs dresseurs du monde ont des Pokémons dont le niveau peut dépasser 200, ce qui serait tout simplement impensable en milieu naturel. Certains de ces Pokémons ont étés étudiés, et ils semblent tous avoir un taux de « molécules d’évolution » bien supérieur à la normale. Ces molécules sont aussi bien plus performantes. Mais attention, un Pokémon de haut niveau aura plus de mal à gagner encore en puissance, et un manque prolongé d’entraînement risque à terme de l’affaiblir.
Ainsi, le troisième aspect lié à l’évoluplasme agit avec une faible intensité, mais sur le long terme, complétant ainsi les deux autres.
Brown profita d’une nouvelle pause de la femme dans son exposé, après son long monologue, pour s’adresser de nouveau discrètement à Grey et à Pauline.
- Bon, c’était vraiment très intéressant, mais je pense que j’en ai compris l’essentiel. De toute façon, elle doit avoir bientôt terminée. Je vous devance dans la salle des fossiles, vous me rejoindrez après, d’accord ?
- Comme tu veux, Brown, lui répondit Pauline.
Brown sortit donc du petit groupe et se dirigea vers la salle où lui, Grey et Pauline avaient prévus de se rendre au départ. Il entendit vaguement, dans son dos, la femme sur l’estrade parler des similitudes de l’évoluplasme des familles de Pokémons proches. Une fois arrivé, il observa quelques minutes les différents squelettes et fossiles, en un seul morceau ou en une multitude de fragments, d’Amonita, de Ptéra, de Bastiodon et d’autres Pokémons antiques. Il lut quelques descriptions, se rendit compte qu’au bout de cinq ou six lignes, ses yeux ne faisaient que parcourir le texte sans qu’il parvienne à se concentrer sur son sens, et enfin s’arrêta devant le squelette à moitié reconstitué d’un grand Pokémon à l’allure de dragon, qui n’avait pas été identifié. Selon la plaque qui avait été fixée en guise d’information, il s’agissait du squelette d’un Pokémon vieux d’environ soixante-dix millions d’années, qui n’avait pas pu être associé à une espèce vivante connue à l’heure actuelle. Deux hypothèses se confrontaient : la première supposait que ce squelette était celui d’un grand Pokémon encore inconnu, probablement un dragon, qui avait disparu depuis des millions d’années. La deuxième, elle, penchait plutôt pour un Pokémon légendaire qui serait mort pour une raison inconnu. Mais, de mémoire d’homme, personne n’avait encore jamais vu de Pokémon légendaire mourir.
Brown fut bientôt rejoint par ses deux amis. Il resta près d’eux pendant qu’ils observaient ce qu’il avait déjà eu le temps de regarder.
- Tu aurais dû rester, lui dit Pauline. À la fin, elle a projeté des animations, et nous a montrée des maquettes animées, c’était sympa !
- Bah, j’en verrais d’autres…
Cela faisait déjà deux bonnes heures qu’ils étaient dans le musée. Pauline proposa d’aller voir l’Orbe Bleu dans la salle des pierres précieuses, pour conclure la visite.
L’Orbe Bleu était sans aucun doute la pièce maitresse du musée. Le célèbre dresseur Ruby, qui avait déjoué il y a vingt-cinq ans les plans des teams Aqua et Magma, l’avait offert au musée de Pouprion en s’installant dans la région d’Alaubia. Il pensait que le très précieux orbe serait bien mieux dans un musée qu’entre les mains d’un simple particulier comme lui. La seule présence de cet artéfact avait grandement participée à lancer le musée qui venait alors tout juste d’être ouvert.
Quand ils arrivèrent dans la salle, ils virent qu’un attroupement encore plus conséquent que celui de la GS ball s’était rassemblé tout autour d’une grande cage en verre. Toutes les autres pièces de la salle, à côté de celle qui était à l’intérieur de cette cage, semblaient presque délaissées. La foule avait adoptée spontanément une sorte de mouvement circulaire, pour que tout le monde puisse observer le fameux objet, si bien qu’en se laissant emporter, au bout de quelques courtes minutes, ils purent tous les trois admirer leur reflet dans le bleu profond de l’orbe. Pauline ne manqua pas de prendre quelques clichés avec son Pokématos, au passage.
- Tout de même, murmura Grey, ça me fait bizarre de me dire que l’objet que nous avons devant nous a permis de réveiller le légendaire Groudon, et manqué de causer une catastrophe à Hoenn, il y a vingt-cinq ans.
- Hééé, ouais… répondit très philosophiquement Brown.
Mais déjà, le mouvement de la foule les éloignait de la vitrine. Il leur fallut encore deux bonnes minutes pour s’extraire, puis ils cherchèrent la sortie du musée. Brown, au final, devait avouer qu’il n’était pas si mécontent de sa visite. Une fois sortis, ils restèrent à flâner dans la ville jusqu’à dix-huit heures, puis retournèrent à l’hôtel.
Brown, en se couchant, était pour la première fois pressé de se rendre à l’E.d.S., le lendemain. Si possible, il essaierait cette fois-ci d’y aller plusieurs fois, quitte à rester plus longtemps à Pourprion. Faire une seule et unique visite rapide quand il arrivait dans une nouvelle ville, cela lui semblait trop épisodique et irrégulier. Il dirait à Brown et Pauline qu’il les laissait partir devant. Ils comprendraient. Et cela ne lui ferait pas de mal à lui non-plus, de voyager un peu seul.
Je préfère éviter de donner une date pour la suite, mais sachez que pour une fois, je suis assez bien avancé. Ca ne devrait donc pas être trop long.
+1 le côté science, j'adore !! J'attend la suite avec impatience ! Bonne continuation !
Merci merci.
Bon, je n'ai pas d'autres théories fumeuses en stock pour l'instant.
Et oui, vous avez devinés, ceci est bien un caché.
Ce bide...
Enfin, c'est rien comparé à mon bide sur Pokébip.
Ces pas mal même si j'ai pas tout compris le truc sur la science(je suis comme ton héros).
Je pense que Nyvaldium aurait dû migrer aussi, vu que, petit à petit, Noire 2 se déserte.
En plus je le trouvais sympa, mais vu que je ne vais pratiquement plus sur Noire 2, ça fait un moment que je n'ai plus eu de contact avec lui.
J'adore ce passage de science
De plus, tout est parfaitement cohérent, même avec la mythologie pokemon! Dans laquelle Arceus punit les pokemon qui ont suivit Giratina et leur prive leur pouvoirs, devenant les animaux et les humains.
J'avoue que je n'ai pas été cherché aussi loin.
Mais tant mieux si ça colle bien. Et puis ça fait une explication.