Bonjour,
Comme le savent ceux qui tombent par hasard sur mes posts dans les forums Witcher, ma "fanitude" sur le sujet m'a amené à traduire en français des écrits de Sapkowski non publiés en français. Comme je ne parle pas polonais, je ne peux traduire que les écrits déjà traduits en anglais, ce qui limite fortement ma production puisque je suis dépendant du travail d'autres traducteurs qui vont avant moi passer du polonais à l'anglais.
Cela a commencé pour moi avec la nouvelle "Cos sie konczy, cos sie zaczyna", "Something ends, something begins", devenue "Quelque chose s'achève, quelque chose commence" en français. Cette nouvelle fait partie d'un recueil éponyme de Sapkowski qui ne contient que deux nouvelles dans le monde du sorceleur, dont celle-ci. C'est une nouvelle humoristique "hors canon" qui raconte le mariage de Geralt et Yennefer, voir le post dédié :
https://www.new.jeuxvideo.com/forums/1-27238-15578-1-0-1-0-quelque-chose-commence-en-francais.htm
Comme je le signale dans ce post, la nouvelle contient quelque spoils sur le contenu des sept livres, donc il est recommandé de la lire après les avoir terminés.
La deuxième nouvelle consacrée au sorceleur, "Droga, z której sie nie wraca", "A Road with No Return" qui met en scène les parents de Geralt n'a jamais été traduite en anglais, je ne peux donc vous en livrer le contenu. Les fans du monde entier attendent l'âme généreuse qui en donnera une traduction anglaise mais, au désespoir général, personne ne s'y est attelé jusqu'à présent.
En 2013 Sapkowski a sorti un nouveau bouquin dans l'univers du sorceleur, "Sezon burz", "Season of Storms", qui se passe avant la saga. Le premier chapitre est paru rapidement sur internet en anglais, tellement facile à trouver que je suppose que cela était une action volontaire de l'éditeur polonais pour aider la publicité sur le bouquin et pousser des éditeurs étrangers à acheter les droits et le traduire. Je ne sais pas si ça a eu un impact car pour l'instant (septembre 2014) ce livre n'est toujours pas disponible en anglais... ni en français. Quoi qu'il en soit je m'étais fait un devoir de traduire en français courant juillet ce premier chapitre, voir la page 3 du post indiqué ci-dessus.
Depuis, un fan polonophone, Asheral82, a commencé à traduire un à un les chapitres suivants de "Season of Storms". Pour l'instant la suite consiste en un interlude suivi du chapitre 2, soit une dizaine de pages. Je viens de traduire ces deux chapitres supplémentaires et je les ai collés derrière le chapitre 1. Vous pourrez donc désormais trouver sur mon site tout le début de "La Saison des Orages" jusqu'à la fin du chapitre 2.
La suite dépendra du rythme de sortie des chapitres suivants par Asheral82. Il a émit l'interlude et le chapitre deux courant juillet, plus de nouvelles de lui depuis. Le seul engagement que je puis prendre est de poursuivre mes traductions en français au fur et à mesure de leur sortie en anglais... si ça se fait un jour. J'espère que ça ne tardera pas trop, car Geralt est laissé en situation délicate...
Par ailleurs il a été publié au Royaume Uni en 2012 un petit recueil d'introduction aux œuvres de Sapkowski intitulé "The Malady and Other Stories" (voir page 4 du post ci-dessus). Le texte de "The Malady" est trouvable facilement sur Internet, de façon légale a priori. C'est une nouvelle d'une trentaine de pages qui se situe dans l'univers de Tristan et Iseult. Si je prend le temps de m'y atteler, il est possible que je mette un jour en ligne la traduction française de cette nouvelle, histoire de montrer de Sapkowski une facette différente du monde du sorceleur.
Dans tous les cas, je vous informerai de la suite dans le présent sujet.
Par conséquent, pour ceux que ça intéresse, rendez-vous sur mon site pour trouver les deux textes en français de "Quelque chose s'achève, quelque chose commence" et "La Saison des Orages".
https://sites.google.com/com/site/lesitededaneel53/home
Pour terminer, considérez que le présent sujet remplace le précédent, que vous pouvez lire mais qu'il faudra laisser tomber dans les profondeurs du classement. Pour vos éventuels commentaires sur mes traductions, c'est désormais ici que ça se passe !
Hips!
Bien lisons tout ça!
Merci, je comptais justement me lire ça un de ces jours
J'me suis dit "Pourquoi Annihilus a-t'il fermé l'autre sujet ?" J'ai compris
En tout cas j'ai lu les 2 récits et c’est bien sympa de prolonger la saga du sorceleur ainsi
Merci.
Sachez que la traduction de The Malady est commencée. Mais je ne prévois pas de sortie avant fin octobre ou novembre : c'est long, et déjà la semaine prochaine je n'y travaillerai pas. J'ai produit deux pages, il y en 26 et à raison d'environ une page à l'heure et des sessions de travail de deux heures les jours où je déciderai de m'y mettre, vous voyez où ça nous mène...
Je suis souvent pessimiste sur mon rythme de travail quand quelque chose me tient à cœur. Aujourd'hui les 8 premières pages sont traduites. On peut donc espérer la fin de ce travail première quinzaine d'octobre.
Les versions temporaires sont mises en ligne sur mon site avec les deux autres textes.
Hips!
... page 14, sur 30 : le français est plus verbose que l'anglais, ça se confirme
...page 14 le 14, page 24 le 24, je tiens le rythme !
Salut,
Si certains me lisent et sont intéressés, je vous avoue avoir beaucoup de difficultés avec le poème qui se trouve en introduction de la nouvelle The Malady. Je n'y comprend rien, peut-être est-ce dû au fait que le poésie m'est relativement hermétique, plus sûrement parce que la traduction anglaise elle-même a déjà été compliquée à partir du texte d'origine en polonais.
Quoi qu'il en soit, si cela inspire un linguiste anglais chevronné et motivé, je veux bien recevoir votre traduction des vers suivants :
I see a tunnel of mirrored walls where nothing seems
and nothing is, unwarmed by human breath and cast
in a timeless warp where seasons never come to pass,
a tunnel dug beneath the cellars of my dreams.
I see a legend of mirrored gleams, a silent wake
that’s kept amidst the sea of candlelight by none
over the corpses of pre-beings, a legend spun
in endless yarn whose magic spell is ne’er to break…
Bolesław Leśmian
Simple, isn't it ?
C'est plutot imagé, j'arrive pas ma a m'imaginer, mais je me lancerais pas dans une traduction pour autant
Je vais y réfléchir ce WE si j'ai le temps. C'est vrai que ce n'est pas simple.
Merci,
Les quatre premiers vers me semblent à peu près clairs :
Je vois un tunnel de miroirs où rien ne semble exister,
Jamais réchauffé par le souffle des hommes
Pris dans une déformation du temps où les saisons ne passent jamais,
Un tunnel creusé sous le plafond de mes rêves.
Par contre je sèche totalement sur la signification de "by none over the corpses of pre-beings"...
Je vois une légende aux lueurs miroitantes, un sillage silencieux
enfermé dans une mer de chandelles scintillantes par...
[by none over the corpses of pre-beings,] ??????
une légende enroulée dans un fil infini dont le sortilège jamais ne sera brisé.
Sinon page 27 le 27, ça avance lentement mais sûrement.
I see a legend of mirrored gleams, a silent wake
that’s kept amidst the sea of candlelight by none
over the corpses of pre-beings, a legend spun
in endless yarn whose magic spell is ne’er to break…
Bon la syntaxe est bizarre et on est pas a l'abri d'une erreur de trad polonais>anglais a mon avis ^^
Voila tout de même ma tentative :
Je vois des lueurs miroitantes de légende/légendaires (?), un éveil silencieux
gardé par personne au milieu d'une marée/mer de chandelles
au-dessus des corps d'êtres qui n'existent pas encore, une légende emmêlée/mêlée
dans une épopée (?) sans fin dont le sortilège jamais ne sera brisé/rompu
La poésie c'est de la merde de toute façon
D'accord avec la version de Gobelin, avec toutefois :
- "veillée" à la place de "éveil", ce qui fait sens avec les chandelles et les corps
- "légende tissée d'un fil/conte sans fin" car, chose très intéressante, le mot "yarn" désigne à la fois un fil (pour le tissage) et un conte.
Après il faut aussi trouver des rimes et surtout respecter certains rythmes. Le plus évident est celui des rimes embrassées évoquant un cycle et les répétitions évidentes.
Je m'en suis à peu près sorti avec le premier quatrain, je planche sur le deuxième.
Gobelin, la poésie est très bien et elle te "zut". ^^
A ce propos, Daneel, préfères-tu un poème avec une métrique fixe, c'est à dire n'utiliser que des alexandrins pour avoir un truc joli et rigoureux, ou est-ce que tu préfères des vers au nombre de pieds libre comme ce qui a été fait en anglais, plus naturel ?
Merci de votre aide chers amis.
A priori on en reste aux pieds libres comme la traduction anglaise, l'important pour l'instant étant d'y comprendre quelque chose et de pouvoir faire le lien avec le contenu de la nouvelle qui traite de la fin de la légende de Tristan et Iseult. Les quatre premiers vers tels que je les ai traduits trouvent un écho dans le contenu de la nouvelle (un des protagonistes a reçu un grand coup sur la tête et voit souvent un grand tunnel noir dans ses rêves), donc ça va, mais vous pouvez améliorer si vous le jugez opportun.
Les quatre suivants.... Je regarderai cet après-midi vos propositions, là c'est l'heure du déjeuner !
Par ailleurs j'avais l'intention de chercher le texte original de la nouvelle. Non que j'y comprenne quoi que ce soit au polonais, mais je voulais repérer quelques nom de lieux et de personnes et, pour en revenir au poème, voir comment le texte original est agencé.
du bon boulot, parlant le polonais peu être pourrais je t'apporter mon aide
bon boulot
Un japonais qui parle polonais ? Super !
Merci pour ta proposition, que je prend au vol :
Widzę tunel lustrzany, wyżłobiony, zda się
W podziemiach moich marzeń, groźny i zaklęty
Samotny, stopą ludzką nigdy nie dotknięty
Nie znający pór roku, zamarły w bezczasie.
Widzę baśń zwierciadlaną, kędy zamiast słońca
Nad zwłokami praistnień orszak gromnic czuwa
Baśń, co się sama z siebie bez końca wysnuwa
Po to, aby się nigdy nie dosnuć do końca...
Donc ça rime, mais je doute que l'on puisse réussir ça en français. Et ce sont des vers de 12 ou 13 pieds me semble-t-il...
Elwe, au premier abord le "conte sans fin" irait pas mal avec le contexte.
Mitzubishi, si ça t'inspire, merci d'avance !
Donc les rimes embrassées ne sont que dans la traduction anglaise. Zut, si j'avais su...
Pour ma part, je suis arrivé à ça :
Je vois un souterrain aux parois miroitantes
Que jamais le paraître ou bien l’être n’arpente,
Qu’aucun souffle de l’homme a jamais réchauffé
Qui dans un tourbillon hors du temps est forgé
Là où chaque saison ne connait pas de trêve,
Un souterrain creusé des tréfonds de mes rêves.
Je vois une légende aux éclats miroitants
Silencieuse veillée où personne n’attend
Au milieu d’une mer de bougies allumées
Sur les corps de ceux qui ne sont pas encore nés,
Une légende pour qui le destin s’élève
Pour que jamais le fil infini ne s’achève.
J'ai augmenté le nombre de vers car l'Anglais (et sans doute le Polonais) est plus concis que le Français. Pour retrouver le rythme embrassé, perdu par cet allongement, j'ai réutilisé les mêmes rimes pour les deux strophes. Maintenant que je sais que les rimes embrassées ont été établies lors de la traduction anglaise, je me dis que ça a moins d'importance mais ça fait sens avec les cycles sans fin évoqués dans ces quelques vers.
Merci beaucoup, Elwe. Par contre je ne comprend pas ta remarque désolée sur les rimes : il me semble que ce sont des rimes embrassées (ABBA) aussi bien en polonais qu'en anglais. Non ?
Et il faudra sans doute garder le mot "tunnel" plutôt que "souterrain" car Morholt voit souvent dans ses rêves "un grand tunnel noir avec une lueur diffuse au bout".