Bonjour ou bonsoir (selon l'heure).
C'est avec un grand plaisir que je vous présente ma deuxième fiction dans l'univers Mass Effect.
L'histoire se deroule sur Thessia pendant l'antiquité Asari. Vu qu'il n'y a que très peu d'information sur cette période dans les jeux, je me suis permis certaines libertés.
N'hesitez pas à poster des commentaires qu'ils soient bons ou mauvais, du moment qu'ils soient constructifs.
Un grand Merci à vous pour le temps que vous m'accordez.
Chapitre 1.
La journée touche à sa fin sur la magnifique cité d'Armali. Doucement le soleil décline sur l'horizon, laissant la place à une douce nuit d'été. La cité Impériale se pare alors de mille feux provenant des rues, des maisons et immeubles.
Le pas cadencé de trois soldats raisonne à travers le long couloir en marbre blanc du palais impérial. En tête, marche une Asari portant une armure en acier dépourvue du moindre motif. En dessous de la cuirasse la soldate porte une tunique blanche à manche courte qui lui arrive juste au dessus des genoux. Les lanières en cuir marron des sandales qu'elle porte, s’entrelacent et remontent jusqu'en haut des mollets. Légèrement en retrait, suivent deux soldats. Ils sont parés d'une simple armure en cuir, de bonne qualité, par dessus une tunique orange pastel. Les épées des trois Asari, attachées à leur ceinture par des petit anneaux dorés cliquettent à chacun de leurs pas.
Il faut plusieurs minutes au petit groupe pour atteindre l’immense porte en bois qui donne accès à la salle du trône. Le passage est gardé par deux Asari vêtues de l'armure de la garde impériale recouverte d'une magnifique tunique blanche brodée à manche courte. Deux majestueux oiseaux prenant leur envol sont gravés sur leur armure dorée. Des protège bras et tibias, également dorés, complètent la magnifique tenue.
Les deux gardes conservent une posture stoïque au moment du passage des trois soldats. Leur attitude impassible peut laisser penser qu'ils ne se soucient pas de ce qui se passe autour d'eux. Mais en fait, il en est tout autre. Chaque Asari qui appartient à la garde impériale, est une guerrière d'élite prête à réagir à la moindre alerte.
Les trois soldats pénètrent dans l'immense salle du trône qui est éclairée par des vasques posées sur des petits socles ici et là et dans lesquelles virevolte une flamme orange et jaune. Un tapis rouge, bordé de reliure en or, part de la porte jusqu'au trône qui se trouve à plusieurs dizaines de mètres. Une dizaine de piliers se dressent de chaque coté de la pièce. Un garde impérial se tient auprès de chacun des piliers, prêt à défendre l’Impératrice à la moindre attaque. Entre ces immenses colonnes se trouvent des fenêtres, entièrement ouvertes. Elles laissent passer la fraîcheur de la nuit en faisant danser les voilages. Des dizaines de nobles, éparpillés dans la salle, discutent entre eux et ne prêtent guère attention à la troupe qui vient d'entrer. Les trois soldats comblent rapidement l'espace qui les sépare de l’Impératrice qui se tient debout à coté de son trône. Les soldats posent un genou au sol devant la monarque.
-Impératrice, J'ai peur d'avoir de mauvaises nouvelles. Dit le soldat avec l'armure d'acier.
La jeune Impératrice, âgée seulement de cent cinquantes trois ans, est vêtue d'une longue robe blanche sans manche avec un décolleté qui descend jusqu'au nombril. Elle porte un bracelet en argent au ligne souple et gracieuse sur chaque bras. La monarque du royaume d'Armali est réputée dans le monde pour sa grande gentillesse et sa clairvoyance dans l'administration de son royaume. On dit également que nulle Asari rivalise avec son incroyable beauté. Sa peau d'un bleu clair, est d'une incroyable douceur. Sa silhouette mince est celle d'une Déesse. Son visage fin est ponctué de petites taches de rousseur d'un bleu sombre et est dépourvu du moindre tatouage faciale. Ses yeux sont d'un magnifique bleu azur et son parfum fruité enivre les sens.
L’ Impératrice a de nombreuses prétendantes qui désirent s'unir à elle mais jusqu'à ce jour personne n'a trouvé grâce à ses yeux. Certaines rumeurs disent qu'elle est éprise d'une officier de son armée et qu'elle ne veut personne d'autre à ses cotés. Mais cela n'est que rumeurs. Personne ne l'a jamais vu seule en compagnie d'un de ses soldats.
-Je t'écoute. Dit d'une voix douce l’Impératrice.
-Ce matin à l'aube l'armée de la république de Serris a franchi nos frontières du sud. Un détachement de la 6éme armée, commandé par la générale Thalia Elina, a tenté de s’opposer à l’envahisseur mais ses troupes ont été rapidement submergées. Au dernière nouvelle, la 6éme armée est en déroute et la générale Elina serait tombée au combat.
Des chuchotements d’effroi raisonnent à travers la grande salle. Personne ne s'attendait à un tel acte d'agression de la part de la république de Serris. Cela étonne d'autant plus qu'il y a encore quelque jour, l’Impératrice avait établi des contrats commerciaux entre les deux cités voisines.
L’ Impératrice sentit tous les regards de la pièce se poser sur elle. Elle sait bien que tout le monde attend ses ordres. Néanmoins, elle prend quelques instants, avant de parler. Elle est vraiment peinée d'apprendre une si triste nouvelle. Elle déteste par dessus tout les guerres qui déchirent les sœurs de Thessia et font périr de nombreux innocents. Tout cela à cause de la soif de pouvoir et de conquête d'une reine, d'une Impératrice ou encore d'une chef de clan. Malheureusement, elle sait bien au fond de son cœur qu'elle doit, elle aussi, lancer son armée dans la bataille. Elle se doit de participer à ces combats sanglants si elle ne veut pas que son peuple soufre sous les coups de l'envahisseur.
Elle se tourne vers son chambellan qui se tient juste à coté du trône.
-Asteria !
-Oui Impératrice ?
-Fait venir au plus vite la générale Tarina avec les cartes du Sud dans mon bureau. Dit aux prêtresses du temple d'Athamée de prier pour les âmes de nos soldats tombés au combat et aussi pour celles des soldats de Serris.
-Bien Impératrice.
-Vous pouvez disposer. Dit la monarque aux soldats qui se tiennent toujours agenouillés devant elle. Merci de m'avoir apporté rapidement la nouvelle.
L’ Impératrice quitte la salle par un accès situé juste derrière le trône. Elle se dirigea d'un pas pressé vers son cabinet, accompagnée de quatre soldats de sa garde personnelle. Désormais, ils ne la quitteront plus afin d'assurer sa protection durant ces temps de trouble. En chemin l’Impératrice croise des servantes qui s’affairent à leur travail quotidien. Toutes la saluent en baissant légèrement la tête quand elle passe devant eux.
Le nom de la fic me plait :p
Ah yes, Thessia *sbaf*
La générale Tarina, vêtue d'une robe orange pastel, entre dans le bureau de l’Impératrice avec plusieurs cartes enroulées sous le bras. Elle est accompagnée de quatre autres officiers vêtus d'une magnifique armure en argent avec une gravure qui représente Kurinth, la déesse de la guerre et de la chasse.
-Merci à toi d'être venue, Tarina. Désolée de t'avoir fait déranger à une heure aussi tardive.
-Ce n'est rien Impératrice.
Tarina se dirige vers l'imposante table en bois massif qui trône au milieu de la pièce. Elle déplie ses cartes de la région du sud. Depuis que l'annonce de l'attaque de Serris est parvenue au palais d'autres informations sont arrivées par la suite.
-Les armées de Serris se trouvent ici. Indique sur la carte une des Asaris qui accompagne la générale. Soit à 25 kilomètres dans nos terres. Ils progressent rapidement.
-On sait de quelle troupe il s'agit ? Demande l'Impératrice.
-Il y a la 1er et 2éme armée de Serris et il y a aussi la redoutable garde de Serris. Dit toujours la même officier Asari.
-Des nouvelles de notre 6éme armée ? Demande l'Impératrice.
-Malheureusement elle a été totalement anéantie par la garde de Serris qui n'a pas fait de quartier. Les rares survivantes ont réussi à rejoindre un avant poste dans la plaine de Tricia.
L’Impératrice reste silencieuse un moment. La nouvelle du massacre d'une de ses armées est difficile à encaisser. En pensant à toutes les Asari mortes pour elle et pour le royaume, les larmes montent à ses yeux mais elle les refrène aussitôt. «Ce n'est pas le moment de pleurer» pense-t-elle. Elle se doit d'être forte pour ses sujets. L’Impératrice prend une grande inspiration et reprend la discussion avec son état major.
-Quelles armées disposons nous dans la région pour s’opposer à l'avancée des troupes de Serris ? Questionne l'Impératrice.
-Nos armées les plus proches sont à plus d'un jour de marche. Il s'agit de la 8éme armée d'Armali et la 2éme armée. Sinon dans le secteur de Tricia, il y a l'avant poste du capitaine Ariana. Toutefois, ses troupes sont trop peu nombreuses pour stopper une aussi grande armée que celle de Serris. De plus, si elles quittent leurs positions, on pourrait craindre une incursion des tribus du Sud. Répond l'une des officiers Asari.
-On a bien quelqu'un d'autre dans les environs de Tricia. Intervient la générale Tarina restée jusqu'alors silencieuse.
-Qui ça ? Demande l’Impératrice.
-La générale Tissia T'Lana. Elle commande un détachement de la première armée.
L’Impératrice est surprise d'entendre ce nom qui lui est si familier. Elle s'empresse de cacher l'étonnement qui s'affiche sur son visage. Mais cette réaction n’échappe pas à Tarina qui, malgré tout, ne dit pas un mot.
-Ils ne seront jamais assez pour tenir tête à l'armée de Serris, général. Même si T'Lana est une valeureuse guerrière. Dit une des officiers.
-Peut-être mais ce sont les seuls qui sont assez près pour intervenir rapidement. S'ils tiennent assez longtemps, la 8éme armée d'Armali ainsi que la 2éme armée les rejoindra. De plus T'Lana est connue pour ses tactiques de combat peu conventionnelle. S'il y a bien quelqu'un qui peut freiner l'avancée de Serris, c'est bien elle. Répond Tarina.
-Oui, vous avez raison on doit gagner suffisamment de temps pour organiser la riposte. Dit une Asari.
-Mais le temps qu'ils arrivent, le détachement se fera massacrer. Dit, horrifiée, l’Impératrice.
-On n'a pas le choix. Affirme Tarina. Si on n’envoie personne, les armées de Serris seront rapidement aux portes de la cité impériale.
L’Impératrice se pince les lèvres. Un choix difficile s'offre à elle. Soit, elle sacrifie un détachement entier pour retarder les troupes de Serris, soit, elle sauve ce détachement mais c'est alors la ville d'Armali qui subira les coups des envahisseurs. La population civile sera en première ligne. Elle baisse les yeux sur les cartes qui se trouvent devant elle. Des pions en bois indiquent la position des différentes armées, blanc pour celles d'Armali et rouge pour celles de Serris. Son regard reste figé sur celui qui représente le détachement du général T'Lana.
Un long silence s'installe. Les officiers présents autour de la table attendent la décision de l'Impératrice. Mais cette dernière ne dit rien. Elle semble perdue dans ses pensées. Après quelques minutes, la générale Tarina prend la parole pour rompre le silence.
-Impératrice ! Quels sont vos ordres ?
Sortie de ses pensées par son officier, l’Impératrice arrête de fixer le pion blanc et releve la tête de la carte. Désormais elle doit prendre sa décision afin de préparer le plus rapidement possible la riposte d'Armali face à Serris. Même si le choix, semble évident, l'Impératrice a dû mal à donner l'ordre. Elle n'arrive pas à se résoudre d'envoyer à la guerre le détachement de la 1ère armée. Le nom de son chef « Tissia T'Lana » résonne toujours dans son esprit comme l'écho d'un passé heureux. Mais elle veut faire au mieux pour la sécurité de son peuple. Elle prend alors son courage à deux mains et donne un ordre qui lui déchire le cœur.
-Faite savoir au général T'Lana... (elle fait une légère pause) de se mettre en marche dans les plus brefs délais et d'aller à la rencontre de l'armée de Serris. Elle doit, coûte que coûte, tenir jusqu'à l'arrivée des renforts.
-Bien, Impératrice. Dit Tarina.
La jeune Impératrice a la gorge nouée. Elle sait qu'elle ne peut pas retenir ses larmes plus longtemps. Elle demande à ses officiers de s'occuper des préparatifs pour l'armée et les invite à sortir du bureau. Enfin seule, l'Impératrice s'effondre en larmes.
Très jolie fic haru' : très bien écrite, en adéquation avec l'époque antique et l'histoire Asari (bien que j'ai du mal à imaginer les Asaris se battre entre elles ), les choix cornéliens (envoyer tel armée ou non ) ...
Même si il y a très peu de perso important pour le moment (c'est le début évidemment), on remarque qu'ils auront une grande importance pour plus tard (la relation passé entre l'Impératrice et la générale T'Lana) ...
Je me demande, vu que t'as parlé du Temple d'Athamé, si l'on verra un lien avec la fameuse balise Prothéenne cachée ...
Une dernière chose : quand j'ai lu la description de la jeune Impératrice, j'ai cru qu'il s'agissait de Liara ... j'ai raison ?
Enfin bref, bon travail pour le moment : j’attends la suite avec impatience ...
Merci Mass!!
Pour la description de l'impératrice, je me suis inspiré de Liara juste pour les tâches de rousseur.
En fait pour le temple d'Athamé, il ne s'agit pas du même.
Encore merci!!
Ta deuxième fic
Enfin !
Je suis
Merci!!
Chapitre 2.
Le fort du détachement de la 1ère Armée, commandé par la Générale Tissia T'Lana, se dresse à cinq-cent kilomètres au sud d'Armali. Une palissade en bois protège le camp et une rangée de pieux, aussi acérés que la plus coupante des lames, entoure la petite fortification. Une messagère portant des vêtements couverts de poussière, s'approche d'une grande tente de couleur rouge. Deux étendards sont plantés à l'entrée. D'un côté, il y a celui de la 1ère Armée et de l'autre celui qui indique le grade de l'officier qui occupe les lieux. Sans entrer, la soldate appelle la Générale.
Tissia, alors plongée dans un profond sommeil qu'elle aurait bien voulu prolonger, se réveille en entendant la voix de l'Asari. Elle se redresse sur son lit complètement nue. Le drap qui lui sert de couverture en temps normal est posé en vrac au pied du lit. Les nuits sont chaudes dans le sud d'Armali. La Générale enfile une tunique blanche à manche courte et au col rectangulaire. Les extrémités du vêtement sont brodés de motifs simples en fil d'or. Ce genre de tenue est portée uniquement par les officiers. Elle met ensuite autour de la taille son ceinturon en cuir où est fixée une dague.
-Entre ! Dit l'officier.
La jeune Asari qui vient de réveiller son officier supérieur entre dans la tente. Elle tient dans sa main droite une missive cachetée à la cire et marquée du sceau impérial. Ce détail attire l'attention de Tissia mais elle ne s'empresse pas pour autant de demander ce qui amene une messagère de si bon matin. Elle se rince d'abord le visage dans un vase rempli d'eau posé sur un petit meuble en bois dans un coin de la tente. Elle enfile ensuite une paire de protège bras en argent avec des motifs qui attirent l'attention de la soldate. Ils représentent des fleurs avec des pétales en forme de cœur et au milieu des boutons étaient inscrit les initiales « M.T ».
-Vous êtes toujours avec moi ? Demande la Générale à l'Asari qui a l'air absente.
-O....oui, désolée Générale ! Cette missive vient du palais impérial.
Tissia prend le papier et retire la dague de son fourreau. Elle arrache le cachet de cire en passant délicatement la lame entre les interstices du courrier.
La jeune messagère Asari se tient stoïquement devant la Générale qui lit attentivement le document. C’est la première fois qu'elle rencontre la célèbre Tissia T'Lana. Sans le vouloir, elle commence à la détailler. Elle contemple sa magnifique peau bleu, son corps mince et son visage fin qui arbore des tatouages discrets au dessus des yeux. C'est justement sur les yeux que la soldate s'arrête plus longuement. Elle n'a jamais vu des iris de cette couleur. Ils sont argentés. En fixant les magnifiques yeux de Tissia, l'Asari a l'impression de se perdre dans son regard tellement ils sont envoûtant. Elle comprend alors la raison du surnom donné par tout le monde à Tissia T'Lana, « la Générale aux yeux d'argent ».
-Hé ! Interpelle Tissia. Vous allez bien ?
-Oui ! Désolée Générale, je suis perdue dans mes pensées.
-Décidément, vous êtes une rêveuse, vous !
-Désolée, Générale. Dit, gênée, l'Asari.
-Ce n'est rien ! Dite à la Générale Tarina que mon détachement se met immédiatement en route.
-A vos ordres.
La messagère quitte la tente laissant seule la Générale. Tissia s’assoie sur un siège juste à coté de son bureau. Elle pose la lettre sur la table et caresse les initiales gravées sur ses protège-bras. Les souvenirs d'une vie passée défilent dans son esprit. Chacune de ces images lui rappelle ce qu'elle a perdu. Elle déteste, par dessus tout, ces moments de nostalgie durant lesquels une amère mélancolie envahit tout son être et la rend malheureuse. De toute façon, le bonheur apparaît pour la générale, comme un sentiment lointain qu'elle ne connaîtra sûrement plus jamais.
-Générale !
La voix de son officier en second sort Tissia de sa langueur passagère. Elle tourne la tête vers l'Asari vêtue tout comme elle d'une tunique blanche aux extrémités tissées de fil d'or. En plus d'une dague qu'elle porte à la taille, une longue épée vient compléter son armement individuel.
-C'est toi Tessa ? Dit simplement la Générale.
L'Asari qui vient d'entrer remarque que Tissia caresse de son pouce les initiales de ses protège-bras. Elle laisse échapper un long soupir en levant les yeux au ciel. Ce n'est pas la première fois qu'elle surprend Tissia perdue dans ses pensées à ressasser le passé.
-Tu dois tourner la page, depuis le temps ! Dit Tessa.
-Non, je n'en ai pas envie ! Répond la générale plus sèchement qu'elle ne l'aurait voulu.
-Tu sais pourtant que cela te mènera nulle part. Tu sais aussi que c'est pour cela que tu commandes un simple détachement plutôt qu'une Armée!
-Je viens de recevoir une missive du palais ! Dis Tissia.
Le soudain changement de sujet ne surprend pas Tessa. Elle décide de ne pas insister. Elle connaît suffisamment la Générale pour savoir quand il faut arrêter de parler d'un sujet sensible. Il faut dire que les deux Asari se connaissent depuis qu'elles sont toute petite. Elles faisaient toujours tout ensemble et c’est donc naturellement qu'elles ont décidé ensemble de s'engager dans l'Armée. Elles ont participé à plusieurs campagnes en combattant cote à cote. Elles sont pour ainsi dire inséparables.
-Alors, que dit cette missive ? Demande l'officier en second.
-On a reçu l'ordre de se mettre en marche et de stopper l'avancée de l'Armée de Serris. Répond la générale.
-On fait enfin appel à nous. Les armées de Serris sont entrées en territoire d'Armali depuis deux jours. Il était temps. Quelle autre armée nous aide ?
-Aucune, on doit tenir seul le temps que la 8éme Armée et la 3éme Armée nous rejoignent.
Tessa reste silencieuse, un léger rictus amer aux lèvres. Elle comprend ce que cela veut dire. Elle est dans l'Armée depuis assez longtemps. Elle sait qu'un détachement de cinq-cent soldats ne va pas arrêter une Armée de plus de dix mille guerrières aguerries par des années d’entraînements et de campagnes militaires.
-Dit aux soldats de se préparer. On lève le camp dans quatre heures. Qu'ils prennent le minimum. On doit pouvoir avancer vite. Et fait venir les officiers dans la tente de commandement. Dit la Générale.
-Je m'en occupe.
Tissia examine attentivement les cartes dépliées sur la grande table rectangulaire de la tente de commandement. Les cinq officiers qui commandent chacun une compagnie de cent soldats sont devant elle. Il y a Tessa, chef de la 1ère compagnie d'infanterie, Héra chef de la 2éme compagnie d'infanterie, Maya chef de la 3éme compagnie d'infanterie, Lenaria chef de la compagnie d'archers et Milana chef de la compagnie de lanciers.
-Il va nous falloir une demi-journée pour rejoindre l'Armée de Serris. Dit Tissia. Et une fois que cela sera fait, il faudra les stopper sans tarder.
-Il faut éviter la bataille rangée. Intervint Maya. Si on se bat, phalanges contre phalanges, on n'a aucune chance.
-Je sais ! J'ai déjà pris en compte ce facteur. Par chance, les officiers de Serris ont fait une grave erreur dans leur plan d'invasion. Ils sont passés par le sud ce qui veut dire qu'il passeront forcément par ici.
la Générale pointe du doigt sur la carte une région forestière.
-La forêt de Tarrya ! Comment es-tu sûre qu'ils passeront par là ? Demande Milana.
-Parce que des montagnes, des collines et des vallées très escarpées entourent cette zone forestière. Une Armée de plus de dix mille guerrières avanceraient lentement dans cette zone. Et cela, notre ennemi doit l'éviter à tout prix. Il sait que chaque minute perdue est une minute de gagnée pour nous et nos Armées. Alors ils passeront forcément par la forêt. C'est le plus rapide.
-Donc tu veux les attaquer dans la forêt ? Demande Maya.
-Exactement ! On va retourner leur nombre contre eux. Dans une forêt, une phalange est impossible à manœuvrer. Tout le monde sait aussi que Serris se bat correctement uniquement à terrain découvert.
-C'est vrai, on peut tenir malgré notre faible nombre. Mais ça va être dur. Intervient Tessa.
-Je sais. Voilà comment nous procéderons ! Dit Tissia.
la Générale indique le plan de bataille à ses officiers qui l'écoutent attentivement. Chacun jouera un rôle crucial durant les combats. Tessa est chargée de la lourde tâche de stopper les troupes de Serris en attaquant leur avant garde; Héra doit les attaquer sur leur arrière garde et bloquer leur ligne de ravitaillement; Lenaria, quant à elle, doit harceler les flancs ennemis avec ses archères sans jamais aller au contact; Maya est chargée également d'attaquer les flancs ennemis en allant, par contre, directement au contact. Enfin, la générale restera en retrait avec la compagnie de Milana pour coordonner les assauts. Les compagnies de Tissia devront frapper fort l'ennemi et faire un maximum de dégât en un minimum de temps. Une fois l'effet de surprise dissipé, ils devront battre en retraite et relancer une nouvelle attaque surprise sur un autre point pour prendre l'ennemi au dépourvu. La général, à basée toute sa stratégie sur ces frappes éclair. Ce genre de tactique n'a jamais été utilisée par les Armées des différentes républiques de Thessia. Et Tissia compte bien s'appuyait sur cette réalité, pour remporter la victoire.
-Chaque compagnie établira son campement à l’écart des autres pour éviter d'être trop facilement repérable. On communiquera par agent de liaison. Inutile de vous dire que ces messagers seront la clé de notre victoire. Sans eux, nous risquons vite d'être désorganiser. Alors choisissez bien qui vous envoyez. Vous avez tous compris les ordres ? Conclue la Générale.
-Oui Générale ! Répondent les officiers.
-Très bien, alors, allez vous préparer ! (avant qu'elle ne quitte la tente, la Générale interpelle Tessa). Trouve moi dix volontaires pour rester ici et garder le fort en notre absence. Il serviront également de messagers entre le palais et nous.
***
Tissia se tient à genoux dans sa tente, devant un petit hôtel en bois où trône une statuette de la Déesse Athamée. Elle garde les yeux fermés. Les murmures de ses prières viennent se mélanger au bruit des soldats qui s'activent à l’extérieur.
-Ô déesse. Protège l’Impératrice de tous les malheurs. Permet moi de mener mes troupes à la victoire pour ramener la paix dans le royaume d'Armali même si cela doit me coûter la vie. Je ne désire qu'une seule chose, c'est que l’Impératrice vive heureuse. Je l'ai.....
-Tes prières sont toujours les mêmes. Il n'y en a que pour l’Impératrice. Interrompt Tessa qui vient juste d'entrer dans la tente. Même la déesse doit en avoir marre. Et si tu priais plutôt pour ma survie quand je serai en première ligne.
-Tu sais que c'est mal polie d’interrompre quelqu'un en pleine prière. Dit Tissia en se relevant. Et puis, je n'ai pas besoin de prier pour toi. Tu es invulnérable. En cinquante années d'Armée et une dizaine de blessures sérieuses, tu es toujours là.
Tessa éclate de rire.
-C'est vrai, la déesse doit bien m'aimer.
-Les troupes sont prêtes ? Demande la générale.
-Oui, les soldats son prêts! Dit Tessa en reprenant son sérieux. Ils n'attendent plus que toi.
-Très bien, alors allons y !
Encore des asaris !?
Je l'ai dit dans mon premier poste que l'histoire ce passe sur Thessia, durant l'antiquité Asari. Donc forcément, c'est une fiction exclusivement Asari.
Kosigan Forcément, quand c'est pas un truc avec des humains de me**e dedans ...
haru Tu es rapide dis-donc ... m'enfin, c'est tout aussi bien ...
Très bon chapitre : j'ai hâte de voir comment se déroulera la bataille ...
C'est très bien
Va-t'on voir des poulpes morts ? J'ai hâte :troll:
Mass Un grand merci!!
Kev Merci à toi!! Je suis sûr que tu as pas pû t'en empêcher pour la deuxième parti de ton poste.
J'adore ta fic harushige en tout qu'a j'ai hate d'avoir la suite
Merci beaucoup.
Je suis pas first dans aucun des deux chapitres
Je manque un peu de temps en ce moment
C'est toujours aussi bien écris, quand j'ai lu que c'était uniquement sur les asaris au début, j'étais plutôt refroidis, mais finalement j'adore
Chapitre 3.
Comme chaque matin, l’Impératrice se balade dans le jardin impérial. En temps normal, cette promenade matinale, lui fait le plus grand bien. Elle contemple les magnifiques fleurs aux doux parfums, elle s'assoie devant l'immense fontaine centrale du parc et se laisse bercer paisiblement par l'eau qui tombe en cascade. Mais cette fois-ci le cœur ni est pas. La jeune Asari ressasse sans cesse la décision qu'elle a prise la veille. Elle n’arrive pas à s'enlever de la tête le nom si familier de la Générale qui commandait le détachement de la 1ère Armée. Le visage de cette Asari aux yeux d'argent reste graver dans sa mémoire. Une larme coule le long de sa joue.
-Impératrice !
Au son de la voix qui l'interpelle, l'Impératrice se frotte les yeux et efface toute trace de sa récente mélancolie. Elle jette un coup d’œil aux gardes qui veillent sur elle et constate qu'ils n'ont rien remarqué. Puis elle porte son attention vers l'Asari qui s'approche d'elle. Il s'agit de la Générale Tarina qui contrairement à la nuit dernière porte son armure d'officier. L’Impératrice qui ne l'a pas convoquée ce matin, cherche à savoir ce qui l'amène en cette douce matinée d'été. Mais le visage fermé de cette dernière ne permet aucune interprétation. Impossible de savoir si elle est porteuse d'une bonne ou d'une mauvaise nouvelle.
Arrivée à hauteur de l’Impératrice, Tarina pose le poing droit fermé sur son armure et se penche légèrement en avant en signe de salutation. En relevant la tête, Tarina aperçoit les yeux rouges de la jeune monarque. La réaction de l'Impératrice quand elle avait prononcée le nom de la Générale Tissia T'Lana lui revient alors en mémoire. Elle sait que l’Impératrice est très sensible. Cette guerre qui oppose Armali et Serris, la peine au plus profond de son cœur. Mais la Générale sent aussi qu'il y a quelque chose d'autre qui peine la jeune monarque. Hier elle ne voulait pas aborder le sujet car elles n'étaient pas seules. Tarina ne voulait pas embarrasser la souveraine devant les autres officiers présents. Aujourd'hui, par contre, elles ne sont que toutes les deux, les gardes sont suffisamment éloignés pour qu'ils n'entendent pas leur conversation. Mais avant cela, elle doit faire part de la raison de sa visite.
-La 8éme Armée d'Armali a commencé les préparatifs, elle part dans une journée. Ils auront rejoint le détachement de la Générale Tissia T'Lana dans trois jours.
-Trois jours ! S'exclame l’Impératrice. C'est beaucoup trop long.
-Désolée Impératrice. Ils font déjà au plus vite.
L’Impératrice porte ses mains jusqu'à sa poitrine et serre un pendentif en argent. Son visage est crispé. L'Asari contient mal son angoisse devant Tarina qui reste, devant elle, attendant qu'elle l'invite à continuer son rapport. L’Impératrice prend une grande inspiration. Une délicieuse odeur de fleur envahit ses narines. Des souvenirs lui reviennent en mémoire. Elle venait souvent se balader ici avec une jeune soldate. C'était avant sa nomination comme Impératrice. Ce doux souvenir apaise son cœur. Elle efface son expression angoissée et demande à la Générale de continuer.
-La messagère envoyée à la 3éme Armée, n'est toujours pas revenue. C'est tout à fait normal et on l'attend dans la nuit.
-Et celle, envoyée à la Générale T'Lana ? Demande l'Impératrice.
-C'est pareil, Impératrice. Mais son retour est prévue, quant à elle, dans la matinée de demain.
Maintenant que son rapport est terminé, la Générale Tarina souhaite parler plus amplement avec la jeune souveraine. Elle veut connaître la raison de sa tristesse. La Générale sait qu'à l’égard de son rang, elle risque d'être impertinente en abordant un sujet personnel avec l’Impératrice. Mais elle a à cœur de prêter une oreille attentive au malheur de la jeune Asari et, si elle le peut, d'apaiser la tristesse de cette dernière.
-Puis-je m'entretenir d'un sujet en particulier avec vous Impératrice ? Demande l’officier.
-Bien sûr. De quoi s'agit-il ?
-De la Générale T'Lana et (elle hésite un léger instant) de vous. J'ai remarqué votre comportement quand on a parlé d'elle, hier et aujourd'hui.
-Ou veux-tu en venir?
-Vous semblez triste quand on parle de la Générale alors je me dis que si vous le désirez, vous pouvez me parler de ce qui peine votre cœur.
-Laisse moi s'il te plaît. Répond l’impératrice.
-Bien Impératrice ! Pardonner mon impertinence.
l'Impératrice regarde s’éloigner Tarina et constate que la Générale a percé son secret. Son cœur se serre. Elle sait qu'elle ne peut pas parler de cela à quelqu'un. Les nobles de la cour sont bien trop indiscrets tout comme les domestiques. Ces derniers se font un plaisir de se partager les derniers potins sur les grands de ce monde. Néanmoins, elle ressent un besoin de parler. Il faut dire que le rôle d’Impératrice, qu'elle occupe depuis un an, suite au décès de sa mère l'ancienne Impératrice, n'est pas facile à tenir. Elle doit toujours faire bonne figure devant tout le monde. Elle doit toujours se montrer forte dans les situations de crise. Et surtout, elle ne peut pas se confier à n'importe qui de peur que ses plus intimes secrets soient étalés devant la cour. Mais quelque chose la pousse à faire confiance à cette Générale qui se soucie de son bien être.
-Attend Tarina ! Dit la monarque.
-Oui Impératrice ?
-Tissia et moi....on étaient amante.
Tarina revient auprès de l’Impératrice qui commence à ouvrir son cœur. Elles marchent toutes les deux dans les allées du jardin puis s'assoient sur un banc en bois à l'ombre d'un magnifique arbre en fleur qui filtre les rayons du soleil.
-Vous étiez amantes ? Demande Tarina.
-Oui, cela date d'avant ma nomination comme Impératrice. Tissia était alors une jeune officier de la cour. La première fois que je l'ai vue, je suis toute suite tombée amoureuse d'elle.
La voix de l’Impératrice est chargée d'émotion. Ses lèvres esquissent un léger sourire plein de nostalgie.
-Nous passions nos journées ensemble, à discuter, à se balader mais je n'osais pas faire ma déclaration. Puis un jour, Tissia est venue me voir dans ce même jardin. C’était pendant une magnifique journée de printemps. Maladroitement, elle m’annonça qu'elle était amoureuse de moi. J'étais si heureuse d’apprendre qu'elle partageait mes sentiments.
-Qu'est ce qui s'est passé ensuite ? Demande la générale Tarina.
-Au début, c'était comme dans un conte de fée. Bien sûr, nous étions très prudentes pour ne pas être vues. A l'époque, la relation d'une princesse avec une officier qui n'était pas issue de la noblesse était mal perçue. Alors nous nous tenions discrètement la main quand nous nous baladions et la nuit, elle venait me rejoindre dans ma chambre. C'est avec elle que, pour la première fois, j'ai......enfin tu vois.
La Générale esquisse un sourire. Elle est touchée de voir que l’Impératrice lui accorde une telle confiance.
-Mais un jour, ma mère qui était alors l’Impératrice, a appris ma relation avec Tissia. Et tu sais comment était ma mère quand on ne respectait pas les rangs. Poursuit l'impératrice.
-Je sais, mais grâce à vous ce système de rang est sur le point de tomber.
-Oui, depuis maintenant un an que je suis Impératrice, je m'efforce de me battre contre ce système. Et c'est sûrement en partie à cause de ce que j'ai vécu avec Tissia que je suis aussi déterminée.
-Qu'a fait votre mère ?
Le visage de l’Impératrice se ferme peu à peu. Les souvenirs douloureux d'une séparation brutale réveillent sa tristesse.
-Elle débarqua une nuit dans ma chambre alors que Tissia était encore dans mes bras. Elle appela la garde et voulut l'exécuter sur le champ. Je me suis aussitôt interposée. Par chance, elle se calma. Elle envoya alors Tissia rejoindre les postes militaires les plus reculés et les plus dangereux du royaume. Elle la changeait régulièrement d’affectation pour que je ne puisse pas la retrouver. Elle m'a également juré qu' elle ferait exécuter, sans hésitation, Tissia, si j'essayais de la revoir.
-Qu'avez-vous fait ? Demande l'officier.
-J'avais tellement peur que j'ai renoncé à Tissia pour qu'elle puisse continuer à vivre.
-Pourquoi ne pas avoir tenté de la retrouver après votre accession au trône ?
-J'ai essayé. Dès ma nomination, je me suis lancée à sa recherche sans résultat. Et pour cause ! Ma mère avait fait juré aux officiers qui étaient dans la confidence, de ne jamais rien me dire, si un jour, je tentais de revoir Tissia. Ils sont restés fidèles à leur serment.
-Je vois. Dit simplement Tarina.
-Étrange, non ? On pourrait croire que rien n'est impossible pour moi, l'Impératrice.
-Votre mère, malgré sa dureté était appréciée des militaires. Je ne suis donc pas étonnée que, même après sa mort, ces derniers continuent de lui être fidèle. Mais, il est peut être temps pour ces honorables officiers de partir en retraite. Vous ne croyez pas, Impératrice ?
-Tu penses ? Ce sont de bons officiers.
-Peut-être, mais ils ne vous sont pas loyaux. De ce fait, ces officiers de haut rang ne doivent plus commander des centaines de soldats. C'est trop risqué !
-Tu as raison. Ils se mettent en travers de moi et Tissia. J'aurais du réagir dès le début. Peux tu t'occuper de remplacer tous les officiers qui ne me sont pas fidèles ? Tu les récompensera en leur donnant des terres dans la campagne d'Armali. Je me répète peut être mais ce sont de bons officiers qui ont toujours servi loyalement ma mère. Ils méritent de partir avec les honneurs.
-Ils seront remerciés comme il se doit, Impératrice.
-Merci Tarina pour tes conseils avisés et ton écoute.
-C'est moi qui vous remercie de votre confiance Impératrice.
Aaaaah ... on en sait plus sur le lien que partage l'Impératrice et la Générale Tissia à présent ...
Pas mal l'histoire d'amour interdite et l'éloignement forcé : ça donne un côté tragique (surtout quand on sait que la Générale va devoir affronter avec seulement son armée l'armée de Serris) ...
Continus comme ça bro' : c'est du bon boulot ...