Il fait noir. J’ai froid. Et j’ai terriblement faim. Mon dernier repas remonte à ce rat que j’ai dû croquer sur le vif en sortant de l’arène. Ca fait deux jours. Deux putains de jours que je pourri dans cette geôle moisie. Je pourrais me plaindre encore longtemps. Mais je ne trouverais rien. Je n’y vois rien. Seules mes mains et mes oreilles me servent ici.
Des bruits dans le couloir. Ils résonnent, fusent et rebondissent sur la pierre humide de la prison. Nul doute, il s’agit bien d’Antonius et de Claudius. Ces deux immondes porcs de Nordiques. Je les méprise. Je n’ai aucune raison valable, je l’ai décidé ainsi le jour de mon arrivée. Ca fait combien de temps déjà ? Environ une quarantaine de séance de torture. J’ai le droit à une promenade avec le bourreau par semaine, il me semble. Je crois qu’ils viennent pour moi. Je reconnais la voix grasse et sans harmonie d’Antonius
« … et alors là ce foutu lézard me fait : ‘j’ai les mêmes droits que vous’. Ahahaha.
- Et t’as répondu quoi ?
- Que s’il n’avait pas envie de finir en descente de lit, il fallait qu’il me lâche.
- Sacré Antonius, t’as toujours le mot pour calmer ces animaux. D’ailleurs, en parlant de cette race de dégénérée, on arrive à leurs quartiers…
Une voix s’éleva un peu au loin de ma cellule, à peine audible pour les gardes, mais parfaitement pour nous :
- Vous vous êtes trompez de chemin, pour la salle de pause c’est de l’autre côté.
Une bonne partie des prisonniers qui ne dormaient pas rigola.
- Fermez-la bande de chiens galeux, nous firent les gardes en arrivant sur place, dirigeant leurs torches aveuglantes sur nos yeux écarquillés, ya des volontaire pour le poteau ? On la ramène moins là bande de sous-merdes. »
Ma cellule se situait plus ou moins au fond du couloir. Enfin, la partie visible du couloir que j’arrivais à percevoir en partant. Impossible de dire s’il continue loin encore.
« Bon, Claudius, c’est au tour de l’autre barge d’aller faire un tour là haut.
- J’ouvre la porte, surveille bien. J’ai pas envie de finir comme Guntar.
- Guntar, c’est celui à qui il manque la moitié de la gorge ? Fis-je d’un ton coulant et détaché d’intérêt. Antonius semblait avoir remarqué mon petit sourire en coin.
- Silence, chien. Une séance de torture va te calmer. »
Je ne leur avais jamais avoué que ces petites séances de massage n’étaient que des formalités. Ce pauvre bourreau essayait tant bien que mal à me soutirer des informations que je n’étais pas disposer à lui donner. Et puis, il n’a jamais demandé clairement ce qu’il voulait. Les banalités qu’il me déblatérait à chaque occasion sapait le peu d’effort qu’il mettait dans son travail. De temps à autre, je poussais un hurlement de douleur pour lui faire plaisir. Mais ça s’arrêtait là. Sauf que ce jour là, ce n’était pas mon bourreau. Le mien. Celui avec une barbe grise, des petits marrons et un faux sourire de gentillesse. Non, le nouveau était jeune, sans barbe, les yeux verts remplis de cruauté.
Cependant, le travail fut mieux fait que d’habitude. Je fus agréablement surpris de savoir tout ce qu’il était possible de faire avec simplement une aiguille en fer et un peu de sel.
Moi, j’avais mal. Impensable.
« Tu vas nous dire tout ce que tu sais. Pourquoi avoir tué ton père ? Et tes deux frères. Pourquoi avoir consommé leurs chairs ? »
Je n’eu pas le temps de dire quoique se soit. Vrai ou faux. Il me posait ses questions plus par formalité que par curiosité. Et il me faisait de plus en plus mal. Les petits coups d’aiguilles, mêlés au sel me démangeaient affreusement, et cela se répandait en moi comme une horrible chose visqueuse. Après trois heures de tortures diverses, je fini s par lâché un hurlement de douleur.
Une vraie douleur.
Exténué, parvenant à peine à respirer, les gardes me jetèrent dans ma cellule comme un cadavre pestiféré que l’on jetterait sur le bûcher publique. J’ai toujours assumé le fait d’être un déchet parasitaire, mais être traité comme tel par un parvenu m’était fortement insupportable.
Recroquevillé comme une merde dans un coin de ma cellule je caressais mes plaies. Remplis d’une certaine joie je dois dire. Je savais ce que ça faisait d’avoir mal. J’ai perdu beaucoup de sang. Mes extrémités palpitent. Et j’ai beaucoup de mal à bouger.
Le sommeil me prend. La dernière image nette que j’ai est une sorte de crâne d’où se détachait des chairs putréfiées. Même si un silence implacable avait mortifié le sous-sol, un puissant et strident cri me perça les tympans, et si j’avais eu une âme, celle-ci se serait affaissée. Par réflexe, j’ai eu un mouvement de recul. Un bruit sourd et le vide total. J’ai dû heurter le mu…
je lis
juste
vivement la suite
Joli, la plus agréable à lire sur le forum jusque maintenant...
C'est moi où les fic qui ont le plus de succès sont toujours celles mettant en scène des détraqués ou des assassins psychotiques ? =p
Le début commence bien, si tu continues comme ça y'a moyen que tu surpasses boubati.
Sympa. J'ai réussi a trouver une faute l.15 "race de dégénérée" j'aurais remplacé le e par un s .
Oui c'est sympas et bien écrit, par contre j'avoue que j'aurais bien aimé autre chose qu'un assassin. Dans le registre des bonne fic ça aurait changé. Et vivement la suite à mon avis il n'a pas que fait manger ça famille sinon il aurait simplement était exécuté !
Pour une fois qu'il y a une fic sans faute à chaque ligne... mais c'est cool. Continue comme ça.
C'est très sympa, mais il y a quelques sauts entre imparfait et présent, ai-je l'impression. Tu commences au présent, reprend au passé, puis passe de nouveau au présent. Niveau concordance, ça donne donc des trucs assez étranges.
Mais je dois avouer que c'est bien la seule chose que je trouve à redire. Une fic qui s'annonce de qualité, et fait plus que plaisir à voir après certains immondices qui traînent sur le forum...
Arduilanar one shot Skioc.
C'est pas pour toi, hein. Je t'ai dit que j'aimais plutôt bien Sorn Omareth. Mais il faut avouer que la majorité de ce qu'on peut voir aurait gagné à ne jamais être posté...
Peut être un manque d'inspiration vu que le jeu n'est pas encore sorti.
Ou un manque de talent - qui a dit Boubati ?
Alors :
- Des fautes, oui, yen a, comme "publique", elle m'a échappé à la relecture... Après, j'vois pas, ou j'ai plus en tête.
- J'ai jamais dis que le gars était un assassin de la Confrérie Noire.
- Le passage, quelque fois anarchique, d'un temps à l'autre me permet de créer une certaine confusion, en rapport directement avec l'esprit malade du mec. Mais si ça dérange, on va arrêter !
La suite cette nuit.
Cool, une esprit tordu dans un corps torturé. Une parfaite opposition à l'adage habituel. Bravo.
Oui c'est vrai, c'est l'ambiance qui m'a fait penser ça ! ( Bon, techniquement c'est quand même un assassin, hein. mais pas au sens où on l'entend )
Et j'ai une question, pourquoi "mini" fic ?
Je prévois pas plus de 5 pages word. Sept grand max. Je sais déjà comment ça va se finir (plus ou moins) !
Peut-être qu'il a pas envie de passer les 20 prochains mois à rédiger ça?
L'idée de faire découvrir ton personnage à travers des scènes ou des dialogues est intéressante. Il a pas l'air d'être un bloc inamovible autour duquel on tourne pendant la lecture. Et puis tu joues bien avec la focalisation interne, on voit les protagonistes derrière les yeux étranges de ton personnage.
"Le passage, quelque fois anarchique, d'un temps à l'autre me permet de créer une certaine confusion, en rapport directement avec l'esprit malade du mec."
Ou alors tu as juste du mal à te décider ?
Ahem. Pourquoi me regardes-tu comme ça ? Je, euh, je retire ce que j'ai dit. Non, non, ne me dévore pas la gorge, nooon !.