Que vous vous intéressiez de près ou de loin au jeu vidéo, vous avez sans doute déjà entendu parler du travail du studio parisien Quantic Dream et de son fondateur David Cage.
Aujourd'hui égérie de Sony, l'équipe de développement n'a pas toujours été aussi adulée par les foules et reconnue dans le monde. Mais d'ailleurs, que faisait sieur Cage avant tout cela ?
Figure emblématique qui a réussi à se hisser médiatiquement au même niveau qu'un Molyneux ou qu'un Kojima, David Cage n'a pas toujours été David Cage, puisqu'il s'appelle en réalité David de Gruttola. L'homme commence sa carrière dans le son et la musique, en freelance sur divers projets, puis fonde le studio Totem, en 1993. Sa carrière le rapproche alors de sa passion et de son futur milieu puisqu'il travaille sur plusieurs OST, parmi lesquelles on peut citer Hardline, Timecop ou encore Super Dany.
Quatre années plus tard, il crée le studio Quantic Dream afin de développer son tout premier jeu inspiré des nouvelles de science-fiction qu'il prend plaisir à écrire : Omikron : The Nomad Soul, dont nous vous parlerons en détail plus loin dans ce dossier. Au fil des années, Cage fait du petit studio un incontournable du jeu console, surfant sur les technologies de capture de mouvement pour reproduire le plus fidèlement possible l'intensité des protagonistes de ses titres. Un véritable credo qui permet très vite à Quantic de se placer dans le haut du panier en termes de réalisme vidéoludique, seulement quelques années après les tout premiers titres utilisant la fameuse « mocap », héritière de la rotoscopie.
Il s'associera, 6 ans après la création du studio, à Guillaume de Fondaumière, un entrepreneur de la première heure diplômé d'EBS Paris, qui fit ses premiers pas dans le jeu vidéo dès 1993 en contribuant grandement au développement du studio franco-slovène Arxel Tribe à qui l'on doit notamment Faust, Pompéi, Jérusalem et un bon paquet d'autres First Person Adventure édités par Cryo Interactive. Président d'Arxel en 2001, c'est deux années plus tard que Guillaume quitte le bateau franco-slovène pour se lancer à 200% dans l'aventure Quantic Dream en tant que directeur des opérations, avant de devenir co-CEO avec son compère.
Parallèlement, il occupe divers sièges influents au sein de l'industrie, tour à tour chairman des European Games Developer Federation, président de l'APOM puis du SNJV de 2005 à 2008, bref, Quantic s'inscrit avec Guillaume de Fondaumière comme un pilier influent de l'industrie vidéoludique française.