Il existe dans Tales of Phantasia tellement de termes et d'éléments issus d'horizons différents que quatre principales sources ne suffiraient à tous les lister. Attardons-nous ici sur tous ces autres noms piochés ci et là ayant une importance plus ou moins grande dans ce monde vidéo-ludique.

Tout d'abord, l'un des éléments clefs de l'univers de ce titre est le mana. Cette substance issue de l'arbre aux esprits, est l'essence même du monde. Elle permet à la nature de s'épanouir, et autorise l'utilisation de magie. A la base, le terme de mana nous vient tout droit de Polynésie, où il décrit avant tout la force spirituelle qui se dégage d'un groupe et qui permet ses rassemblements. Le terme de mana, énormément utilisé dans nombre de domaines fantaisistes tel que celui du jeu vidéo, a depuis adopté un sens correspondant plus à une substance issue de la nature, mystique, et qui peut être liée avec un objet, une personne, afin d'être utilisée ou de créer de la magie.

Au fil de l'aventure, les héros de Tales of Phantasia doivent conclure un pacte avec plusieurs esprits originels. Le nom de chacun d'eux ne déroge pas à la règle et puise bien sa source dans diverses cultures différentes. Ainsi, Sylphe est issu des mythologies gauloise et celte, Ondine, de la mythologie germanique, et Gnome, du folklore européen. Tous trois sont décrits comme des élémentaires, respectivement de l'air, de l'eau, et de la terre, par Paracelse, alchimiste suisse du XVIème siècle, et l'Abbé de Villars, écrivain français du XVIIème siècle. Efreet provient des éfrits, ces créatures malfaisantes issues des croyances islamiques. Concernant la mythologie romaine, Luna provient de la déesse de la lune du même nom, et Pluton, du dieu des enfers. Les Gremlins, quant à eux, sont tout d'abord de petites créatures farceuses qui s'attachaient à des pilotes ou avions britanniques durant la Seconde Guerre Mondiale, et qui étaient tenus responsables des détériorations matérielles inexpliquées. Certains scientifiques célèbres sont même de la partie, puisque James Clerk Maxwell, célèbre physicien écossais grâce à ses travaux sur l'électromagnétisme, donne son nom à l'esprit des quatre éléments Maxwell, tandis que l'unité de la tension volt donne naissance à l'esprit de la foudre Volt, ce terme étant lui-même originaire de l'inventeur de la pile électrique, Alessandro Volta. Pour finir, certains termes sont juste issus de la langue anglaise : l'esprit à l'origine de toute chose se nomme ainsi Origin, et l'esprit des ténèbres, Shadow.

Pour terminer cette longue liste de références de tous horizons, citons quelques monstres du bestiaire tels que la manticore, créature légendaire issue de la mythologie perse, le golem, provenant de la culture hébraïque, Isis, déesse salvatrice chez les Égyptiens, ou encore le Bigfoot, sorte d'homme-singe imaginaire qui vivrait en Amérique du nord. Côté littérature, les ruines de la Morlia, ultime donjon du jeu, sont issues des mines de la Moria du Seigneur des Anneaux de Tolkien, l'épée Vorpal provient d'un terme utilisé par Lewis Carroll, écrivain anglais du XIXème siècle, qui renvoie au tranchant d'une lame, et le livre d'invocation que Klarth peut utiliser, le Necronomicon, est un ouvrage fictif inventé par l'écrivain américain Lovecraft aux alentours de l'année 1921.

C'est ainsi qu'en mêlant énormément de termes mythologiques, légendaires ou littéraires, Tales of Phantasia a su être le point de rencontre de toutes les croyances pour offrir aux joueurs un univers incroyablement varié qui a su séduire par cette richesse.