Comment évoquer Super Mario World sans s'attarder sur le rôle de Yoshi ? Ce petit dinosaure qui apparaissait pour la première fois dans la série faisait office de monture pour Mario, et son charisme indéniable a fait l'unanimité auprès des joueurs. En frappant certains blocs, on le voyait éclore d'un oeuf, et parfois il fallait prendre la peine de le nourrir pour qu'il obtienne sa taille adulte. La langue de Yoshi était comme celle d'un caméléon qui lui permettait de gober tout et n'importe quoi à distance. Un compagnon idéal pour Mario, d'autant qu'il pouvait ralentir sa chute en gesticulant dans le vide pour flotter dans les airs quelques instants. Les capacités de Yoshi variaient également selon la couleur de l'oeuf dont il était issu et des carapaces qu'il avalait : le bleu avait des ailes pour voler, le rouge crachait des flammes, etc.
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Yoshi a donc logiquement poursuivi sa carrière dans des jeux qui lui furent spécialement dédiés. On se souvient par exemple de Yoshi's Cookie, Yoshi's Safari, et surtout de Yoshi's Island. Avec ce titre, Yoshi vole carrément la vedette à Mario, réduit à l'état de nourrisson que le dinosaure devait transporter sain et sauf à travers les niveaux. Yoshi's Island porte d'ailleurs le nom de Super Mario World 2 !
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Un nom amplement mérité quand on voit la qualité et la richesse de cet épisode, même s'il s'éloignait considérablement des précédents volets de la série Mario. Le système de jeu avait été complètement remanié. Quand Yoshi se faisait toucher, Mario lui échappait et dérivait dans une bulle qu'il fallait rapidement percer pour le récupérer. Si le joueur n'y parvenait pas avant la fin du temps imparti, Kamek réussissait à enlever Mario et la partie était perdue.
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Etrangement, les capacités de Yoshi n'étaient pas du tout les mêmes que dans super Mario World. Il devait par exemple lancer des oeufs pour éliminer les ennemis et percer les nuages ou tout autre élément friable du décor. Cette action toute simple était extrêmement bien utilisée dans les niveaux où il fallait redoubler d'astuce pour dénicher les secrets les mieux camouflés. Les pièces rouges ne se distinguaient pas des autres pièces et la collecte des fleurs donnait accès à des stages bonus. Yoshi pouvait même gober des pastèques pour en cracher les pépins sur ses adversaires.
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Outre son gameplay unique, Yoshi's Island avait également d'autres particularités intéressantes : ses musiques géniales et ses graphismes au rendu crayonné ! Un style inimitable qui rendait le jeu irrésistible. Koji Kondo, le compositeur attitré de la série, a toujours su donner un cachet très particulier aux différents opus de Mario, mais le résultat était incomparable dans cet épisode. Et ce n'est rien comparé aux bruitages de Yoshi qui, même sans parler, arrivait à se rendre plus attachant que n'importe qui, Toad y compris !
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La série s'est prolongée ensuite sur Nintendo 64 dans Yoshi's Story, mais le succès a été moindre. Il faut dire que les changements étaient trop nombreux et les niveaux bien moins inventifs. Dans Yoshi's Island, il y a des choses que l'on n'oublie pas : les Maskass à perruques, la transformation en taupe, le moment où on est avalé dans l'estomac d'une grenouille ou quand on tourne autour d'une minuscule planète qu'on dirait tout droit sortie du Petit Prince de Saint-Exupéry...
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Le jeu a d'ailleurs eu droit à un portage sur GBA et à un remake sur DS. Yoshi's Island DS constitue toutefois un remake assez différent et peut-être un tout petit peu moins marquant que l'original, mais dans lequel ont été introduits de nouveaux bébés ainsi que des éléments reposant sur l'usage du stylet et du double écran.
