Le premier Tomb Raider à voir le jour sur une portable est signé THQ et Core Design. 14 missions composent cette nouvelle aventure de Lara Croft qui devra se frayer un chemin dans un temple ancien, une tombe royale, des cavernes et un volcan. Ce titre Gameboy Color est une grande première pour l'éditeur qui, pour l'occasion, décide de concevoir une aventure inédite et non une adaptation d'un des épisodes sortis sur PSone. D'ailleurs, on saluera le travail réalisé par Core Design qui a inclus une cinquantaine d'artworks pour renforcer l'immersion, sans parler des animations de Lara qui sont d'une fluidité encore jamais vue sur la console de Nintendo. On retrouve ainsi la plupart des mouvements de la belle qui peut courir, nager, grimper, se suspendre à des plafonds, etc. L'aventure débute lorsque Lara est contactée par son vieil ami, le professeur Bowmane, qui officie dans une université moscovite et qui charge notre aventurière de retrouver le corps du roi Quaxet, reconnu pour avoir sacrifié plusieurs centaines de mayas, d'incas et d'aztèques. Et c'est parti pour une succession de séquences où vous devrez très souvent trouver des bâtons de dynamite pour détruire certains passages ou utiliser vos flingues pour défourailler serpents, chauves-souris et autres scorpions.
Comme je le disais plus haut, ce n'est pas tant la construction de cet opus qui estomaque mais plutôt la qualité de la réalisation. En fait, on se croirait presque revenu au temps de Another World tant la souplesse des animations de Lara renvoie à celle des personnages du chef-d'oeuvre de Eric Chahi. On est également surpris de retrouver certains mouvements, comme les sauts périlleux arrière par exemple, lorsque notre personnage monte des échelles et doit atteindre une plate-forme derrière elle. Par contre, on regrette le peu d'armes (un pistolet, de la dynamite et basta) et la sobriété sonore (à peine quelques bips-bips par-ci, par là) pour un jeu qui ressasse un peu trop la même chose. Ceci dit, la difficulté est plutôt bien gérée et ce Tomb Raider est moins frustrant que ses aînés à bien des égards. Ainsi, si vous venez à tomber de haut (dans la limite du respectable), vous ne mourrez pas et perdrez simplement de l'énergie. Une bonne initiative d'autant que quelques endroits sont particulièrement corsés. En définitive, le soft bénéfice d'une ambiance réussie, d'une qualité technique remarquable mais pourra par contre se montrer un brin lassant sur la longueur à cause de situations similaires qui s'étirent inutilement.