On aurait pu croire que se faire tuer avec une double faux antique allait arrêter Marlow Briggs. C'était sans compter une ancienne prophétie aztèque qui va lui donner les pouvoirs du "Guerrier". Il va alors pouvoir aller sauver sa petite amie kidnappée par un industriel mégalomane (et empêcher la destruction du monde, accessoirement).

Pas très original, mais toujours efficace

Question gameplay, Marlow briggs emprunte de bonnes idées un peu partout. La brutalité sauvage des combats rappelle rapidement God of War. On retrouve le gameplay classique du genre fait d'esquives et blocages suivis de combos dévastateurs. Le tout rehaussé de finishing moves sympathiques et de bonnes surprises comme la possibilité d'utiliser un scorpion géant comme monture après avoir assez descendu sa barre de vie. Le joueur peut débloquer de nouvelles formes d'armes au cours du jeu, la double faux se transformant par exemple en griffes pour plus de vitesse d'attaque ou en fouet pour plus de portée. A cela s'ajoutent des sorts aussi puissants que tape-à-l'oeil : décider de bombarder les ennemis proches avec des boules de feu par exemple. En dehors des phases de combat, Marlow Briggs essaye de rester polyvalent, alternant des phases de plates-formes avec des passages de rail-shooters et autres courses contre le temps. Même si la difficulté augmente au fur et à mesure de l'histoire, aucune phase ne présente cela dit un challenge particulier, en partie à cause de la puissance du héros (et à la stupidité quasi suicidaire des ennemis, mais nous y reviendrons). Sans révolutionner le genre, le gameplay reste donc bien sympathique et répond à l'attente première du joueur de beat'em all : annihiler des hordes d'ennemis, mais avec style.

Un coté "film de genre" très assumé

Marlow Briggs est loin de se prendre au sérieux niveau scénario. Chaque personnage est stéréotypé à l'extrême : le méchant est sorti tout droit d'un film des années 80, le héros apparemment invincible et qui ne semble absolument pas choqué de la situation, la demoiselle en détresse... Même le masque aztèque parlant qui sert à Marlow de guide semble incapable de rester sérieux plus d'une minute, balançant blague sur blague en fond sonore pendant tout le jeu. Le scénario lui-même reste assez ridicule et on en arrive à des situations absurdes. Ajoutez à cela une mise en scène à rendre jaloux Michael Bay et les répliques cinglantes du héros, et vous avez vraiment l'impression de jouer une version beat'em all d'un film de Tarentino. Une prise de parti à double tranchant cela dit. En effet, ce peu de détails attachés au scénario devient parfois trop aberrant et empêche les joueurs les plus rationnels de rentrer dans l'histoire.

Une réalisation technique qui mériterait de sérieux efforts

Le gros point noir du titre reste son aspect technique. Même si les ennemis de beat'em all ne sont pas connus pour leur intelligence, ceux de Marlow Briggs sont sérieusement stupides. On ne parle pas ici du fait que malgré qu'une grande brute baraquée décime leurs potes à la chaîne avec une faux géante ils continuent à l'attaquer avec des machettes au lieu de mettre la main sur un AK-47 (manque de budget peut-être). Au-delà de ça, le manque de diversité et de technique des ennemis les transforme rapidement en poupées de chiffons (objets qui n'ont jamais eu une chance de survivre face à un guerrier mythique, avouons-le). L'univers lui-même, sans être tout à fait laid ne brille pas par sa beauté. Les environnements sont assez répétitifs, alternant entre complexe industriel et temple aztèque en ruine. On se retrouvera aussi souvent à pester contre la caméra qui a une fâcheuse tendance à aller se réfugier derrière un mur en plein combat, ou contre les cinématiques en images fixes aussi longuettes qu'inutiles pour la plupart. Le côté fun de l'univers et du gameplay ne permet malheureusement pas de pardonner au jeu ses problèmes techniques.