Rassurez-vous, votre mémoire ne vous joue pas des tours : le mot "Classic" apparaissait déjà dans la version PC de cet opus, et n'était autre qu'un mode allégé de la carrière de base. Le principe est ici sensiblement équivalent car vous ne pourrez pas disposer de toutes les fonctionnalités présentes dans la version PC, pour des raisons évidentes liées principalement à l'aspect technique. Mais avant de s'attarder sur les particularités de cet épisode, il convient d'expliquer les principes de base de la série des Football Manager.

Une histoire de tableaux et de schémas

Vous n'incarnez pas ici un joueur, mais le manager d'un club : après avoir créé la fiche de ce dernier de toutes pièces, il vous sera demandé de choisir quels championnats pourront être jouables et consultables dans votre partie. Le club dans lequel vous souhaitez démarrer votre carrière constitue l'étape suivante : les plus aventureux d'entre vous pouvant toujours commencer en situation de chômage. Une fois la partie entamée, vous découvrez un jeu quasi intégralement basé sur une interface textuelle : des menus, des tableaux, des schémas seront votre seul moyen de gérer votre équipe et votre club. Car oui, il ne s'agit pas d'une simple simulation de coaching dans laquelle vous définirez vos tactiques et préparerez vos entraînements, vous serez également garant des finances, de la gestion de votre staff en passant par les transferts de joueurs.

Après avoir passé de nombreuses heures à préparer votre équipe, il sera temps de vous lancer dans vos premiers matchs générés par un moteur 3D et accompagnés de commentaires décrivant chaque action se déroulant à l'écran. Bien entendu, votre seul moyen d'influer sur le résultat sera de modifier vos consignes en temps réel... et d'espérer que vos longues heures passées dans les menus avant les matchs auront porté leurs fruits. Vous l'aurez compris, la série des Football Manager est habituellement exigeante et chronophage, et réclame de la patience et de la persévérance. Mais maintenant que vous êtes familiarisé avec les principes de base de la série, entrons dans le vif du sujet et abordons les particularités de cet épisode PS Vita.

Football Manager Light

C'est en fait entre deux modes de jeu que votre choix pourra se porter : le Classic et le Challenge, chacun d'entre eux étant équivalent à leurs homonymes sur PC. Le premier vous place donc dans un mode Carrière épuré, et le second vous embarquera dans des défis variés auxquels les joueurs de Football Manager se livraient déjà avant l'existence du mode. Le mode Carrière original est donc absent, remplacé par ce mode Classic disposant de plusieurs limites : en premier lieu, vous ne pourrez choisir que 3 championnats lors du lancement d'une partie, qui seront donc jouables dans le cadre de votre carrière. En ce qui concerne les tactiques, le titre reste suffisamment complet pour que les habitués du genre y trouvent de quoi tester leurs stratégies préférées... mais la mauvaise surprise vient principalement du produit de vos tactiques : sans trop se prendre la tête en termes de réglages, il est très facile de bâtir une composition capable d'enchaîner les victoires. L'intérêt de cette version réside donc principalement dans la partie transferts, les tacticiens en herbe risquant de se sentir légèrement frustrés.

Tactile et cross-play, deux atouts avec des failles

L'interface bénéficie de son côté d'un ajout intéressant, puisque la navigation se fait intégralement via l'écran tactile. Une idée évidemment bienvenue afin de coller au mieux avec les sensations de la version PC, mais qui souffre toutefois d'un affichage un poil trop étriqué et d'une ergonomie pas toujours parfaite : il n'est pas rare de sélectionner la mauvaise option par erreur, ce qui n'a en soi rien de dramatique la plupart du temps, mais peut s'avérer frustrant en match. Finalement, l'outil qui devrait séduire quelques joueurs concerne la possibilité de poursuivre sa partie entamée sur PC dans cette version grâce à un système de cross-save. Une idée sympathique bien qu'un peu onéreuse puisqu'elle vous oblige à racheter cette version PS Vita facturée une quarantaine d'euros lors de son lancement. Il n'y a pas de petits profits !