A moins que vous ne soyez un expert de la série Shin Sangoku Musou, il est probable que le nom Dynasty Warriors 8 : Xtreme Legends - Complete Edition ne vous parle pas beaucoup. Eh bien pour faire simple, sachez qu'il s'agit du portage PS Vita du titre sorti l'an passé sur PS3, avec en prime son extension Xtreme Lengends ainsi qu'un assortiment de DLC. On nous promet en outre un cross save permettant de récupérer des sauvegardes du jeu de base ou bien de passer de la PS4 à la Vita au besoin. Il vous faudra toutefois pour cela acheter chacune de ces versions séparément puisque Koei n'a pas jugé bon d'adopter le système cross-buy. Ceci étant, qui dit portage sur une console portable dit aussi évolution graphique. En sachant que la série Dynasty Warriors brille par sa stagnation à ce niveau depuis des années, avec en point d'orgue le 8ème opus sur PS3 qui ressemblait trait pour trait à un jeu PS2, on ne pouvait qu'être inquiet. Et le résultat est à la hauteur de nos espérances : les environnements sont toujours aussi vides, la distance d'affichage est ridicule, les textures ont 2 générations de retard, l'effet de flou est omniprésent, etc. On peine alors à comprendre comment des ralentissements peuvent se faire sentir dès qu'il y a plus de 10 ennemis à afficher à l'écran. Ajoutez alors à cela des animations d'un autre âge et une IA toujours à la ramasse et il n'y a aucun doute, on a bien à faire à un Dynasty Warriors !

Aussi bon qu'une Musou Chocolat ?

Comme on a déjà pu le dire en introduction, cette édition comprend tout le contenu de Dynasty Warriors 8 avec ses qualités et ses défauts, comme cela a été évoqué dans notre test complet de la version PS3. On retrouve en prime l'extension XtremeLegends pour un contenu tout simplement gargantuesque. Cinq nouveaux personnages font donc leur apparition (pour un total de 82) avec chacun leurs spécificités. Par exemple, Fa Zheng se bat avec un foulard avec une certaines classe, ce qui n'est malheureusement pas le cas de Zhu Ran, un archer qui a une légère tendance à se montrer irritant en visant systématiquement n'importe où. Mais celle qui tient la tête d'affiche, c'est sans doute Lingqi, la fille de Lu Bu. Ce dernier bénéficie en effet d'une campagne propre et inédite mettant notamment en avant sa progéniture dans des scénarios une nouvelle fois longs, intenses et non linéaires, mais excessivement répétitifs à la longue. Cela est notamment dû à un gameplay ultra-simpliste consistant en un enchantement de combos basiques et de super-pouvoirs musou se déclenchant avec une simple pression du bouton rond. Bref, on élimine des milliers de soldats ennemis sans prendre le moindre plaisir, et ce, même dans le nouveau mode de difficulté Ultime qui s'avère plus frustrant qu'autre chose.

Outre cette nouvelle campagne centrée sur Lu Bu, sachez que chaque chapitre du mode Histoire a été enrichi d'un nouveau scénario hypothétique proposant notamment des versions alternatives de batailles déjà complétées. On trouve aussi dans le contenu de l'extension un tout nouveau mode Défi visant par exemple à éliminer un maximum d'ennemis en un temps donné, ou bien à expulser ses adversaires d'un pont. Des épreuves chronométrées sont également au programme avec à la clé des leaderbords permettant d’exhiber aux yeux de tous ses plus belles performances. Le mode Ambition a également été revu. Ainsi, après la construction du Tongquetai, les joueurs peuvent étendre leur royaume en forgeant des relations avec les généraux. A partir de là, des zones de conflit apparaissent. Il suffit de remporter la bataille qui en découle pour prendre possession du territoire. Bref, comme dans tout Dynasty Warriors, il y a de quoi faire pour celui qui sera capable de faire fi d'une technique perfectible et d'un gameplay à la fois peu profond et sans grande originalité.