Mais avant toute chose, revenons sur le principe de base d'Angry Birds. Dans un niveau peuplé de différents cochons verts, il vous faut envoyer vos oiseaux à l'attaque par le biais d'un lance-pierres, qui vous permet de choisir l'angle et la puissance de décollage de vos bêtes à plumes. Le seul moyen de boucler un niveau consiste à se débarrasser de tous les petits cochons verts qui occupent celui-ci, en tenant compte du nombre limité d'oiseaux à lancer dont vous disposez. Au fur et à mesure de votre avancée, différents nouveaux types d'oiseaux pourront être débloqués, chacun disposant d'un pouvoir bien à lui. Et bien évidemment, l'aménagement des niveaux évolue avec le temps et vous oblige à vous creuser les méninges pour venir à bout des différents obstacles et atteindre le but évoqué précédemment : vous débarrasser de tous les cochons de chaque niveau. Angry Birds Star Wars transpose ce principe dans l'univers de la saga culte de George Lucas, sur différentes planètes telles que Tatooine, Hoth ou d'autres lieux emblématiques à l'image de l'Etoile Noire ou la cité dans les nuages. Les cochons revêtent pour l'occasion des habits de Stormtroopers, et les fameux « Angry Birds » se glissent dans la peau des héros de l'ancienne trilogie ; de Han Solo à Luke Skywalker en passant par l'imposant Chewbacca, chacun dispose là aussi de ses propres pouvoirs. Une fois tout ceci passé en revue, il est temps de s'attaquer à cette version transposée. Qu'a-t-elle de beau à nous offrir ?

Quelques nouveautés bien discrètes

Car oui, cette version dispose de quelques nouveautés, dont un mode multijoueur qui était absent d'Angry Birds Trilogy. Il est tout d'abord possible d'affronter vos amis en jouant à tour de rôle sur un ou plusieurs niveaux, chacun gagnant des points comme dans le solo en fonction du nombre d'ennemis et de décors détruits. Accessible de 1 à 4 joueurs, ce mode désigne un vainqueur en fonction du nombre de points récoltés. Un système plutôt sympa même s'il manque un peu d'originalité et surtout de diversité. Un mode coopération est également présent, mais celui-ci fleure bon le manque d'envie de la part des développeurs : il ne consiste en fait qu'à jouer à tour de rôle avec votre coéquipier... sauf qu'au lieu d'avoir à passer la manette comme au bon vieux temps, il est désormais possible d'en brancher deux afin de jouer avec un ami. Quitte à lancer un mode coopération, un peu d'originalité de la part des développeurs n'aurait pas été de trop pour justifier l'ajout de celui-ci, qui est dans l'état présent complètement inutile. Au-delà de ces modes multijoueurs, il n'y a pas grand-chose de neuf à se mettre sous la dent, à part une vingtaine de niveaux supplémentaires s'ajoutant aux 200 déjà existants et la présence de toutes les mises à jour gratuites de la version mobile d'origine. Un constat bien maigre, surtout pour le tarif demandé.

Des pigeons en colère

Un peu moins de 30 €, c'est en effet la somme qu'il vous faudra débourser pour obtenir cette version d'Angry Birds Star Wars. 30 €, c'est à peu de choses près l'équivalent de 30 fois le prix du jeu sur mobiles à l'heure où j'écris ce test. Avec aussi peu de nouveautés et un portage qui n'a subi qu'un maigre lifting au niveau des graphismes, légèrement affinés pour l'occasion, difficile de recommander ce titre au prix scandaleusement élevé. C'est d'autant plus dommage que malgré ces défauts évidents, on ne peut pas dire qu'Angry Birds Star Wars perde son intérêt vidéoludique pur avec ce portage sur consoles : ça reste fun, addictif, et abordable pour n'importe quel public. La disparition de la jouabilité tactile chère à la version mobile se fait de façon mitigée sur ce portage, puisqu'elle est agréable à la manette mais beaucoup moins avec les fonctions Kinect. Outre le fait de se tenir debout, la reconnaissance de mouvements n'est pas suffisamment intuitive pour justifier son utilisation : on ne peut que vous conseiller d'utiliser votre bonne vieille manette pour jouer à ce nouvel opus d'Angry Birds sur 360. L'adaptation d'un jeu mobile sur consoles ne suffit clairement pas à justifier une hausse aussi spectaculaire du prix de vente.