Petit beat'em all sans prétentions, Foul Play parvient malgré tout à se distinguer par son esthétique fun et surtout son ambiance un brin loufoque qui lui confèrent un charme que l'on espère bien se voir confirmer lors de sa sortie toute proche en septembre.
A première vue, Foul Play ne paie pas de mine avec ses graphismes un rien désuets et son gameplay somme toute assez simpliste... et pourtant, une courte séance de jeu sur son premier niveau laisse entrevoir un certain capital sympathie dans le jeu de Mediatonic. Aristocrate et chasseur de démons, le baron Dashforth, qui ressemble fortement au personnage emblématique du Monopoly, a décidé de mettre sa vie en scène au théâtre. C'est donc sur scène que se déroule l'ensemble du jeu, en scrolling horizontal, les décors changeant soudainement d'un acte à l'autre alors que l'on tabasse joyeusement des acteurs déguisés en ennemis du grand et célèbre baron.
La vie est une scène
Cet artifice théâtral est évidemment le principal ressort comique du jeu, même si les dialogues ente le baron et son acolyte (jouable en coop) ne manquent parfois pas de piquant. Les spectateurs s'adressent à nous, on peut voir des ennemis supposés morts ramper discrètement hors de la scène pour aller endosser un nouveau costume, admirer des démons auxquels on vient souffler leur texte pour éviter le trou de mémoire ou encore tomber sur le concierge affairé à nettoyer la scène entre deux combats. On sourit donc assez fréquemment face à Foul Play qui est parvenu, en tout cas sur cette démo, à ne pas commettre de faute de goût et à tomber assez juste dans l'humour. Pourvu que ça dure car il s'agit clairement de l'atout charme du soft, couplé à son design qui n'est pas sans rappeler le minimalisme d'un South Park.
Assurer le show
Comme dit précédemment, Foul Play propose un gameplay fort simple, qui pourrait toutefois réserver des subtilités inattendues. Puisque le baron Dashforth est en représentation, il convient de se montrer spectaculaire dans nos actes et donc d'éblouir le public. Plus vous enchaînez de combos, plus l'audience est heureuse et votre classement élevé. Mais les moyens à votre disposition sont limités : une attaque de base, une autre qui tend à envoyer les ennemis en l'air et une chope que l'on doit effectuer lorsque de petits éclairs apparaissent sur la tête d'un adversaire. Une fois l'ennemi saisi, on pourra au choix le projeter sur un de ses pairs, hors de la scène ou l'écraser au sol. En optant pour un bon timing, on parviendra assez facilement à se maintenir dans les airs pour distribuer les patates et lourder du ninja démoniaque dans tous les sens. Simple et efficace, mais sur un simple niveau introduction, il n'est pas évident de juger du potentiel du gameplay sur le long terme. Il reste donc à souhaiter que ce dernier réserve d'autres subtilités permettant à Foul Play de pouvoir miser sur une autre carte que son humour de bon aloi.
Sur un seul niveau d'introduction, Foul Play a su se montrer accrocheur, drôle et sympathique grâce à un humour et un contexte décalés. Très simple d'accès, on espère toutefois que son gameplay garde en réserve quelques ficelles et bottes secrètes à même de pimenter un peu l'expérience. On gardera donc le titre de Mediatonic dans un coin de nos radars.