Vous pensiez que Dead Island était une série trop récente pour partir en spin-off ? Mais naïf que vous êtes ! Sorti d'à peu près nulle part, Dead Island Epidemic lâche le FPS principalement corps-à-corps pour un genre tout autre : le MOBA. Ah non, autant pour moi, le ZOMBA... Vous ne suivez plus ? Attendez, je vais vous expliquer.
Non, le ZOMBA n'est pas le nom de la danse latine à laquelle s'adonne votre tante pour maintenir son corps en forme. Il s'agit en fait de l'abréviation de Zombie Online Multiplayer Battle Arena, une façon de détourner le terme MOBA, histoire de se le réapproprier. Toutefois, ne croyez pas que Dead Island Epidemic essaie de cacher un potentiel manque d'originalité derrière une pirouette artistique. Mine de rien, le titre de Techland compte bien nous proposer quelque chose d'original, sur lequel ils ont même mis un nom : le PvPvPvE. Ils n'ont visiblement pas trouvé plus barbare... Pour comprendre comment ça marche, je vais vous résumer ça simplement : trois camps s'opposent en arène, chacun constitué de quatre joueurs. Alors qu'ils doivent se battre, et potentiellement atteindre des objectifs qui dépendent du mode de jeu, des zombies apparaissent dans tous les sens pour mettre la zizanie dans tout ce tralala. La cerise sur le gâteau, c'est que certains zombies spéciaux sont tellement forts qu'il faudra temporairement s'unir entre camps ennemis pour les vaincre. Un joyeux bordel, en somme.
Toi contre moi contre lui contre eux
Bon, en pratique, nous n'avons pas vraiment eu droit à cette dernière partie. Les développeurs ont voulu être gentils avec nos petits doigts délicats de journalistes et nous ont mis des zombies pas trop farouches. Nous avons d'abord choisi notre personnage parmi trois classes distinctes, chacune subdivisée en deux variantes, soit forte contre le zombies, soit plus efficace contre les autres joueurs. Après avoir choisi le mode Capture The Flag, nous voilà balancés dans l'arène face à notre destin. La particularité ici, c'est que les prises de drapeau servent principalement à récupérer des ressources, qui décideront de l'équipe victorieuse à la fin. Non seulement il faut amener ces ressources à un point précis et les charger (ce qui immobilise momentanément le personnage), mais en plus ces ressources peuvent aussi être récupérées sur des zombies, ce qui augmente l'intérêt de dérouiller tout ce qui bouge. Etant donné que ces derniers apparaissent à l'infini, il y a de quoi faire. Par exemple, à chaque prise (ou reprise) de drapeau, cela déclenche l'arrivée de nouveaux zombies en hordes pour bien compliquer la tâche. S'ensuivent théoriquement éclats de rire et capharnaüm.
Plaisir décérébré
Bien sûr, on retrouve aussi les principes de base des MOBA. En tuant des zombies, on monte notre niveau pour découvrir de nouveaux pouvoirs. Histoire de garder une pseudo cohérence avec la série, ces capacités sont expliquées par la présence dans votre sang d'un virus que vous contrôlez plus ou moins. Oui, bon, c'est bancal, mais c'est un jeu vidéo, faut pas trop en demander non plus. L'important, c'est de s'amuser, un office plutôt bien rempli quand on rencontre une équipe adverse au milieu du champ de ruines ex-île paradisiaque. Avec la présence de zombies, ça part rapidement en sucette, bien aidé par un univers et des animations plus drolatiques que dans les autres Dead Island. Il faut aussi dire que la vue du dessus a tendance à dédramatiser les situations. D'ailleurs, le genre d'Epidemic nous ôte aussi le stress des munitions. Certes, rien n'est vraiment infini, mais vous pouvez quand même vous y donner à cœur joie et balancer de la grenade dans le tas au fur et à mesure de votre progression. Bref, s'il faudra attendre pour en savoir plus, ce petit Dead Island Epidemic, bien que sans grande prétention, part sur de bonnes bases.
Dead Island Epidemic ne compte certainement pas devenir le maître d'un genre qui a fait ses preuves. Il ne risque pas de le révolutionner non plus. Toutefois, un MOBA dans lequel trois équipes s'affrontent tout en devant gérer des armées de zombies de plus en plus puissantes peut donner lieu à quelques situations rocambolesques. L'idée de devoir s'allier temporairement pour se défaire d'un boss devrait valoir son pesant de cacahuètes même si la partie que nous avons faite n'était pas très parlante. En attendant plus d'informations sur le contenu, on peut mettre le titre du studio Techland de côté avec un petit post-it dessus, marqué "à suivre".