On se souvient de Castle of Illusion comme l'un des meilleurs jeux de la Megadrive, l'annonce d'un remake avait donc eu son petit effet en faisant vibrer bien fort notre fibre nostalgique. On savait que la directrice du soft original supervisait le nouveau jeu et que celui-ci ne serait pas un remake, mais plutôt une réactualisation. En clair, l'esprit et l'ambiance originaux seraient respectés, mais au final, il s'agirait bien d'une réimagination de Castle of Illusion. Il était grand temps de vérifier l'étendue de ces bonnes intentions.

Je le disais plus haut, deux versions de Castle of Illusion étaient disponibles à l'essai sur le stand de Sega. C'est par la version PlayStation 3 que nous avons débuté l'exploration du château. Plongé dans un niveau de jouets, Mickey devait monter au sommet d'un édifice de cubes en bois avant de sauter dans un chapeau de magicien et de courir sur un parcours formé par des cartes à jouer. De manière très classique, un boss en forme de diable en boîte gardait alors la fin du niveau. Première constatation, le jeu est difficile. Pas insurmontable, mais difficile, ou plutôt mal calibré. Après renseignements, il s'avère que le développement n'en est qu'à la version alpha et que l'équipe espère encore affiner le contrôle de Mickey. C'est tout ce que l'on souhaite car sur cette version PlayStation 3, la souris se maniait avec grande peine, nous faisant rater des sauts pourtant faciles qui ne devraient normalement causer aucun souci.

Plutôt déconcerté par ce premier contact, il restait à faire un tour sur la version 360 pour parcourir un second niveau, différent puisque enfoui dans le cachot du château. Ici, ce n'était plus de petits soldats de bois qui nous attaquaient, mais des armures envoûtées et munies de masses d'armes. Avant de démarrer, un représentant de Sega me prévient rapidement que cette édition est légèrement plus avancée que sur l'autre support. C'est effectivement le cas. Mickey répond enfin correctement aux commandes. Le personnage se montre plus coopératif dans les séquences de plates-formes bien que quelques soucis de collision soient encore à déplorer.

En fermant les yeux sur ces problèmes, il reste tout de même évident que le nouveau Castle of Illusion garde un gros côté rétro dans son approche du jeu vidéo. Les pièges sont vicieux et ne sont pas toujours prévisibles, entraînant un petit côté par cœur pas spécialement agréable lorsque l'on prend la manette pour la première fois. Les armures se réveillent par exemple juste quand on passe devant elles pour nous asséner un puissant coup de massue. A l'inverse, elles ne bronchent pas si on n'avance pas. Il faut donc savoir qu'elles vont frapper et ne pas traîner devant elles. Bref, voilà du jeu bien rétro et injuste qui passe difficilement de nos jours. S'agit-il simplement de réglages à corriger ou d'une vraie volonté de piéger le joueur ? Nous le saurons à la sortie du titre, prévue cet été sur les trois supports.