Une page s'apprête à se tourner. Avec la récente annonce de Battlefield 4, DICE et Electronic Arts s'en viennent conclure l'épopée BF3 avec un ultime DLC, logiquement appelé End Game. Au menu, quatre nouvelles cartes multijoueurs, deux modes et bien entendu, de nouvelles armes et véhicules.
Pourquoi notre test arrive-t-il seulement maintenant, alors que le fameux DLC est a priori accessible à bon nombre de joueurs depuis quelques semaines ? Eh bien tout simplement en raison de la politique un peu particulière d'Electronic Arts en matière de DLC, avec des sorties étalées en fonction du support mais aussi en fonction du système d'abonnements Premium. Mais le DLC End Game étant maintenant disponible pour tous, nous avons jugé qu'il était normal d'en faire le test. Ceci étant bien clair, hop, partons directement au cœur de l'action.
End Game introduit quatre nouvelles cartes multijoueurs, deux modes de jeu supplémentaires, une poignée de nouvelles armes et enfin, de nouveaux véhicules dont une moto tout-terrain. Mais comme d'habitude, l'essentiel étant les nouveaux environnements, commençons donc par décrire ces derniers. La voie ferrée de Kiasar nous entraîne dans un décor longiligne dont le milieu est évidemment occupé par ladite voie ferrée. Une autoroute forme par ailleurs une sorte de croisement au centre tandis que de part et d'autre du chemin de fer, se trouvent de petites collines boisées. L'avantage, c'est que cette disposition, sans être très originale ni particulièrement ambitieuse en termes de design, permet de pratiquer avec plaisir tous les modes du jeu, avec un petit avantage pour la Capture de Drapeau, vu que chaque camp verra sa base placée aux deux extrémités du chemin de fer.
Si Kiasar nous offre un décor plutôt printanier, le Désert de Nebandan nous fait de nouveau goûter à la chaleur et au sable. Pour le coup, il s'agit d'une carte relativement vide, avec très peu d'abris, tous localisés à chaque point de capture. A cet égard, le grand hangar central, seul point un peu surélevé disponible, fait souvent office de points de rencontre entre les deux équipes. Cette map est indubitablement la moins intéressante du pack, puisqu'elle ne semble être jouable que si l'on est amateur de gros zooms, de jets et d'hélicos de combat. Même la mobilité hallucinante que procure la nouvelle moto ne suffira pas à se soustraire aux averses de plombs. Et puisqu'on en parle, disons que cette dernière se pilote peu ou prou comme un quad, avec possibilité de prendre un passager. Les motards apprécieront d'ailleurs sa tenue de route totalement improbable et sa capacité à appréhender presque tous les obstacles. C'est arcade, c'est débile, c'est abusé, mais cela permet de rendre les parties bien plus dynamiques, notamment en mode Capture de Drapeau, dont on ne peut que saluer le retour, sans s'attarder à le décrire. Quoi qu'il en soit, pour le coup, la moto est peut-être l'élément le plus réussi de ce DLC, et ce malgré ses errements.
Operation Rivage n'a strictement rien à voir. Carte assez ouverte sous ses atours automnaux, elle offre une tripotée de petits bâtiments, cahutes et hangars, tous saupoudrés sur les berges d'une rivière peu profonde mais assez large, de sorte à rendre l'assaut des ponts qui la franchissent important, mais pas toujours déterminant. De tout le DLC, c'est l'environnement qui donne lieu au plus grand nombre de fusillades à courte portée. Enfin, Pipeline de Sabalan et sa neige collante offrent probablement le meilleur d'End Game. Evidemment articulée autour d'une raffinerie de pétrole, elle propose des points de contrôle largement espacés, mais tous associés à bon nombre de bâtiments, ce qui rend leur capture et leur contrôle bien plus difficiles mais aussi plus intéressants que sur les autres cartes du DLC. Dans ces conditions, on regrette d'autant plus qu'elle soit la moins attrayante d'un point de vue purement visuel.
Ainsi, si ce pack de contenu ne met pas en avant de grosse thématique comme cela était le cas avec les autres DLC, on profite toutefois de cartes globalement bien foutues (à l'exception de Désert de Nebandan), et surtout designées de sorte à ce que Battlefield 3 puisse s'exprimer à plein, avec ses véhicules et ses intenses combats de fantassins. On note en outre qu'elles ont été globalement pensées pour que les motos y jouent un rôle majeur, ce qui ne sera pas pour déplaire aux petits sournois et autres rushers. Mais il convient également d'évoquer les autres ajouts de ce DLC. Sachez ainsi que les Etats-Unis comme les Russes disposeront d'un véhicule antiaérien léger capable de tirer des missiles classiques ou des missiles à tête chercheuse. Par ailleurs, outre le retour déjà évoqué du mode Capture de Drapeau, parfaitement adapté à Battlefield et à ses nouvelles motos, on profite d'une nouveauté baptisée Supériorité Aérienne, très analogue au mode bonus débloqué à force de frag par les joueurs consoles dans Battlefield 1943. Pour le coup, il s'agit simplement de mettre en scène des dogfights, puisque chaque joueur, indifféremment de sa classe, apparaît en vol, dans un jet. C'est amusant, certes, mais un petit peu gadget.
Points forts
- Les cartes Pipeline de Sabalan, Opération Rivage et Voie ferrée de Kiasar équilibrées et bien fichues
- Le retour du mode Capture de Drapeau
- Les motos marrantes, malgré une physique improbable
Points faibles
- Le prix indécent pour les joueurs sans abonnement Premium
- La map Désert de Nebandan, un peu faiblarde
- Le manque de personnalité des nouveaux décors
- Le mode Supériorité Aérienne, très gadget
Afin de conclure la valse des DLC de Battlefield 3, DICE et Electronic Arts se fendent d'un pack honnête intégrant trois maps de qualité et une moins réussie. Mais avec End Game, on retiendra surtout le grand retour du mode Capture de Drapeau, excellent dans le cadre d'une partie de Battlefield, ainsi que l'arrivée des motos, qui en dépit d'une physique improbable, permettent de dynamiser encore certains affrontements.