Rappelons brièvement le concept de Lumines : un écran horizontal sur lequel s'entassent des cubes de couleur, lesquels, entre eux, forment des cubes plus volumineux qui s'effacent au rythme du passage d'un métronome, balayant l'écran de gauche à droite. Au fil des combos, la musique réagit, via de nombreux samples, accélère, comme s'accélère la chute des cubes. L'objectif du joueur est simple : scorer. Cet opus ne déroge pas à la règle et ne retouche rien à ce principe désormais bien connu de la plupart d'entre vous. Et ce n'est pas étonnant puisque celui-ci est suffisamment accrocheur pour demeurer en l'état sans perdre l'attention des joueurs qui apprécient ces titres solos jouables par courtes, moyennes ou longues sessions, selon l'addiction. Evidemment, Q Entertainment a tenté quelques originalités imaginées à partir des fonctionnalités de la machine, mais ne vous y trompez pas : l'intérêt est ailleurs, au niveau des musiques, des couleurs et des tableaux exclusifs à cet Electronic Symphony.

Vita oblige, le tactile s'est brièvement invité dans le gameplay de Lumines. Ainsi, l'écran permet d'activer le pouvoir spécifique (ralentir ou augmenter la chute des blocs, changer la couleur ou la transparence des blocs...) à votre avatar, que ce soit en solo ou en duel, via le mode Ad-hoc. Il peut également servir à faire pivoter les cubes dans un sens ou dans l'autre. D'accord, cela fonctionne mais l'intérêt est nul. Moins réactif, le joueur perd tout confort de jeu à utiliser cette méthode, a fortiori lorsque le rythme s'est suffisamment accéléré pour que le tout devienne totalement injouable. La fonctionnalité est donc des plus futiles et nous pouvons parier qu'aucun joueur de Lumines ne l'adoptera sur le long terme dans la mesure où elle empêche littéralement de scorer. Heureusement, la prise en main classique est parallèlement reconduite et a largement nos faveurs ! Notez que le pavé tactile arrière est lui aussi mis à contribution, de manière un peu plus légitime et ludique cette fois. Une fois le pouvoir enclenché et donc, momentanément désactivé, il est possible de le recharger en matraquant le pavé à l'aide de vos doigts au lieu d'attendre que cela ne se fasse automatiquement. Une exploitation somme toute timide des capacités de la machine.

Le contenu de Lumines Electronic Symphony est assez convenu bien que les nouveaux morceaux utilisés pour rythmer chaque niveau ont été fort bien choisis et à n'en pas douter, griseront les joueurs. Une fois de plus, Q Entertainment a su marier les notes et la progression de l'utilisateur afin de stimuler les parties et de faire de la musique un quasi-élément de gameplay. Le mode Voyage, dans lequel s'enchaînent indéfiniment tous les niveaux du jeu, est donc le meilleur moyen de s'évader tout en satisfaisant un besoin de scorer. Les autres modes sont davantage anecdotiques, que ce soit les Contre-la-montre sans grand intérêt ou le mode Expert qui permet grosso modo d'accéder à une vitesse et une difficulté de jeu plus rapidement. L'originalité de cette version Vita, c'est le mode Bloc, le seul qui lie les joueurs en ligne. Chaque jour, un défi unique réunit tous les connectés sur un seul et même tableau, de taille gigantesque. L'objectif est donc commun à tous ceux qui possèdent Lumines Electronic Symphony : venir à bout de ce cube gargantuesque en moins de 24 heures, en l'attaquant individuellement de tous les côtés. Si la mission est remplie, chaque joueur reçoit de l'XP, proportionnel à son investissement. Le principe a vraiment du bon mais on regrette qu'il ne soit pas plus développé et surtout, que le online n'héberge aucun duel.

Les visuels qui accompagnent ce test sont fournis par l'éditeur.