Les shoot'em-up au scrolling horizontal ont généralement pour marque de fabrique de se dérouler dans l'espace au commande d'un vaisseau spatial. Project-X ne déroge pas à la règle et nous propose d'incarner une navette ayant pour mission la destruction d'une base extraterrestre. Le scénario - purement anecdotique, nous emmène aux travers de cinq niveaux très différents, autant sur le plan esthétique que sur le plan du gameplay.

D'un point de vue graphique, Project-X est qualifié par certains de plus beau shooter de l'Amiga. Ce titre, qui semble oublier la présence d'Agony sur le même support, traduit toutefois l'excellence graphique du jeu soutenue de multiples sprites colorés. Les ennemis et astéroïdes sont convaincants, les effets d'explosions et de mouvements sont nerveux et l'affichage des différentes armes force le respect. Les trames de fond quant à elles permettent de s'imprégner facilement de l'ambiance avec l'affichage de décors parsemés d'étoiles. Toutefois, le jeu accuse parfois quelques ralentissements sur les Amigas 1000.

Project-X propose un gameplay déjà exploité par ses ainés. Outre le fait de pouvoir dégommer des hordes de vaisseaux ennemis, le jeu nous offre la possibilité de renforcer son arsenal en récoltant des bonus abandonnés par les adversaires détruits. Ces bonus permettent d'augmenter une jauge située au bas de l'écran qui présente les diverses améliorations. Chaque bonus fait avancer d'un cran la jauge et le joueur aura le loisir de sélectionner l'amélioration qu'il désire. Notez toutefois qu'il est impossible de naviguer sur cette jauge et donc, de revenir en arrière si vous avez pris trop de bonus. L'arsenal à disposition est conséquent, avec entre autres la possibilité d'augmenter la vitesse de votre vaisseau, d'avoir un laser, des roquettes ou bien sûr des vies supplémentaires. Les armes principales ne se cumulent pas mais fonctionnent par palier. Il est possible dans les options de choisir parmi les trois vaisseaux disponibles qui ont un arsenal de départ légèrement différent en compensation d'une vitesse plus ou moins réduite.

Le bestiaire présente un panel d'ennemis conséquent. Astéroïdes, vaisseaux de toutes formes et tailles et bien sûr, des boss. Chaque ennemi présente un comportement et une résistance différente aux tirs. Certains fonctionnent par vague, d'autres seront seuls mais appuyés par leur propre arsenal. Sachant qu'il ne suffit que d'un contact avec une balle, un vaisseau ou un élément de décor pour perdre une vie, certaines séquences seront très difficiles et demanderont plusieurs tentatives avant d'êtres résolues. Les boss de fin de niveau sont peu résistants mais demandent beaucoup d'adresse pour en venir à bout. A chaque mort, vous réapparaîtrez au début de la séquence précédente et toutes vos améliorations seront réduites d'un palier.

Les sons font leur travail. De temps en temps, une voix masculine vient vous rappeler que vous avez des bonus ou que vous allez croiser un banc d'astéroïdes ou un boss. Les effets d'explosion ou ceux des armes semblent synthétiques et ont mal vieilli. La musique, présente dans le menu du jeu et dans chaque introduction de niveau disparaît totalement une fois le titre pris en main. La durée de vie est faible lorsque l'on passe chaque level en ligne droite mais est compensée par une difficulté ardue. Il est possible de choisir dans les options le mode Rookie au détriment de la difficulté arcade, mais même ainsi il est difficile d'atteindre la fin des niveaux. Il est aussi possible de choisir de débuter une partie depuis l'un des trois premiers mondes. Enfin, Un mode deux joueurs est disponible mais ne permet pas de jouer en même temps, les joueurs devront alterner clavier ou manette à chaque fois que l'un d'entre eux mourra ou finira un level avant de pouvoir comparer leur score à l'écran game over.

Pour conclure, Project-X est un des titres les plus beaux de l'Amiga mais demande un doigté de mutant pour être terminé. Même si le soft ne présente pas d'améliorations notables par rapport aux titres qui l'ont précédé, Team 17 a su remanier le genre à sa sauce.