FIFA sur PS2, c'est un peu l'histoire d'un éternel recommencement. Au fur et à mesure de la perte de vitesse progressive de la console portable, la simulation de foot a elle aussi vu son intérêt fondre au fil des épisodes. Si jouer à FIFA reste un plaisir, on regrette le surplace opéré par la série depuis plusieurs années. Cet opus ne déroge malheureusement pas à la règle et s'avère très avare en nouveautés. En fait, il n'en compte aucune. On retrouve ainsi le même contenu, les mêmes modes de jeu, le même gameplay et la même réalisation proposés dans FIFA 11. La seule véritable différence est finalement l'actualisation des effectifs, des maillots et des compétitions. A ce niveau, rien à dire, le jeu est même plus à jour encore que certaines versions de salon ! Il faut donc que la cible soit consciente qu'investir dans FIFA 12 est en quelque sorte payer une vingtaine d'euros pour une simple mise à jour. Ce n'est pas comme si les joueurs en avaient l'habitude...

Bref, pour ceux qui n'auraient pas touché au deux ou trois précédentes éditions, FIFA 12 est un mix entre arcade et simulation. Hyper accessible, le jeu prône un football assez basique et stéréotypé mais pas forcément dénué d'intérêt. Si on regrette de ne pouvoir davantage poser le jeu, les actions autour de la surface de réparation sont très variées et plus on augmente le niveau de difficulté, plus il faut éliminer en un contre un afin d'ouvrir une brèche pour les attaquants. Reste que le vrai souci du titre est cette propension qu'ont les joueurs à se regrouper massivement au centre du terrain, exagérant le principe du bloc équipe au point que tout le monde joue à la baballe à proximité du rond central. Les pertes et récupérations de balle se multiplient, quelle que soit votre tactique. L'autre gros problème de FIFA 12, c'est son système de passes. Les transmissions de balle sont beaucoup trop assistées et automatisées si tant est qu'il est très compliqué de sauter une ligne en passe directe. Particulièrement agaçant quand l'IA envoie la balle au mauvais destinataire !

En termes de contenu, FIFA 12 reprend fidèlement les bases de son aîné. Outre les rencontres classiques ou en Deviens Pro et Gardien, on retrouve le fameux mode Carrière, son très semblable dérivé nommé "La Saison", les compétitions diverses et variées (coupes et championnats nationaux), des défis toujours aussi peu inspirés et l'éternel mode Fiesta dont les habitués du multi sur une machine sont friands. Un mode Entraînement collectif et spécifique au gardien sont également au rendez-vous tout comme le multijoueur en ad hoc qui permet à deux joueurs de s'affronter. Bref, l'exhaustivité est indiscutable mais la prévisibilité du contenu gâche à peu près tout. Depuis des années, EA recycle encore et toujours les mêmes modes dans des menus d'une lenteur et d'une lourdeur incroyables. Et puis, le manque d'efforts sur la finition est assez criant. Exemple isolé : les bancs ne sont constitués que de cinq remplaçants, ce qui n'existe plus à haut niveau depuis des années...