Bien que Team 17 soit une société qui a marqué l'ère Amiga par ses productions éclectiques de grande qualité, la firme britannique s'est spécialisée depuis quelques années dans les jeux Worms. De fait, il n'est pas rare d'en voir fleurir à tous les coins de rue. PS3, Xbox 360, PC, smartphones, aucune plate-forme n'est épargnée. Worms Ultimate Mayhem représente un peu l'Alpha et l'Oméga de la série dans le sens où il est censé reprendre l'ensemble des éléments des opus 3D sortis sur PS2 et Xbox avec de nouvelles missions. Dans l'absolu, c'est tout à fait ça sauf que les nouveautés ne sont pas aussi significatives qu'on aurait pu l'espérer.

Avant toute chose, soyons clairs et précis, si Worms Ultimate Mayhem peine à convaincre, ce n'est nullement à cause de son concept toujours aussi fendard qu'il y a 17 ans. Pour celles et ceux qui débarquent, signalons qu'il s'agit une fois de plus de prendre le contrôle d'une bande de vers de terre qui va devoir éliminer un autre groupe de lombrics. Le tout se déroulant sur des îles, il faudra alors bien prendre en compte la topographie des lieux pour user au mieux de nos armes et gérer avec minutie nos déplacements. La façon de procéder n'évoluant pas d'un iota, Team 17 a essayé de compenser en nous refilant une tripotée de modes de jeu. Difficile de tout citer mais sachez qu'en plus de la personnalisation des armes, des vers et des maps, vous pourrez profiter de six modes de jeu solos (Partie Rapide, Histoire, Campagne, Versus, Défis...), 80 missions et de cinq modes multi dont du Deathmatch, Défense de Statue, Destruction, etc. Bref, en termes de longévité, le titre assure d'autant que les modes sont relativement complémentaires. Cependant, le problème vient d'ailleurs, de la jouabilité plus précisément.

En somme, le principal défaut de ce Worms Ultimate Mayhem est de n'avoir résolu aucun des soucis qu'on constatait dans les précédentes moutures. On peut ainsi citer quantité d'écueils à commencer par des temps de chargements incroyablement longs, des problèmes de caméra, certaines cartes peu lisibles malgré les niveaux de zoom et une déformation du terrain moins bien gérée que dans les premiers segments. Du coup, cet aspect induit une dimension stratégique atténuée même si l'IA du jeu s'avère légèrement meilleure que précédemment. En sus, on pourra profiter de quelques armes inédites (L'Enlèvement extraterrestre, Le Lancer de gros, L'Inondation...) et d'un réajustement de gameplay de certaines d'entre elles ainsi que de cinématiques supplémentaires. Notons par ailleurs l'apparition d'une image incrustée en médaillon dans la fenêtre de jeu pour suivre le résultat d'une attaque. Maintenant, est-ce que cela est suffisant pour investir 1200 points dans l'affaire ? Pas certain. Il est toutefois appréciable de trouver assez facilement du monde pour jouer online. Au final, exception faite des éclats de rires égayant les parties entre potes, on serait tenté de dire que cette adaptation n'était pas vraiment nécessaire. Malheureusement, le marketing a ses raisons que la raison ignore.