Les Mario Kart like sont légion mais rares sont ceux qui arrivent à crever l'écran. Sur ce, arrive Skydrift, proposant des courses aériennes très typées arcades et une action frénétique. La première chose marquante au lancement du jeu est son aspect graphique. Le titre de Digital Reality s'en sort en effet très honorablement. Pesant à peine 500 Mo, ce soft téléchargeable affiche des textures très colorées et assez détaillées, des effets de lumières et d'eau éblouissants et des explosions à couper le souffle. L'ambiance est d'autant plus réussie que la bande sonore est également très soignée. On prendra par exemple plaisir à entendre la glace craquer lorsque l'on s'en approche et les bruitages en tous genres, allant des moteurs au bruit de l'eau. Cependant, la musique, bien que discrète, manque de diversité.

Ceci étant, on peut rentrer dans le vif du sujet, à savoir la course. Trois modes différents sont proposés : Puissance, Vitesse et Elimination. On va commencer par le premier nommé qui se veut extrêmement dynamique et se présente comme le Call of Duty du jeu de courses. En effet, 6 power-up différents, à savoir le missile, la mitrailleuse, le bouclier, la mine, la réparation et l'onde de choc sont proposés. L'action va alors rapidement devenir intense et les balles vont fuser dans tous les sens. Il faut donc vous attendre à être tué souvent, mais ne vous inquiétez pas, cela est peu pénalisant et vous pourrez rapidement vous venger. Si un certain côté défouloir apparaît alors, le soft a autre chose à proposer. Il faudra en effet user de stratégie pour l'emporter. En effet, vous pourrez stocker deux items simultanément et ceux-ci pourront alors être améliorés. Ainsi, si vous ramassez plusieurs fois un même power-up, sa puissance sera décuplée. Il faudra donc bien réfléchir avant d'utiliser une arme et il sera nécessaire d'alterner entre défense et attaque. Par ailleurs un système de boost est disponible. En effet, en faisant certaines acrobaties, comme frôler le sol ou passer dans un tunnel étroit, vous pourrez remplir une jauge qui vous fournira alors une accélération substantielle. Il est également possible de convertir vos gadgets en turbo et la récompense sera proportionnelle à leur niveau. Il y a donc de nombreuses possibilités pour vaincre en sachant qu'à l'instar d'un Mario Kart, une course n'est jamais terminée et les rebondissements seront nombreux d'autant plus que l'IA s'avère relativement performante.

Deuxième type de courses, la Vitesse s'avère bien moins intéressante. En effet, celle-ci ne comprend aucun power-up et le but sera uniquement de soigner vos trajectoires. Des anneaux, qui sont autant de boosts, seront ainsi placés sur la trace idéale et il faudra en rater le moins possible pour l'emporter. Bien qu'infiniment plus rapide que le mode Puissance, ce type de courses n'en reste pas moins très mou et au final on s'y ennuie presque. Enfin, passons au dernier défi proposé : l'Elimination. Celui-ci est comme son nom l'indique un désormais traditionnel Survival. Toutes les 30 secondes un concurrent est ainsi éliminé et le but sera d'être le dernier pilote en piste sachant que les power-up seront cette fois-ci de la partie. Malheureusement, le listing des modes de jeu s'arrête là, puisque le soft n'en propose pas plus. Dommage ! Il aurait pourtant été sympathique d'intégrer des parties de combat dans des arènes par exemple.

Si la diversité n'est donc pas au rendez-vous, 33 circuits différents sont proposés, ce qui est raisonnable pour un titre PSN. Ceux-ci ne sont toutefois pas tous inédits, puisque l'on refera chaque piste en sens inverse et dans chaque mode de jeu. Au final, le contenu solo est redondant, mais on pourra être indulgents compte tenu du prix pratiqué et du plaisir que le soft procure. Le constat est cependant bien différent pour le mode multi. En effet, il est impossible de jouer en écran splitté ce qui est nettement moins compréhensible. Si un mode permettant de jouer jusqu'à huit en ligne est disponible, rien ne remplacera les fous rires qu'auraient pu provoquer les parties entre amis. Gros point noir donc ! Il est néanmoins possible de comparer tous vos records via le net ce qui peut être sympathique pour les fans de scoring.

Dans le rayon défauts, on peut également citer la gestion douteuse des collisions. En effet, les avions ne peuvent pas se percuter et vont purement et simplement se passer à travers. Le décor va également réagir de façon étrange. Ainsi, le moindre effleurement pourra se terminer en un crash quand certains contacts beaucoup plus violents ne feront que repousser l'appareil. Quitte à critiquer, on peut aussi regretter l'absence d'évolution de la difficulté. En effet, vous aurez sur chaque course le choix entre les modes Facile, Moyen ou Difficile. Si, soit dit en passant, ceux-ci proposeront tous un challenge intéressant, l'opposition sera quasi identique tout au long du jeu et l'expérience ne sera que difficilement renouvelée. La collection des huit avions déclinés en quatre couleurs chacun pourra cependant tenir occupés certains joueurs quand l'obtention des nombreux succès disponibles en motivera d'autres. Au final, tous les défauts susnommés sont anecdotiques et ne nuisent pas au plaisir certain (bien que court) que pourra procurer le jeu.