S'il faut bien reconnaître que l'intrigue des Assassin's Creed est légèrement tirée par les cheveux, ceux qui ont touché de près ou de loin à la licence ne peuvent pas s'empêcher d'y revenir pour espérer découvrir le mot de la fin. C'est le principe même d'une bonne série qui vous conduit par le bout du nez même si elle emploie parfois d'énormes ficelles et qu'elle met en scène des retournements de situation plutôt exagérés. A ce niveau-là, Assassin's Creed Brotherhood faisait plutôt fort en laissant artificiellement le joueur sur un suspense des plus intenses. Vous voulez enfin savoir ce qui attend notre brave Desmond qu'on avait laissé en mauvaise posture ? Il faudra d'abord explorer un peu le passé de ses ancêtres en compagnie d'Ezio et d'Altaïr. Non, vous ne rêvez pas, le héros du premier volet sera bel et bien jouable dans cet épisode qui nous promet d'ores et déjà son lot de révélations.

La présentation qui nous était faite nous a permis de retrouver un Ezio vieillissant et plutôt mal en point. Et pour cause, il poursuivait un templier du nom de Leandros dans les montagnes qui bordent Masyaf quand sa carriole a malencontreusement explosé en l'envoyant valdinguer dans le décor. Mais vous vous demandez certainement ce que fait Ezio si loin de sa Toscane natale. Notre acrobate italien a tout simplement retrouvé les traces des racines de l'ordre des Assassins et notamment le quartier général situé dans cette petite ville syrienne que les amateurs du premier volet connaissent bien. Masyaf ne délivre toutefois pas si facilement ses secrets, et Ezio doit retrouver cinq étranges clefs pour accéder à la bibliothèque, lieu de tous les savoirs. Justement, l'une de ces clefs est détenue par Leandros. Malgré les blessures dues à l'accident, Ezio repart donc derechef traquer ce templier dans sa forteresse enneigée. Il clopine et il ne peut pas s'accrocher aux murs tant qu'il ne se sera pas soigné, mais il pourra heureusement compter sur quelques nouveaux tours pour lui faciliter la tâche.

La première nouveauté concerne la fameuse vision d'aigle : cette dernière permet toujours de repérer facilement les gardes en les affichant de manière colorée, elle permet aussi de mettre en évidence leurs empreintes de pas pour avoir une meilleure idée de leur trajectoire, et surtout elle affiche le fantôme des ennemis que vous poursuivez. Il suffit ainsi de l'activer pour avoir une idée de la direction dans laquelle ce bougre de Leandros est parti. La seconde nouveauté concerne l'arsenal de ce bon vieux Ezio. Tant qu'il ne trouvait pas un moyen de se soigner, ses blessures l'empêchaient de combattre avec sa fougue habituelle, mais il pouvait tout de même compter sur de nouveaux gadgets explosifs bien utiles. Il a ainsi réalisé un piège en plaçant une espèce de mine antipersonnel près d'un macchabée tout frais. Les gardes ont tout simplement déclenché la détonation en venant s'inquiéter du sort de leur collègue. De la même manière, Ezio dispose aussi d'explosifs servant à distraire les ennemis : il suffit de les lancer un peu plus loin pour que les hommes d'armes en faction quittent leur poste et aillent inspecter le secteur. Vous pourrez récolter une foule d'ingrédients qui vous permettront de personnaliser ou de créer de toutes pièces vos différents explosifs. Il suffira pour cela de se rendre sur l'un des établis secrets disséminés dans tout le jeu. Il ne faut visiblement pas se priver de ce genre de cuisine car de simples grenades permettent de se débarrasser rapidement du moindre quidam qui vous cherche des noises.

On pourra tout de même faire remarquer au passage que l'usage intensif d'explosifs ne devrait pas être conseillé quand on cherche à se faire discret... Il ne faut pas chercher midi à quatorze heures, Ezio tient visiblement désormais davantage du super-héros quasiment invincible que du meurtrier patient et invisible. D'ailleurs le combat contre Leandros est assez vite expédié et vous n'aurez pas trop de mal à mettre la main sur cette fameuse clef. Ce qui est plutôt surprenant c'est que le contact de cet étrange artefact permet à Ezio de se plonger dans la mémoire de ses ancêtres, un peu à la manière de l'animus. Vous voilà donc subitement dans la peau du jeune Altaïr qui doit sauver son vieux maître victime d'une ruse des templiers. Ces derniers ont en effet pris le fort de Masyaf et massacrent les assassins à tour de bras. Altaïr fera preuve de son agilité légendaire pour se faufiler dans la place et pour arrêter le massacre. Ce flash-back permettait de revivre des événements bien antérieurs au premier Assassin's Creed. Ce sont ainsi tous les moments clefs de la vie d'Altaïr qui nous seront relatés afin de nous en apprendre davantage sur l'ensemble de l'ordre et bien entendu sur la destinée de Desmond.