The Guild 2 : Renaissance a le mérite d'inclure la quasi-totalité du contenu des derniers add-ons : en faisant l'acquisition de ce stand-alone, vous n'aurez à acheter ni le jeu d'origine, ni les précédentes extensions. Rappelons, à l'intention des nouveaux-venus, que le concept ambitieux de la série consiste à incarner un habitant du Moyen-Age (ou en l'occurrence de la Pré-Renaissance) et de faire en sorte qu'il s'enrichisse le plus possible, quelle que soit la carrière choisie (producteur, artisan, lettré ou filou). Outre d'assurer le confort de votre famille et la pérennité de votre dynastie, vos revenus vous permettent en effet d'acquérir des titres de noblesse pour progresser sur l'échelle sociale et politique. Si vous êtes suffisamment influent, vous pouvez même vous faire élire et goûter à l'exercice du pouvoir. Chaque partie vous oppose à d'autres familles avec lesquelles vous aurez maille à partir : complots, intrigues, alliances et trahisons sont de circonstance.

Renaissance ne propose aucune campagne scénarisée, mais rajoute cinq nouvelles cartes situées en Transylvanie, autour de la vallée du Rhin ou dans les Alpes, qui ont la particularité d'être bien plus étendues qu'avant. Si vous avez déjà fait le tour des différentes professions offertes dans le jeu d'origine et ses extensions, vous serez ravi d'apprendre que 8 métiers inédits font leur apparition : les producteurs ont désormais accès aux professions de meunier et d'horticulteur, les artisans peuvent devenir tailleurs de pierres, les lettrés peuvent embrasser la carrière de fossoyeurs ou de banquiers et les filous sont les mieux servis puisqu'ils se voient proposer trois voies annexes : jongleurs, taverniers et mercenaires. Voilà qui rajoute un peu de diversité, même s'il ne faut pas se leurrer : le fonctionnement de ces nouveaux métiers ne diffère pas tellement de ceux qui étaient jusque-là disponibles. Le gameplay se fonde toujours un peu trop sur la répétition d'actions de base.

Quelques nouveaux bâtiments font aussi leur apparition, avec notamment la possibilité de vous faire construire une résidence secondaire, une maison de campagne ou même un palace pour les plus nantis d'entre vous. Les titres de noblesse ont été refondus : onze statuts différents permettent à présent de nuancer votre progression sur l'échelle du pouvoir. Il en est de même pour les alternatives d'éducation de votre marmot, qui ont été enrichies, et pour le système judiciaire, légèrement remanié. Renaissance propose enfin quelques options de jeu supplémentaires, comme la possibilité d'arranger votre mariage (utile si vous ne parvenez pas à séduire l'élue de votre cœur) ou encore de participer plus ou moins directement aux campagnes militaires de votre souverain en vous rendant à l'arsenal local. L'ensemble de ces améliorations ne modifie pas vraiment l'expérience de jeu, mais il a le mérite de compléter agréablement une palette de fonctionnalités déjà très étoffée.

Mais paradoxalement, c'est une nouveauté plus anecdotique, liée à la jouabilité, qui était sans doute la plus attendue par les fans de la série : la possibilité de déterminer des routes commerciales afin d'automatiser le fonctionnement des transports de marchandises. Le problème, c'est qu'aussi utile et appréciable soit-elle, cette option est particulièrement lourde à paramétrer, sans compter qu'il n'existe aucun écran récapitulant les différents trajets assignés à chacun de vos convois. Ce souci témoigne une fois de plus du manque d'attention accordé à la prise en main : si l'aspect visuel, fort joli il y a quatre ans, n'a pas trop vieilli, et si l'ambiance sonore est toujours aussi épatante, les nouveaux venus seront à n'en point douter rebutés par l'interface obsolète, doublée d'une IA perfectible et d'un pathfinding catastrophique. Bref, si The Guild 2 : Renaissance est une extension plaisante sur bien des points, il serait peut-être temps de songer à un véritable renouveau.