Dans La Malédiction du Crâne Ancestral, vous incarnez Sylvie Leroux, une jeune archéologue. Elle est contactée par le professeur Bouchard, qui conduit des fouilles sur l'île de Malte. Ce dernier semble avoir fait une importante découverte, mais craint d'être surveillé... Il demande alors à sa collaboratrice de l'aider. Voici donc Sylvie partie pour la Méditerranée. Dès son arrivée, l'héroïne constate que son mentor a disparu. En menant des recherches aux quatre coins de l'île, elle va remonter la trace de l'ancien ordre des Hospitaliers. Le scénario fait donc la part belle à l'histoire et à l'ésotérisme, des thèmes récurrents dans le genre, mais toujours plaisants. Néanmoins, la trame assez poussive peine à vraiment impliquer le joueur. Mais ce n'est pas le principal défaut du soft. Non, le plus gros problème de Chronicles of Mystery, c'est encore son gameplay. Ce qui, pour un jeu vidéo, est un peu embarrassant, vous en conviendrez.

Voilà comment les choses se présentent. Vous passez d'un écran à l'autre pour y récolter des objets, jusque là, rien que de très classique. Sauf que ce cheminement se fait sur un rail. Oubliez toute notion de liberté ou d'exploration, ici chaque décor succède au précédent sans que vous ne puissiez rien y changer. Quant à la récolte d'objets, son intérêt est réduit à néant par la présence d'une liste récapitulant tout ce que vous devez trouver dans un endroit donné ! Et ce même dans le niveau de difficulté normal, pourtant censé être plus dur que le mode dit "Détendu". Au final, le gameplay se résume donc à cliquer sur tous les objets listés pour passer à l'écran suivant. Navrant. Une fois en votre possession, toutes ces choses ne pourront d'ailleurs pas être combinées entre elles. Tout juste peut-on les utiliser sur l'environnement de façon basique. Exemple : pour déclouer le couvercle d'une caisse, vous devez utiliser la tenaille sur chacun des six clous... Autant dire que vos capacités de réflexion ne seront pas mises à rude épreuve. Certaines énigmes sont même totalement absurdes. Un chien vous bloque le passage ? Ca tombe bien, il y a justement un bon gros steak qui traîne opportunément à deux mètres de là ! On nage en plein délire. Enfin, ce tour d'horizon ne serait pas complet sans mentionner les différents mini-jeux qui rythment la progression. Sans être mauvais, ils sont bien trop classiques : labyrinthe, crochetage, pipe mania, jeu des différences... Du déjà-vu. Seuls quelques uns sollicitent vraiment le cerveau, comme celui qui vous demande d'équilibrer une balance à l'aide de différents poids. Cela ne suffit toutefois pas à sauver le jeu du naufrage, pas plus que ses jolis graphismes. A oublier.